Avant 1960, il s’appelle Benjamin Earl Nelson, il est la voix principale des Drifters (groupe de doo wop, style très prisé à l’époque). Ce groupe enregistrera pour Atlantic Records quelques succès dont certains deviennent même numéro 1 en 1959. Nelson quitte alors le groupe.
Chez Atlantic, on veut mettre en avant Ben E. King et c’est avec Leiber et Stoller à la production et une chanson écrite par Leiber et Phil Spector, que Ben E. King enregistre son premier titre en artiste solo. La chanson, Spanish Harlem, paraît début décembre 1960.
Et puis c’est « Le slow du siècle »
Il écrit en 1961 Stand By Me, qu’il avait commencé à « travailler » du temps des Drifters et qui va trouver avec les arrangements de Leiber et Stoller toute son envergure.
Un début à la basse, un contretemps, un frottement sur une percussion, puis la voix de Ben E. King, presque plaintive (« When the night has come / And the land is dark »), les cordes de l’orchestre, les chœurs.
Ah, là là, tout est écrit, tout est dit ! Cette ballade poignante et intense dans sa montée orchestrale, devient « le slow ultime » dès sa sortie début 1961 et sera repris des centaines de fois par les plus grands artistes.
Après, Ben E. King enregistrera encore plusieurs succès comme Ecstasy et Don’t Play That Song en 1962, dont nous avons déjà parlé à l’occasion de la reprise d’Adraono Celatano. Mais rien qui n’atteindra la reconnaissance mondiale et l’impact de Stand By Me.
La vogue disco des années 1970 lui donnera encore un petit succès avec la chanson Supernatural Thin.
Ensuite, après avoir quasiment cessé d’enregistrer dans les années 1980, il reprendra une activité lors de concerts, par le biais de la nostalgie pour la soul music des années 1960. Son répertoire mêlant les chansons des Drifters et ses succès.
Il nous a quitté, repose en paix…ta musique est éternelle…
Gilbert Taurel