# 770 Les Manteez

L’Oreille Qui Gratte # 770

Invité :    Les Manteez

Album of the Week : Las Cobras :  Selva

Mardi  28 Janvier 2020

Las Cobras : Lo Hacemos Mal

Las Cobras : Down Low

Lohen  : Life

Les Manteez : Goofy Goofy

Les Manteez : A Street With No Horns

Las Cobras : Evil in Your Eyes

Lucky Peterson : Doin’ Bad Feelin’ Good

 Les Manteez : Diamant Rare

Les Manteez : Des Airs d’été

Les Manteez : Yesterday’s Numbers (Flamin Groovies)

Las Cobras : Misterio

Les Videos :

Les Rubriques :

L’Album de la semaine : Las Cobras  :  Selva http://loreillequigratte.com/las-cobras-selva

L’Autoproduction : Lohen https://youtu.be/W6Pqg8qwFHo

A Venir : Lucky Peterson : http://loreillequigratte.com/lucky-peterson

Les annonces de concert : https://youtu.be/PqnH5jAm_oI

Les Manteez

A Street With No Horns https://youtu.be/NvWmDaDRm1U

Diamant Rare https://youtu.be/XTQurq_Hin0

Des Airs d’été https://youtu.be/WvhllTCNEL8

Yesterday’s Numbers ( Cover : Flamin Groovies) https://youtu.be/4etBSGJHAu4

Les Manteez sur une ile deserte https://www.youtube.com/watch?v=IZ4wYdF8Gks

Session acoustique de Les Manteez pour L’Oreille Qui Gratte https://www.youtube.com/watch?v=K8rpKsmmvfs

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Lucky Peterson

Lucky Peterson est guitariste, organiste et chanteur de blues et on a déjà pu voir en concert à Vence aux Nuits du Sud ou au Nice Jazz Festival par exemple

 

Son père, James Peterson tenait le Governor’s Inn, une boite de blues à Buffalo. Lucky dès 5 ans côtoyât nombre de musiciens tels que Buddy Guy, Muddy Waters Il commença l’apprentissage de l’orgue avec Jimmy Smith. Il ne reste de ces illustres musiciens que Buddy Guy 84 ans !

Lucky raconte :

« Les profs me faisaient sortir de la classe, m’emmenaient dans la salle de musique et me disaient : t’inquiète pas pour les cours ; viens ici Lucky ; chante … Je me suis dit alors que la musique était vraiment ce qu’il fallait que je fasse ».

Sur un ton enjoué, Lucky ajoute avoir réalisé qu’il ferait une carrière musicale quand il a été finalement dispensé d’école !

Son style en tant que guitariste rappelle B.B. King. Si le bluesman de 55 ans est toujours là, c’est grâce à l’inspiration qu’il puise dans son histoire.

Son récent album, The Son of a Bluesman, (ce bluesman-là, c’est son père). Lucky Peterson rappelle qu’il vient d’une famille de musiciens et de célébre ce père qui l’a mis sur le chemin de la musique.

 « Il est l’expression la plus authentique de ce que je suis, explique-t-il. Il vient de mon cœur pour toucher celui des autres. Je ne dis pas qu’il aura du succès. Et même s’il ne marche pas, il me fait déjà du bien à moi…»

Après ce parcours extrêmement varié, Lucky Peterson considère The Son of a Bluesman (où l’on retrouve guitare, blues, gospel et même un peu de funk) comme un concentré de son art et de sa personne.

Gil Tau

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Las Cobras – Selva

Je vais vous parler d’un genre musical le tropicália… Kézako ? Le Tropicàlia c’est plus largement un mouvement culturel apparu au Brésil en 1967-68. Inspiré du  psychédélisme Anglo saxon(rappelez-vous : 65-66 de Hendrix à Pink Floyd en passant par The Doors ) mais aussi inspiré du courant hippie. Ils ont adapté tout cela à la réalité brésilienne, et ce genre psychédélique a essaimé partout en Amérique du Sud. Il perdure aujourd’hui, représenté par les duos Chiliens Föllakzoid ou Aguaturbia.

Le dernier ajout à la lignée est originaire de l’Uruguay, et je veux parler ici de Las Cobras.

