Samedi 04 février nous recevions entre autres à l’oreille qui gratte Hannah et In Extenso. J’ai une tendresse particulière pour ces deux groupes.
Bien entendu cela est avant tous musical.
Hannah est pour moi tout en haut dans la hiérarchie locale. Avec ces petites chansons qui a priori ne payent pas de mine mais qui envoient, qui sont irréparables, rythmiquement parfaites et assimilées des la première écoute. Et puis quelle classe quand même cet Emmanuel Alarco, il arrive sur scène accompagné d’un seul batteur et de sa guitare électro acoustique et il ne se démonte pas, il prend toute la scène grâce à son charisme, enchaînant chansons sur chansons, profitant des poses pour nous raconter tant de chose qui nous parlent.
In Extenso c’est un groupe qu’on se surprend à aimer. Mais non nous qui aimons tous ces groupes indépendants, dissonants et crade on ne peut pas aimer des chansons simplement belles et magnifiquement arrangées, orchestrées. Et pourtant si, on fond à chaque fois. Et puis ces textes…Mathieu Geghre arrive à nous raconter notre vie tout en nostalgie
Sincèrement je connais assez peu humainement Mathieu et Emmanuel mais a chaque fois c’est un plaisir de les retrouver, j’ai l’impression que nous sommes des frères de culture, nous avons visiblement grandis au milieu des mêmes livres, des mêmes films, des mêmes disques. Toutes leurs références me parlent, elles sont aussi les miennes.
Peut être savez vous l’importance qu’a eue Céline-Marquise dans la vie de l’oreille qui gratte et de celle d’un de ces animateur principaux. Il me trottait dans la tête depuis un certain temps de lui faire découvrir notre émission mais j’attendais le groupe parfait, ce fut le soir d’Hannah. Avec une telle entrée en matière, la suite ne pouvait qu’être belle, elle a dépassé toutes nos espérances.
Pour In Extenso, l’émission de samedi résume tout ce qu’on pense de lui, nous étions en fin de soirée, minuit venait de sonner, nous étions tous un peu étourdis par la fatigue, l’alcool et la musique, et la nous commencions l’émission dédiée a Mathieu, et là, silence pendant prés de 2h, ce fut une ambiance religieuse seulement rythmée par les verbes et les mélodies d’In Extenso. Pour moi se fut un pur bonheur d’interviewer, chacun des mots de Mathieu étant posé et juste
Lors de cette émission nous avons évoqué le film d’Arnaud Desplechin : Comment je me suis disputé (Ma vie sexuelle). Ce film et son grand frère (la maman et la putain) à bien entendu beaucoup compté dans ma vie. Comme dans les films de la nouvelle vague et plus particulièrement de Rohmer j’aime à me perdre dans des dialogues sans fin, ou l’on essaye de rendre palpable objectif ce qui finalement est le moins objectif dans nos vies : l’amour. Mais pourtant qu’est-ce qu’on aimerait comprendre. Suite à cette émission bien entendu je me suis replongé dans ce film. Et c’est la même émotion.
Je vous propose rien que pour le plaisir cette scène culte, (Dans le post précèdent : http://tumblr.com/ZFA7bxGEHxBz ) qui résume, il me semble bien le film. Comment parler le plus sérieusement possible de choses qui bien qu’on n’ose pas ou peu le dire, sont sans doute les plus importantes de la vie.
Comme dirait le grand Léo ferré « Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles, A certaines heures pâles de la nuit (…) avec des problèmes d’hommes simplement, Des problèmes de mélancolie »
Simon Pégurier