TERRARIUM
- 11 novembre 2020
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Rencontre virtuelle des membres de TERRARIUM.
Gaëtan en est paysagiste, semeur, bac, terre et tuteur.
Remi , puis Benoit, sont les graines de vie ,herbes folles explosant vers soleil, malgré confinements, destin contrarié.
De loin, quelques questions similaires pour ce trio de l’instant, des liens aussi, pour vous présenter ce qui va vous lier à TERRARIUM.
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G : Je suis Gaëtan. Je viens de Nancy. J’ai grandi dans une famille de mélomanes qui m’a très tôt donné le goût de la musique. C’est au lycée que j’ai commencé à composer mes premiers morceaux. C’est aussi là que j’ai dû choisir entre mes deux passions, la musique et le basket, préférant faire une chose à fond plutôt que deux à moitié. Au cours des 10 dernières années, j’ai fréquenté pas mal de grandes villes pour finalement revenir à Nice fin 2019 et m’y installer.
R : Je m’appelle Rémi, on me surnomme Bardan, je suis musicien et artiste depuis le début des années 2000 ! Je viens de Picardie mais j’ai fait mes études à Nancy, où j’ai appris la musique de manière pro, tout ce que je sais en théorie, en histoire de la musique et enregistrement, je suis un peu passé par la case Musicologie mais j’ai très vite compris que… non.
B : Je suis Benoît, petit trentenaire barbu résident à Villeneuve-Loubet où je passe le plus clair de mon temps à jouer de la musique sur ma basse, mon sax ou mon clavier.
G : TERRARIUM est né d’une envie d’élargir ma palette de composition, de créer des choses que je ne pouvais pas faire dans le cadre de mes projets musicaux du moment. Je voulais quelque chose de plus rythmé, plus rapide, plus énergique mais aussi plus coloré et joyeux. Cela correspond à une période de ma vie ou je ressentais le besoin d’aller de l’avant et de laisser pas mal de choses derrière moi. Le projet prend pour base des influences comme Tortoise, Do Make Say Think, Mogwai, Slint, et aussi des groupes de math-rock comme Covet, Té, LITE, Totorro, Don Caballero, groupes évidemment influencés par différentes formes de jazz. Tout cela m’intéresse énormément et depuis longtemps. J’ai été à bonne école puisque je viens d’une famille qui m’a fait découvrir ça très tôt, sans que j’ai pris le temps de m’engouffrer pleinement dans cette brèche en matière de composition, privilégiant des groupes comme Mogwai, Godspeed You Black Emperor, Mono ou Explosions in The Sky… Ça se ressent davantage dans First Came The Shadow, BRUME ou mes projets antérieurs comme MoYan. Pour TERRARIUM, sachant à peu près où je voulais aller, j’avais noté tout un tas d’idées, comme je fais d’ordinaire avant de tenter de donner une forme à tout ça. C’est là que j’ai contacté Rémi. Le projet devait à l’origine être un duo. Il a très vite montré son intérêt pour ce que je lui racontais et on a fait quelques sessions fin 2019, début 2020. Ça marchait plutôt bien, ça se mettait en place rapidement et on pouvait se projeter facilement. J’étais vraiment ravi de l’avoir trouvé. En plus d’être un bon batteur, c’est un gars réfléchi, patient, ouvert et qui comprenait vraiment mes motivations dans ce projet. On a donc fait quelques sessions tous les deux avant le premier confinement. Pendant ce laps de temps où le monde s’est arrêté, Benoît m’a contacté, proposant ces services à la basse. On s’est appelé plusieurs fois pendant le confinement, ça a matché direct. J’ai senti chez lui la même créativité et surtout la même énorme envie de composer. Ça m’a beaucoup plu. C’est un gars avec pas mal d’expérience, d’ouverture et beaucoup de talent ! Il m’a envoyé très rapidement ces lignes de basses et c’était vachement bien ! En fait c’était même mieux que ce que j’avais en tête. L’idée d’un power trio s’imposait. Il fallait voir comment la sauce allait prendre à trois et comment canaliser cette envie et cette créativité.
R : Je travaillais en tant que bénévole pour la Matrice à Nice depuis un an et j’étais déjà entré en tant que batteur au sein du groupe Astrolab. Je pense que ça a inspiré confiance à Gaëtan puisque c’est lui qui m’a contacté pour faire un essai afin de jouer pour ce projet, alors encore à ses balbutiements. Le courant est passé et j’ai beaucoup aimé son ambition et la matière qu’il avait déjà pour travailler le projet.
TERRARIUM c’est avant tout la volonté de la vie et du bien-être. Le projet se veut coloré et « feel good », on n’écoute pas ça en cherchant le conflit et la discorde mais de l’air frais et du soleil. Évidemment tout art se veut un minimum politique et TERRARIUM, à mon sens, n’y fait pas exception. Notre monde vit dans une crise constante et qui n’a que trop duré. La nature perd de son pouvoir face à la folie de l’homme et l’humain lui-même perd le contrôle. C’est l’une des lignes directrices de TERRARIUM, en tout cas un aspect que je retiens. Mais chacun peut y voir son interprétation.