Leur nouvel album Selva (c’est la forêt mais aussi la jungle) est le deuxième album de Las Cobras depuis 2016. Leur premier disque Temporal affichait déjà maturité et maitrise. Leur son envoûtant les a placés forcément sur le radar des fans de psychédélisme à travers le monde. En 2020, Selva est un disque sombre et onirique qui évoque un peu Suicide ou Mazzy Star.

Des basses en contours flous, de l’électronique lumineuse et des voix d’un autre monde sur boîte à rythmes, construisent un véritable « mur de son » faisant penser aussi à Liminanas

Las Cobras installent une atmosphère troublante. Les voix entrelacées et distantes, parfois à moitié entendues de Leandro Rebellato et Sofia Aguerre ; sur des mélodies enveloppantes, l’écho omniprésent et la guitare gémissante nous emportent dans son rythme souvent lent, downtempo, Mais ce n’est pourtant à aucun moment « bien tranquille ».

Las Cobras ont sorti leur musique du carcan des influences anglo-américaines.En effet, en ajoutant ces notes de Tropicàlia et d’afrobeat à leur mélange, Las Cobras nous emmène en voyage.C’est un son vraiment séduisant et troublant, grâce au rythme battant la poitrine et à des riffs déchirants.

Las Cobras édités chez Fuzz Club (petit label indépendant British) offre un kaléidoscope d’éléments qui transforment les sons latino-américains traditionnels avec le meilleur du néo-psychédélisme. Ils sont venus de nulle part pour affirmer leur place dans les classements du psy-rock mondial et j’ai adoré.

Gil Tau

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Rêves sonores et poétiques

La dream team de L’Oreille qui gratte a encore pris un plaisir monumental à organiser un concert nécessaire à l’autofinancement de sa web radio. http://loreillequigratte.com/
Pour qui ? Comment ? Pourquoi ? Voilà :
Par la présence de Les Manteez, duo évoluant en nappes rassurantes, s’étendant, vous recouvrant comme le ferait des nappes de brouillard enveloppantes percées par endroits de rayons de soleil. Nous nous battrons pour qu’ils reviennent.

Quels superlatifs user pour vous conter la performance des Where is My cat ? Ils furent affolement fabuleux. Les Where is my Cat ? sont comme les chats, imprévisibles dans leur évolution… Les chats, hier soir, se retrouvèrent comme piégés en pleine lumière en pour nous montrer, enfin leurs vrais visages. Le groupe, si récent dans son line up actuel est en place,virevolte et porte en transe continuelle l’incandescente chanteuse Tasea ,qui se rapproche tant de Deborah Dyer ( Skunk Anansie) , feline , animale, puissante et sensuelle … Ce fut un triomphe , nous étions comme dans un stade rempli de 20000 personnes … tout en Intensité , tout ce qu’on vivra dorénavant du groupe sera toujours trop court , parlons de révélation…

La soirée s’est clôturée dans la douceur étrange de Nude (projet solo de Vincent Natale). Des rêves sonores et poétiques portés par une voix claire parsemée d’étoiles par des loops adroitement tissés, Un attrape rêve.

Des moments intenses de musique et d’émotions offerts par des artistes terriblement talentueux ( très fiers d’eux ) à La Zonmé (un endroit de rêve) avec un public qui a répondu présent,oui, nous nous sentons soutenus !!!

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# 769 Ced Puleo

L’Oreille Qui Gratte # 769

Invité :    Ced Puleo

Album of the Week : The Murder Capital : When I have fears

Le  Mardi 14 Janvier 2020

The Murder Capital : More Less

The Murder Capital : Feeling Fades

Shaky Things : Come and Go

Ced Puleo : Contour body

Ced Puleo l’amitié

Ced Puleo malgré moi

The Murder Capital : Slowdance 1

Malt Liquor : Couch

 Mano Solo : Au creux de ton bras

Ced Puleo Up from the skies (Hendrix)

Ced Puleo everything i want

Ced Puleo Fever (Peggy Lee)

 Nojazz : Daylight

The Murder Capital : Don’t Cling To Life

Les Videos :

Les Rubriques :

L’Album de la semaine : The Murder Capital :  When I have fears http://loreillequigratte.com/the-murder-capital-when-i-have-fears

L’Autoproduction : Shaky Things http://loreillequigratte.com/shaky-things

A Venir : Malt Liquor http://loreillequigratte.com/malt-liquor-2

Les annonces de concert : https://youtu.be/LD9IAn4dJJ0.

