Hier , dans le cadre des rencontres culture et cinema à Vence, était présenté le film “21 nuits avec Pattie” d’Arnaud et Jean Marie Larrieu avec Isabelle Carré, Karin Viard, etc. (sortie mercredi 25/11) J’ai
vu un véritable plaidoyer pour les rencontres vraies, la belle nature,
les bons plats, le bon vin, la musique, la fête, l’humour,
l’amour…sans fioriture ni restriction. Quelle belle réponse aux
religieux de tout poil qui voudraient imposer la mort comme comme “mode
de vie”
Et en bande-son la musique electro-blues de l’excellent Nicolas Repac qui démarre fort avec “Got My Mojo Working” dont les connaisseurs apprécieront la signification. Une belle forme de résistance
Un grand merci à France 3 Côte d’Azur pour le superbe reportage qu’ils ont consacré à L’oreille qui gratte mais aussi un grand bravo car en 2 minutes 30 ils ont saisi toute l’essence de notre émission.
Invité : The Landscape Tape Album de la semaine : Eagles Of Death Metal – Zipper Down Le Mardi 17 Novembre 2015
Eagles Of Death Metal : Complexity Eagles Of Death Metal : The Deuce Mother of Two : Don’t let me do it Chris Montez : Let’s Dance The Landscape Tape : Tantamount to a second Pink Floyd : Matilda Mother Eagles Of Death Metal : Got The Power Texas : Fight the feeling The Landscape Tape : I never met my friends The Landscape Tape : As usual The Landscape Tape : An amazing coming down The Landscape Tape : Mistreat/Victim The Landscape Tape : Protect me you (Cover Sonic Youth) Eagles Of Death Metal : Skin tight boogie
Si je vous dit : Let’s Dance – vous penserez probablement à David Bowie en 1983, qui nous invitait à danser sur une composition de Nile Rodgers de Chic avec des paroles … disons…bien basiques.
Mais là, 20 ans plus tôt, il y eut une chanson américaine de Chris Montez (composée et écrite par Jim Lee), qui avait déjà pour titre : Let’s Dance. Grand succès en 1962, aux usa et en Europe… Ce titre énergique devenu un classique du rock’n’roll époque twist et mashed potatoes.
Pour les américains, Chris Montez est un « chicanos » mais né en Californie, ce chanteur d’origine mexicaine, oublié aujourd’hui, a connu deux pics de popularité. D’abord en cette année 1962, puis en 1966 où il enregistre l’album The More I See You, dont les titres sont en majorité des reprises de morceaux jazz, mais réarrangées dans un style plutôt bossa nova. The More I See You, un standard de jazz créé encore 20 ans plus tôt, en 1945.
Let’s Dance à été repris maintes fois, je citerai entre autres :
Les Ramones sur leur premier album (1976). Slade, dans une version très metal (1988). Status Quo, en 1990 Mais dès 1963, en français : Sylvie Vartan Dansons
Comme on sait le faire au célèbre « Ooh Poo Pah Doo» de Nice dans les soirées Twist All Night de DJ Badonna et Memphis Mao, on ne se privera jamais d’un bon twist…alors…let’s dance
Dire que je suis profondément sonné est bien peu par rapport à ce que je ressens. Suite à l’attentat contre Charlie j’avais posté un court billet pour dire qu’ils avaient attaqué un journal qui avait contribué a ma construction intellectuelle. http://tmblr.co/ZFA7bx1a6lGoQ Chacun d’entre vous sais l’amour que je porte à la musique indépendante. Les concerts sont depuis toujours ma principale source de sortie. J’ai parfois l’impression qu’il ne coule pas dans mon corps du sang mais des airs d’indie rock. Eagles Of Death Metal malgré leur nom trompeur font partie des groupes que j’écoute. Les journalistes font des raccourcis en disant qu’il s’agit de Death Métal pour moi c’est du rock’n’blues déjanté. Si j’étais parisien qui sait je serais peut être allé à ce concert. Après celui de Charlie cet attentat touche au cœur de ma culture, culture populaire, bien innocente et partagée par tellement. Il y a 20ans Benoît Belasco avait une association qui s’appelait “Faisons du Bruit”, même si aujourd’hui le cœur est lourd nous allons continuer à en faire et en hommage notre album de la semaine sur notre Web-Radio http://radio.loreillequigratte.com/ sera le dernier Eagles Of Death Metal : From Zipper Down
Invité : Lone Redneck Album de la semaine : Feu ! Chatterton : ici le jour (a tout enseveli) Le Mardi 03 Novembre 2015
Feu ! Chatterton: Ophélie Feu ! Chatterton: La Malinche Acid Child : Behind The Door Lone Redneck: Gone with the war Lone Redneck:Train of love Lone Redneck: Mister Jack Poppa Chubby : These Boots Are Made For Walkin’ Feu ! Chatterton : La mort dans la pinède Lone Redneck: I sang Dixie (Cover Dwight Yoakam) Lone Redneck: Redneck Boogie Imelda May : Tribal Claude Puterflam : La divine décadence Feu ! Chatterton: Harlem
Feu! Chatterton rassemble pratiquement tout ce qu’on attend d’un groupe de rock français : le classicisme, la modernité, le brio des textes et l’énergie ardente que l’on retrouve dans ce premier album : Ici le jour (a tout enseveli)
On les avait découvert avec leur 1er EP il y a 1an. Depuis on les vus sur scène, et disons le : Concert captivant et d’une intensité de folie. Le bouche-à-oreille a bien carburé pour eux et c’est tant mieux.
