C’est à la base, le troisième album solo de d’Emmanuelle Seigner, composé par les Français The Limiñanas. Mais de cette collaboration, est né un vrai groupe, une tournée, un album intense avec ses quelques lettres d’amour au rock’n’roll…cette musique que l’on dit du diable mais qui sauve des vies.
Comment tout ceci est-il arrivé ? Emmanuelle Seigner remarque une chanson signée Limiñanas dans la série Gossip girl. Elle se penche alors sur le parcours du groupe, et en tombe amoureuse. L’actrice, déjà riche de deux albums solos et d’une collaboration avec Ultra Orange, est en manque de musique… Un journaliste des Inrocks la met finalement en contact avec les Limiñanas.
Mais retour En 2018 où Les Limiñanas sont en train de terminer leur album Shadow People : Très vite, le duo Perpignanais entame la composition de maquettes pour ce qui doit alors être un nouvel album solo d’Emmanuelle. La Parisienne revient finalement deux fois à Cabestany enregistrer des textes écrits par Bertrand Belin ou Lionel Limiñana lui-même.
Basées sur leurs conversations ; les paroles ciselées par Lionel mettent en scène une fiction fantasmée d’Emmanuelle Seigner, en aventurière, en pétroleuse. La chanteuse nous dit : “Cet enregistrement s’est déroulé de manière tout à fait organique, spontanée, amicale. Energies similaires, envies convergentes… » l’alchimie est évidente pour ces nouvelles aventures musicales. Immédiatement, Emmanuelle, Marie et Lionel s’envolent pour Berlin rencontrer Anton Newcombe qui a déjà travaillé sur les maquettes
Alors… Aux manettes de ce tout nouveau projet : on reprend Anton Newcombe. Et en invité, c’est Bertrand Belin qui manie la plume.
Là on comprend mieux la qualité du disque !
Aux studios Cobra à Berlin, Newcombe parachève l’enregistrement de ce qui est de plus en plus une œuvre commune. Il a déjà rajouté des guitares, du mellotron, des solos et sa sorcellerie, aux titres envoyés. Chez lui il reconstruit son légendaire mur (de son) : un mélange dont il possède le « copyright » un peu à la Byrds ! Reste à trouver un nom à ce disque, Anton Newcombe à un rêve : ce sera L’Epée, les Français sont donc séduits par ce nom, sa puissance visuelle et évocatrice, que l’Américain a choisi en Français. Les frenchies adorent L’épée ; « ça sert à anoblir comme à couper les têtes » : cette ambiguïté les ravit. “On ne sait toujours pas pourquoi il a choisi ce nom”
Cet album qui nous plonge dans le bain psychédélique des 60s-70s. On a adoré qu’il invoque les esprits de Lou Reed, de Jesus and Marie Chain ou de Ronnie Bird.