L’Histoire du Rock : Mano Solo http://loreillequigratte.com/mano-solo

Champagne de la nouvelle année à L’Oreille Qui Gratte https://youtu.be/Akf6HMQNZxY

Ced Puleo

L’amitié https://youtu.be/1bsq6u6c9UY

Malgré moi https://youtu.be/CMD3pTY4mkE

Up from the skies (Cover Jimi Hendrix) https://youtu.be/JChs__E-QL8

Everything i want https://youtu.be/yvCulwAE7-E

Fever (Cover : Peggy Lee) https://youtu.be/0-L4AiNVjpQ

Ced Puleo sur une ile deserte https://youtu.be/1gy6GwchGRU

Session acoustique de Ced Puleo pour L’Oreille Qui Gratte https://youtu.be/cEankYCA84c

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Shaky Things

Shaky Things, c’est Annelore qui écrit, Alexandre à la batterie, Tom au clavier ou à la basse et Kevin Lead guitar et chant.

Le jeune trio niçois s’appelait auparavant Les Beberts, rendant ainsi hommage à François Albertini des Play Boys, mais le groupe n’a pas perdu un seul petit brin de son identité musicale en devenant Shaky Things.


Attention, talent ! Enregistré chez Ave The Sound leur rhythm & blues rock garage 60’s, on peut leur appliquer tous ces qualificatifs : fuzzy, groovy, noisy et sauvage et ils sont vraiment la relève du Rock’n’roll niçois

Après un premier EP éponyme (« Les Beberts« ) sorti en Novembre 2016 sur le même label et plus de cinquante dates en France, Italie, Suisse, Espagne et même USA, ils reprennent la route pour présenter leur nouvel EP « NO TOOLS AND GEAR ARE NEEDED » enregistré à Los Angeles dans le célèbre Studio 606.

Ils revendiquent les Influences de The Sonics, Jimi Hendrix, Jack White par exemple

Ils disent :

« Quand on nous a proposé d’aller jouer et enregistrer dans le studio de Dave Grohl au Studio 606 à Los Angeles (Nirvana, Foo Fighters…), nous ne pouvions refuser ! »

« Et voir le nom « Les Béberts » écrit sur l’enseigne du Whisky a Go Go en plein Sunset Boulevard, c’était quand même super marrant »

https://www.youtube.com/watch?v=Wj1UY6wta8I&feature=emb_title

À l’OQG On se souvient de HVN avec Kevin Saura reçus à l’OQG il y a déjà 8 ans.

Nous les adorons à l’OQG et nous ne sommes pas les seuls

Gil Tau

 

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The Murder Capital When i have fears

En 2019 du côté de l’Irlande il y a eu aussi The Murder Capital – et pour ma part c’était eux qui m’avaient tapé les tympans, mais j’ai pas eu le temps d’en causer avant…alors ils sont cette semaine à l’honneur à l’OQG.

Les cinq membres de The Murder Capital jouent sur le terrain du post-punk, maîtrisant les codes du genre pour les pousser à leur limite totale. Guitares, basse et batterie permettent de créer une ambiance implacable et anxiogène, sur laquelle la voix du chanteur, nous emporte dans son univers apocalyptique.

Une belle poignée de singles est sortie depuis « Liberty Belle » en mai 2017, et là, ils reprennent le flambeau du post punk irlandais en dignes représentants du rock britannique plus largement. D’ailleurs ils ont assuré les premières parties en 2018 et 2019 des anglais Shame et Idles par exemple (quand même !)

Ils maîtrisent tellement leur musique, qu’un an seulement après leur formation, ils remplissent déjà les salles de Dublin, qui en matière de groupes, en ont pourtant vu bien d’autres !

Fans absolus de Joy Division de Nick Cave ou des Pogues, The Murder Capital est le dernier combo néo-punk à enflammer et à nourrir de sa rage une scène rock alternative britannique renaissante, à la fois d’une autre ère et pourtant, tellement actuelle. Comme si le genre, régulièrement diagnostiqué dépassé voire moribond, renaissait à chaque fois de ses cendres.