B : En arrêt longue maladie, le temps a commencé à s’éterniser sans musique. Je suis tombé sur une annonce plus qu’intéressante juste avant le premier confinement et j’ai eu la chance de rencontrer des gars supers cool, inspirés et au final très éclectiques. Le confinement a repoussé notre première rencontre mais il m’a aussi permis de me plonger vraiment dans les morceaux et de développer ce que je voulais vraiment y apporter pour le présenter lors de notre première session. Chez TERRARIUM, tout roule assez facilement. Gaëtan arrive avec la base du morceau et tout le monde est libre d’amener son style et ses propositions. TERRARIUM est une grande cours de récré où, sur une base de post rock, tous les styles peuvent se rencontrer. On a tellement d’idées que la prochaine étape devrait être un album en allant encore plus loin dans l’exploration. Et aussi potentiellement beaucoup de concerts quand le monde sera enfin prêt.
G : Le process jusqu’à la démo fut simple. Ça allait vite. Ben s’est parfaitement intégré au projet. Il arrivait en ayant bossé les morceaux, ce qu’il proposait était en plein dans le mille. Il s’est équipé d’effets qui ont pas mal étoffé son son depuis. Mais en gros, c’est comme si Benoit avait toujours été là. On pouvait penser à sortir un truc rapidement, avec peu de moyen. Parce que l’idée de ce projet c’est aussi ça : mettre la musique, l’énergie, la créativité devant tout le reste. Puis pointait l’idée d’un départ potentiel de Rémi qui devrait probablement quitter la région. Ce fut un argument supplémentaire pour figer notre musique avant son départ, comme pour immortaliser le projet et lui offrir ce disque. On a donc enregistré notre démo de trois morceaux. On en avait d’autres en cours mais le temps manquait et on voulait absolument concrétiser. On a donc fait ça avec les moyens du bord. Un enregistrement live avec 3 micros plantés dans notre salle de répète. En deux sessions de 3h, c’était fait. Rémi a mixé ça. Il a réalisé la pochette sur la base d’une photo de mon chat dans le jardin de mes parents, et hop c’était fait. Et on est plutôt content du résultat compte tenu des conditions d’enregistrements.
R : Gaëtan m’a présenté sa volonté de vouloir déjà obtenir trois titres dont il avait déjà les lignes directrices. Nous avons travaillé chaque semaine et rapidement nous avons eu matière à faire un premier set. J’ai eu beaucoup de libertés quant à mon jeu et mes choix pour les morceaux. J’ai enregistré la démo avec ce qu’on avait à disposition et il nous a fallu deux séances et quelques heures de mon temps libre pour tout enregistrer et mixer. J’ai également réalisé la pochette sous les directives de Gaëtan, je pense que le résultat est à la hauteur de sa vision.
G : La suite de TERRARIUM est imprécise pour le moment mais elle aura bien lieu. Le départ de Rémi, ces moments passés ensemble, aussi brefs furent-ils, ont été assez intenses, riches de réflexions, et de compréhension mutuelle. C’est encourageant pour la suite. Avec Ben, on pense rechercher un batteur. Mais on fera sans en attendant, quitte à modifier un peu les bases du projet. Les contraintes ne doivent pas nous empêcher de faire de la musique ; c’est là que nous devons progresser, créer davantage, innover, se dépasser, quand on fait l’épreuve de ses limites. Avec Benoit nous avons commencé à composer quelques morceaux dans une veine un peu ambient/trip-hop. En tout cas il y a trop d’envie pour s’arrêter là ! On va continuer comme on peut. Batteur ou pas, il y aura certainement un album de TERRARIUM l’année prochaine. Si batteur il y a, on continuera les compos en cours. Autrement on avancera sur des compos stylisées et orchestrées un peu différemment, quitte à les intégrer plus tard à un revival de TERRARIUM avec un batteur.
R : Aujourd’hui je dois malheureusement bientôt quitter Nice et donc me soustraire au projet à mon regret, mais je n’ai aucun mal à penser qu’ils trouveront chaussures à leurs pieds pour continuer avec quelqu’un d’autre. L’album à proprement parler sera enregistré avec cette future personne !
B : Vraiment hâte d’avoir vos retours sur notre petite démo et surtout de pouvoir partager notre musique avec vous en concert.
R : Terrarium c’est un vent frais au sein de l’atmosphère souvent très sombre de la scène locale. On ne s’y prend pas la tête avec sourire et bien-être tout en protestant à sa façon contre la direction cynique que prend notre monde. Un groupe à suivre et à encourager, avec lequel il faut discuter et débattre !
Noel Noel
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