Les meilleurs titres de cet opus ? pour moi, je citerai : Côté Concorde, un décryptage poétique du naufrage du Costa Concordia (“Du ciel tombent des cordes/Faut-il y grimper ou s’y prendre…”) on ne peut rester indifférent. La Malinche, electro-funk à l’intensité et aux ruptures rythmiques haletantes. La mort dans la pinède, ode aux premières fois pas toujours réussies, Et puis entre pop psychédélique (Ophélie), et atmosphère brumeuse (Fou à lier), il y a aussi « Le long du Léthé » où, tout comme HFThiéfaine, Feu Chatterton nous convie à un voyage sur le fleuve des Enfers qui symbolise l’oubli avant « le » passage
Il y a le chant d’Arthur qui oscille entre le “parlé chanté” (Harlem) et l’interprétation vraiment chantée, habitée même… Des histoires racontées avec de la hargne et un lyrisme exalté, survolté. C’est en tout cas assez pour affirmer que Feu! Chatterton réconcilie la chanson littéraire et le rock. Peut-on pour autant les comparer (comme je l’ai lu ou entendu) à Aznavour en termes de voix et à Bashung ou encore Brel ou Gainsbourg ? …et bien non, là je ne suis pas d’accord. Mais un groupe défricheur ? Affirmatif. – – Du rock littéraire ? Affirmatif.
Désormais Feu! Chatterton incarne la renaissance de la scène musicale rock française dans ce qu’elle a de plus beau, à l’image de Lescop, La Femme, ou Fauve (qui ont été choisis par Feu ! Chatterton pour faire les premières parties de leurs concerts). Comme eux, Feu! Chatterton ose chanter dans la langue de Molière. Cette marque de fabrique du groupe, donne le relief et toute l’harmonie à leur album. Une harmonie due aussi au timbre de voix d’Arthur Téboul qui écrit et chante comme lui seul sait le faire.
La pochette de l’album est un détournement du tableau de Redon : Les Yeux Clos; leur nom de scène est inspiré de la toile d’Henry Wallis « Chatterton » (représentation de feu Thomas Chatterton, jeune poète anglais du 18ème siècle qui s’est suicidé). Gainsbourg y faisait allusion dans une chanson, et Bashung s’en inspire. Ce n’est pas un hasard si ces deux immenses artistes comptent parmi les références françaises du groupe parisien
Ils ont fait partie des trio gagnant des Francofolies de La Rochelle, du Printemps de Bourges et de Rock en Seine. Ils raflent plusieurs prix jeunes talents dont les InRocKs Lab
Qui connaît cet artiste qui de 1967 à 1993 il a commis 20 singles / 45t ?
Ce Lyonnais monté à Paris, grâce à un ami membre des “Pirates”, rencontre des musiciens… Puterflam, n’est pas un instrumentiste, mais un compositeur et chanteur. Chez VOGUE, label en pointe (on disait maison de disque) c’était à l’époque un vrai chaudron d’idées. Il sera engagé comme chanteur, le même jour qu’un inconnu, Jacques DUTRONC, lui-même engagé alors… comme simple guitariste. Leurs chemins se croiseront durant de nombreuses années, même si, comme il le dit lui-même : “J’ai fait mon premier 45 tours en même temps que Dutronc Son disque à marché et pas le mien… Ce qui est un véritable scandale !” (pour Dutronc c’était son célèbre « Et moi et moi et moi »…) Ce premier disque, où deux titres sont signés Puterflam-Dutronc, il le présente sous le nom, anglicisé de Peter Flam, c’était la mode à l’époque ! Rien à voir donc avec le capitaine du même nom !
Échange de bon procédés, il participera aux premiers disques de DUTRONC, en tant que choriste, et joueur de …tambourin.
Devenu ami des musiciens de DUTRONC, ils décident de fonder un groupe en 70 Ce sera “Le système Crapoutchik » ( dans « La divine décadence » entendu de ce soir) et dont Puterflam était le producteur. Ce simple fut aussi un ‘bide’. Suivi d’autres…
Mais pourtant qu’on ne s’y trompe pas Claude Puterflam y démontrait un sens remarquable de la construction mélodique et de l’utilisation des voix et des chœurs, s’affirmant en outre comme un maître du re-recording et du mixage.
Voici pour cet artiste peu connu et pourtant essentiel dans le rock Français et a (re)découvrir