Dégageant une énergie pure, brute, agressive, le groupe s’est illustré en live après une prestation très remarquée au Festival Rock en Seine 2019 et une tournée française à l’automne dernier dont plusieurs dates se sont jouées à guichets fermés. On sent cette urgence et cette angoisse avec ce chant épuré qui accompagne les riffs binaires et puissants avec « More Is Less » et « Green & Blue » par exemple

https://www.youtube.com/watch?v=2SmnKIjCnlk

https://youtu.be/ddBjpD5kHVY

Tout au long de ce When I Have Fears, The Murder Capital brille par la maîtrise des instruments et l’agilité de la plume du leader James McGovern

The Murder Capital seront de retour à Paris pour une date le 10 février 2020 au Café de la Danse.

Chanceux Parisiens ! Nous, en attendant on se consolera en écoutant ce super disque.

Gil Tau

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Mano Solo

Mano Solo constitue un premier groupe de musique, « La Marmaille nue« , qui donnera son nom à un premier album en 1993. Après « Les années sombres » en 1995, il enregistre un album avec un groupe tendance punk, « Les frères misère« . Avec sa voix reconnaissable entre mille et qui nous déchirait le cœur, Mano Solo le révolté parlait aussi de la détresse de toute une génération face aux échecs, confrontée à la drogue et au virus du sida… lui-même contaminé fin des 80’.

Quel chanteur ! Homme habité par ses mots et sa musique sur scène, il se transformait en surhomme …Aux nuits du sud en 2005 il m’avait ému aux larmes…

 

Au creux de ton bras https://www.youtube.com/watch?v=haRtUiE_r40

Mano est mort du sida il y a déjà 10 ans ! Mais quel destin extraordinaire de cette famille Cabut dont le père le dessinateur Cabu, fut lui, assassiné en 2015 par les terroristes à Charlie Hebdo.

Le médecin urgentiste Patrick Pelloux, qui a suivi Mano Solo dans lutte contre la maladie était un proche de la famille et écrivait aussi pour Charlie – Il eut bien du mal à se remettre de tout ça.

Il dit de Mano Solo :

« Son caractère bien trempé rendait, la vie impossible au personnel d’un hôpital parisien où il était soigné, mais pour son père, ce tempérament brûlant lui a aussi permis de se battre contre la maladie ».

Cabu pensait que le côté rebelle de Mano lui venait de sa mère, Isabelle Monin, co-fondatrice du magazine La Gueule ouverte, et que son fils était bel et bien habité par une grande force.

Cabu souriait quand il se rappellait Mano se plaignant d’être connu parce qu’il était le « fils de« . Mano Solo se défendait en disant : « Cabu, il dessine, moi je suis chanteur.« 

Merci les Cabut

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Malt Liquor

Le groupe qu’on a eu la chance de recevoir à l’OQG en Nov 2019, c’est Morgan (au chant), Alexis (à la guitare), Remi (à la batterie), et Olivier (à la basse)

Ils composent le quatuor rock Malt Liquor, un groupe originaire de Nice qui a su se frayer un chemin dans le monde de la musique et cela depuis 2018.

Après un premier EP, Late Night / Early Morning, ils lancent en 2019 leur nouveau single, “Couch”, une musique puissante et résolument habitée grâce entre autres à la voix du chanteur.

Voir le clip très cinématographique, mettant en scène les quatre artistes dans la nature et aussi un lieu délabré, une bâtisse abandonnée, vide et taguée. Réalisé par Julien Bedos et monté par BDS Film, le clip alterne les plans sur cet hotel en ruine, véritable vaisseau en perdition, et sur un vieux canapé, omniprésent.  Une excellente idée de Marjolaine Lolliot d’aller du côté du Mont Bignone ; un plaisir pour les yeux. Et un plaisir pour les oreilles…bien sûr !

https://www.youtube.com/watch?v=Fz2mPUbM2Go

Merci aussi mille fois encore à Martial Productions – Sound Engineer Producer pour tout son travail.

Gil Tau

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# 768 Best Of 2019 de L’Oreille Qui Gratte

L’Oreille Qui Gratte # 768

Le Mardi 07 Janvier 2019

Contact :

My favorite horses 

https://www.facebook.com/myfavoritehorses/

https://www.myfavoritehorses.com

myfavoritehorses@gmail.com

Olaby
contact@olaby.fr
http://olaby.fr/
www.soundcloud.com/ola-by
www.facebook.com/oolaby
www.twitter.com/oolaby

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My Favorite Horses – Autoproduction de l’année 2019 pour L’Oreille Qui Gratte

Depuis sa création à Montpellier en 2016 My Favorite Horses a effectué 4 tournées dans l’Hexagone et sort aujourd’hui son deuxième EP FUNKHAUSER sur le label Rock it to the moon.

