The Legendary Tiger Man : The Misfit

Mais qui est donc ce Legendary Tiger Man : c’est du côté de la péninsule Ibérique, la Lusitanie exactement, que vient Paulo Furtado dont le très bon groupe Wraygunn est en sommeil actuellement – Paulo, c’est 4 ou5  albums et en live avec son « installation » de one-man-blues-band siglé Gretsch de la tête aux pieds (guitare, harmonica et batterie). En 2010 Paulo a commis un disque entier de duos, nommé Femina.  

On y trouvait des personnalités de la chanson : Phoebe Killdeer  (l’australienne d’Antibes – the Avener, Nouvelle Vague), Becky Lee, (USA, one-woman-blues-band, elle aussi) Cibelle, l’anglo-brésilienne ex mannequin, Lisa Kekaula « fille cachée» de Tina Turner ou Aretha Franklin, et Peaches (glam-punk sexuelle)

Et aussi des personnalités du cinéma, les actrices Maria de Medeiros , Asia Argento, Rita Redshoes , Mafalda Nascimento, piquante violoncelliste brune et  Claudia Efe, qui prétend que Dieu se cache sous sa chemise… Pas fou le mec !

The Legendary Tiger Man ne chantait là qu’avec les plus belles « sachant chanter » qu’il ait pu rencontrer.
Pour  tous ceux que les voix féminines envoûtent, Femina est donc le voyage dans le rock sensuel.

Bon, là, en 2018 pour son sixième album, Paulo le Portugais tourne un peu le dos à sa formule minimale originelle de one-man-band, pour développer un concept-album (accompagné d’un film tourné en Super 8 et 35 mm) ayant pour personnage central un marginal (Misfit) déterminé à aller disparaître dans le désert californien et la Vallée de la Mort.

Cet album à été enregistré au Rancho de La Luna par Dave Catching (de Eagles Of Death Metal). Ce studio est construit dans le désert, à Joshua Tree et  est connu aussi pour être le repaire des Queens of the Stone Age.

Les onze compositions ont été enregistrées avec un batteur et un saxophoniste – L’album a ensuite été peaufiné à Paris, avec l’aide du producteur français Johnny Hostile (Savages) qui s’est chargé d’y apporter sa touche européenne. Tous ces éléments procurent à l’album une identité singulière, qui finalement revient toujours aux fondamentaux du rock n’roll. Le résultat est à la hauteur de l’ambition avec des morceaux puissants et habités d’une pulsation rock’n’roll brûlante  – Ce  disque m’évoqué la rudesse d’un Iggy Pop ; le blues dans ce qu’il a de plus brut ; ou les BO d’Ennio Morricone. Un vrai feu musical dans lequel  les guitares aux sonorités « noisy » sont omniprésentes et où « Paulo le Portugais », montre qu’il  a tout compris de la musique anglo-saxone.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=31&v=Ep1CEgFhcpc 

Gil Tau

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