Le groupe a suscité les éloges de des revues spécialisées (Les Inrocks, Longueur d’onde, Mowno, etc.) mais aussi de Fr3 et le Midi libre, entre autres.

Ils ont joué en 1ere partie de Peter von poehl, Motorama ou Ducktails par exemple. Dans leur style indé rock affirmé en provenance directe des années 80-90, leur marque de fabrique c’est la profondeur musicale et l’énergie d’un paysage sonore élégant et mélodique. Mais désormais avec une tonalité très electro.

 Si le 1er EP était en Anglais le second est aujourd’hui dans la langue de Molière. Ce disque est une évocation de villes inconnues, de livres inachevés ou de tranches de vie bouleversée. Les textes sont magnifiques et je vous invite à les découvrir et les savourer.

Enregistré par David Darmon (Dimoné…)et Christophe Van Huffel (Christophe) qui ont flairé là la pépite ce 2eme EP est exceptionnel !

https://www.youtube.com/watch?time_continue=13&v=HB4lO_oQl5Q&feature=emb_logo

Là on les découvre à l’OQG et nous pensons que la scène rock indé Française peut s’enorgueillir de ce groupe virtuose…  À suivre sans faute, en tous cas !

Gil Tau

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Olaby – Artiste PACA de L’Oreille Qui Gratte pour 2019

Ophélie ,cachée sous le projet Olaby, a sorti son nouvel EP en juin 2019 : Scint

Olaby c’est un grain de voix unique, de l’inspiration orientale, et une instru électro-pop tout à fait singulière.

Elle vient d’abord nous caresser et nous apaiser. A la fois, elle semble vouloir nous éveiller. En somme, elle nous enveloppe avec force et tendresse.
Ses chansons laissent notre imagination s’envoler vers des contrées lointaines.
Grâce à sa voix quelque peu enfantine plus que maîtrisée, elle nous parle de sujets relatant sa vie. Elle raconte des histoires passées avec modernité.

Scint nous fait planer. Les sons envoûtants nous emmènent dans son monde qui semble être fait de paillettes, enchanté.
Face à ses chansons, notre esprit divague, se laisse aller.

Avec cet EP, Olaby nous invite à un joli voyage.

Ne ratez pas le vol !
https://soundcloud.com/olabymusic/sets/scint

Mélanie Buoniconto 

Crédit photo : 2017 Pep Karsten www.pepkarsten.com

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Best Of 2019 de L’Oreille Qui Gratte

  1. Fat White Family : Serfs up !
  2. Fontaines DC : Dogrel
  3. Thom Yorke : Anima
  4. Katerine : Confession
  5. L’épée : Diabolique
  6. Pixies : Beneath The Eyrie
  7. Rachid Taha : Je suis africain
  8. Fidlar : Almost Free
  9. Tool:Fear Inoculum
  10. Shannon Wright : Providence
  11. Kurt Vile : Bottle It In
  12. Swans:Leaving Meaning  
  13. Dimoné & Kursed: Mon Amorce
  14. Black Midi:Schlagenheim
  15. Life : A Picture Of Good Health
  16. Bertrand Belin:  Persona
  17. Chromatics : Closer to Grey
  18. Bat for Lashes: Lost Girls  
  19. Drahla – Useless Coordinates
  20. Foals:Everything Not Saved Will Be Lost – Part 1  

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Autoproduction de l’année 2019 :  My favorite horses

Artiste PACA de l’année 2019 : Olaby

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La Liste de Simon Pégurier http://loreillequigratte.com/top-2019-de-simon-pegurier

 La Liste de Sandra Cillo Boyer http://loreillequigratte.com/top-2019-de-sandra-cillo-boyer

La liste de Gil Tau http://loreillequigratte.com/top-2019-gil-tau

 

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Life : A Picture Of Good Health

Quand je choisis un « album de la semaine » pour l’OQG c’est souvent difficile, et rarement la 1ere écoute me donne un lauréat évident. Pour Life, ça n’a pas fait « tilt » tout de suite, mais ce disque s’est finalement imposé après plusieurs écoutes.

Parlons donc de Picture of a good health : c’est pour Life la fameuse épreuve du deuxième album, celui de la confirmation (ou pas) et si leur premier opus, Popular Music, sorti il y a 2 ans était plutôt passé sous nos radars, je répare cette cécité aujourd’hui.  Si le premier disque mettait en lumière les revendications politiques de toute une génération, A Picture Of Good Health se veut plus introspectif et Mez Green le leader, y développe ses états d’âme et ses ruptures amoureuses, par exemple.

La formule de LIFE est on ne peut plus simple : une guitare, une basse, une batterie et, surtout, un chanteur ultra charismatique Mez Green. Les 13 pistes (12 en fait car sur la dernière piste Green ne fait que dire quelques mots) sont des morceaux complètement dans la lignée post-punk que le groupe anglais de Hull nous propose depuis ses débuts.

https://youtu.be/hF8ZriDI7iU

A Picture Of Good Health et son titre ironique nous convaint avec quelques morceaux qui sortent du lot comme Bum Hour, Excites Me et son orgue très inspiré, le survitaminé Half Pint Faterhood (avec un genre de Bloc Party des débuts). Pas étonnant que les punk de Idles ait demandé à Life d’assurer leur première partie sur la dernière tournée américaine.

Le nouveau LIFE est très bon. Le quatuor a amélioré la formule du premier disque et a trouvé le filon. Selon les mots de Green ce disque a été écrit pendant une période « de douleur, de solitude, avec aussi ; la monoparentalité, la dépression et le besoin de survie et d’amour »

A Picture Of Good Health est un uppercut esthétique qui va séduire également les fans de brit pop (comment ne pas se remuer sur Hollow Thing ?)

Poussés par l’énergie inépuisable de leur chanteur, les titres s’enchaînent. La formule reste inchangée, mis à part quelques moments plus down tempo (Bum Hour par exemple).

Rien de neuf sous le soleil, mais… Plus qu’un punk-rock basique, LIFE drainent une culture vieille de plusieurs décennies, qui ressurgit furtivement, à l’image d’un Moral Fibre qui pourrait être sorti de la discographie de The Fall.

Vous aprécierez leurs performances scéniques où Mez Green est étonnant avec sa gestuelle, à mi-chemin entre Jarvis Cocker et Ian Curtis, et vous fera succomber en un instant (allez voir les vidéos). Leurs concerts sont survoltés, et leur musique prend tout son sens quand elle résonne dans une salle de concert.
LIFE prouve qu’il n’y a pas besoin d’en faire des tonnes et simplement, un rock puissant et brut peut nous atteindre… merci pour ce A Picture Of Good Health.

Gil Tau

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Black Midi: Schlagenheim

Probablement l’un des disques les plus forts de l’année 2019, Schlagenheim de black midi leur annonce un avenir fort prometteur au sein de la scène noise. Un premier effort attendu au tournant puisqu’ils s’étaient auparavant déjà bâtis une sacré réputation scénique avec leur look improbable et leur énergie surnaturelle.
Teintée de math-rock, leur musique semble anarchique dès la première écoute mais elle est en réalité totalement maîtrisée.
Et ce qui intrigue le plus chez ce quatuor est d’emblée sa jeunesse. Leur carrière commence à peine, ils ressemblent à des poupons et font pourtant preuve d’une maturité capable de les forger en véritables architectes du chaos. Il n’est pas exagéré de les considérer comme l’avenir du genre.

Sandra Cillo
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Dimoné & Kursed – Mon Amorce

En solo, il sort ainsi en 2014 son quatrième album, Bien hommé, mal femmé, mais c’est le troisième dis-que, Madame Blanche, qui l’a fait connaître en 2009. En 2012, il reçoit le grand prix de l’académie Charles Cros pour la révélation scène, qui lui apporte une certaine notoriété et l’installe ainsi dans la chanson française.

Mais cet auteur, Dominique Terrien à la ville, ne se laisse pas enfermer dans des « cases » facilement, comme son nom de scène le résume si bien : Démon, en catalan.

Il est de retour 5 ans après son dernier disque ! Le chanteur montpelliérain Dimoné vient de sortir un 5e album intitulé « Amorce ».

Cette fois-ci pas de solo ou de duo, Dimoné s’affiche en bande, en compagnie d’un autre groupe local : Kursed. 

Un mélange des genres et des générations qui a séduit cette figure du rock héraultais. L’ensemble des titres de l’album ont été enregistrées au studio Mirador, à Corconne, au pied du Pic Saint-Loup, le tout dans les conditions du live. en Occitanie

« Le voilà mon gang, Kursed, un groupe, rock, quatre garçons, d’une maturité rare du haut de leurs vingt ans. Et puis me voilà, moi, rendu pile au milieu, passager de mes chansons pudiquement pas sages.  après 5 disques à les jouer sur scène en duo avec Jean-Christophe Sirven. Elles, que j’ai déshabillé jusqu’à l’os, amené parfois jusqu’à la limite, et même relooké. Il est venu le temps de cet inéluctable appel de la tribu, avec mon pédigrée de chanteur nourri d’intranquillité. Ce sera avec Kursed et leur son donnera la couleur à mes nouvelles chansons, sur scène comme sur l’album »

Kursed

Nous sommes un quatuor originaire de Montpellier, avons monté le groupe avec Thomas quand nous avions 13 ans nous sommes des amis d’enfance mais la formation actuelle à 2 ans et demi, c’est un peu un renouveau, c’ est un second souffle

Notre première scène avec Thomas nous l’avons faite vers nos 13/14 ans. Depuis toutes ces années, je ne sais combien de dates nous avons pu faire mais nous devons être autour des 300.

Et puis il y a cette voix, très grave, qui déclame le texte comme une poésie, avec une articulation précise et soignée. Pourtant, ce sont des mots très crus qui expriment ses sentiments, ses émotions d’homme qui a peur d’être abandonné.

On retrouve des influences de la chanson française avec des textes touchants comme l’aurait fait Alain Bashung, mais dans ce timbre vocal si particulier

Dimoné et sa nouvelle bande partiront en tournée un peu partout en France pour faire découvrir leurs titres.. 

Gil Tau

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Swans: Leaving Meaning

Mon choix pour le dernier Swans est plus centré sur l’événement en lui-même que sur son contenu. Une fois de plus, le projet renaît de ses cendres avec un tout nouveau line-up, le tout une fois de plus contrôlé par l’énigmatique et effrayant Michael Gira. Leaving Meaning poursuit le même chemin longuement tracé durant 40 ans de carrière et 15 albums. Il flirte cependant moins avec ce psychédélisme possédant des aspects si obscurs (on fait référence aux Swans sous les étiquettes de « folk noir » ou encore de « gospel hypnotique ») et semble plus centré sur le calme que sur la tempête. Le naturel revenant tout de même toujours au galop, on y retrouve des pistes violentes et tourmentées, caractéristiques du personnage de Gira, intègre pour l’éternité. Une authenticité qui fera toujours battre mon cœur à chaque sortie d’album.

Sandra Cillo
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Kurt Vile : Bottle It In

On ne le cache pas, à l’OQG on aime bien Kurt Vile. Le folk-rock qu’il nous propose depuis une décennie et son attitude sans prétention ; tout nous plaît chez le bonhomme…

Enfant, il reçoit en cadeau un banjo d’occasion, il en gratte alors les cordes comme s’il s’agissait d’une guitare. Cette pratique du banjo le poussera ensuite à jouer de la guitare en « open tuning »(accordage non conventionnel de la guitare). Il est inspiré par la musique folk et le delta blues que son père lui fait découvrir et déclare avoir été influencé par tous les grands compositeurs rock, comme Bruce Springsteen, Neil Young et Bob Dylan.

Kurt Vile est à sa manière, un symbole de l’Amérique et ce natif de Philadelphie s’est taillé une place de choix sur la scène indépendante : des compositions soignées, un brin de mélancolie, un touché de corde inimitable et la figure omniprésente du voyage ; fendant les routes en bagnole mais sans quitter des yeux sa Fender. L’esthétique du road trip imprègne ses compositions touchées par le feu magique de sa guitare.

Voilà que Kurt Vile nous est revenu il y 3 mois avec un 7e album intitulé Bottle It In, après l’excellent disque avec Courtney Barnett paru en 2017et que l’on avait adoré aussi et classé dans nos best-of, bien sûr.

Bottle It In, c’est toute une mythologie folk rock dispensée tout au long de ce très bel album. Et même si les bagnoles sont de toutes ses vidéos, la guitare reste heureusement l’élément central.

Bottle It In est un disque inspiré par la fuite, les voyages et les incessants déplacements, si caractéristiques de la vie des tournées. Vile a enregistré son album aux quatre coins des États-Unis et si le gars déclame plus qu’il ne chante il sait aussi se faire aider par quelques réalisateurs comme Rob Schnapf (prod Elliott Smith, The Vines), entre autres. Et de plus, il a invité quelques pointures du rock américain afin de l’escorter dans cette nouvelle aventure : par exemple Cass McCombs, et Kim Gordon !

Disque atypique puisque, 4 chansons à elles seules, occupent un total de 40 minutes de l’album qui en dure 80. C’est d’ailleurs sur ces formats longs (Bassackwards, Bottle it in, Skinny Mini) que Vile séduit le plus, à la manière d’un Neil Young qui exploite une idée, un riff, jusqu’au bout…

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : Le sommet de l’album est sans conteste, “Check Baby”  Mais écoutez ce disque et donnez-nous votre avis, cela nous intéresse ! 

https://www.youtube.com/watch?time_continue=81&v=7mbh43HgT4U

Gil Tau

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Qui se souvient… ? The Sound

Si il y a un mouvement caractéristique du début des années 80, c’est bel et bien le post punk, qui s’est évidemment rapidement rattaché à celui de la new wave au fil de la décennie. En réponse à la déferlante punk, il est défini de la meilleure des manières par Allen Ravenstine de Père Ubu alors qu’il déclarait en 1978 « Les Sex Pistols chantent « No future ». Mais il y a un futur et nous essayons de le reconstruire. »

Parmi les dignes représentants du genre, on retrouve (en plus de Père Ubu, certes) Magazine, Public Image Ltd, Gang of four, Siouxsie and The Banshees et bien d’autres encore, mais qui se souvient de The Sound ?
Formation londonienne née des cendres du groupe The Outsiders et dont l’album « Jeopardy » sort pile en 1980,  tel un symbole marquant de cet épisode important de l’histoire du rock ? « Jeopardy » est également le premier disque d’une trilogie signée chez Korova, fameux label qui nous a aussi fait connaître Echo and the Bunnymen, avec « From the Lions Mouth » en 1981 et « All Fall Down » en 82. Cet enchaînement parfait aurait dû les propulser au sommet. Il n’en a résulté qu’un petit succès qui fut cependant un peu plus large aux Pays-Bas, et cela tout au long de leur carrière jusqu’en 1988. Et pourtant, la musique de ce projet mené par le brillant Adrian Borland, n’a absolument rien à envier à celle de Joy Division et de leurs confrères. Même au fil de leurs changements de labels, leurs morceaux sont toujours aussi beaux et intenses, froids et tranchants comme leur registre l’exige si bien, de véritables appels au secours sortis tout droit de l’esprit torturé de Borland, en réalité atteint d’un trouble schizo-affectif. Maladie mentale qui le pousse à mettre fin à ses jours en 1999, lui qui ne s’était de surcroît jamais remis du manque de reconnaissance accordé à The Sound.
Sans pour autant le poursuivre dans cette noirceur, il est honnêtement difficile de concevoir ce manque d’engouement pour tout amoureux du genre qui se respecte. Car parmi la longue liste des groupes sous-estimés, ils figureraient probablement dans le podium, devenant par conséquent l’une des plus grandes énigmes musicales existantes, au point d’être encore cités et évoqués 40 ans après leur premier effort.

Sandra Cillo
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Tool: Fear Inoculum

LE groupe culte de metal progressif unique en son genre aura torturé mentalement ses admirateurs pendant une période de treize ans qui leur a semblé interminable, à grand renforts d’explications incohérentes et de teasings insupportables, avant d’annoncer officiellement la sortie de ce Fear Innoculum . Le grand débat parmi les fans après l’événement aura été de savoir si cette attente en valait la peine ou non. Difficile de pouvoir argumenter face à l’oeuvre de ces grands techniciens qui nécessite a chaque fois des dizaines et des dizaines d’écoute pour être totalement assimilée, comprise. Une chose est certaine, Tool reste un groupe exceptionnel qui ne laisse personne indifferent, qu’il s’agisse de l’alchimie qui règne entre ses membres, des structures de leurs morceaux savamment orchestrées et calculées ou encore de la puissance émotionnelle dégagée par la voix du charismatique Maynard

Sandra Cillo
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