Nuits Du Sud 2024

 Chaque été nous pouvons remercier Christian Iacono et René Montgrandi d’avoir eu cette idée à la fois simple et folle de créer un festival de musique sur la place du Grand jardin. 

 

En près de 30 ans le concept n’a pas bougé, deux groupes de musique aux accents ensoleillés se retrouvent à chaque soirée pour mettre le feu à un public familial qui se rafraichit à l’eau des fontaines, qui se prélasse sur les terrasses, ou qui s’essaye à quelques pas de danse. 

 

Nous sommes cette année encore plus ravis que de coutume, car nous n’avons pas pu profiter du festival l’été dernier.  Pour une raison que l’on ignore le festival avait été mis sur pause. La demande des vençois était telle que la municipalité n’a pas eu d’autre choix que de les écouter et la musique a fait son retour dans le cœur de Vence.

 

Cette année comme en 2022 c’était Radio Nova qui était à la barre. La programmation était alléchante, cohérente et diversifiée.

 

La première soirée fut artistiquement la plus réussie du festival. Nous avons beau ne pas être trop fans de flute traversière nous devons reconnaitre que La Dame Blanche a mis le feu : rythmes africains et danses endiablées, Caravan Palace ça envoie ! du charleston mis à la sauce électro. La chanteuse avait un petit pépin à la jambe elle a donc du rester assise toute la soirée pourtant la place s’est transformée en volcan. J’imagine que sur deux jambes la place aurait littéralement explosée. Pour la deuxième soirée Raphaël était fort attendu, peut être un peu trop, sa trop grande nonchalance a un peu surpris voire agacé, mais toutefois reconnaissons à cet artiste un immense talent et des hits en pagaille. Lorsque Fatoumata Diawara lâchait sa guitare la place vibrait, lorsqu’elle reprenait sa guitare l’on s’ennuyait un peu, la virtuosité n’est pas ce qui nous parle le plus en musique. Son show monta en puissance durant toute la soirée pour finir en apothéose.

La troisième soirée fut artistiquement la plus faible, malheureusement Hollie Cook a du annuler, elle a été remplacée au pied levé par Skarra Mucci ; son reggae à base de sond system était efficace mais ne retourna pas la foule, ensuite l’un des fils Marley, Julian a fait le boulot avec un beau tribut de son père.

 

La quatrième soirée nous fit revivre en terme d’affluence les plus grandes heures du festival. 

 

Ce fut Sold Out avec une place pleine à craquer pour venir écouter Christophe Maé. Avant cela le public dû patienter 2h30 (peut être un peu trop long pour un soir de semaine) avec tout d’abord Vinscat très belle artiste locale qui nous proposait de l’indie pop aux accents hip hop et soul. Ensuite Luiza qui avec ses cuivres et son electro pop aux accents brésiliens a bien plus que fait patienter le public nombreux. Le concert de Christophe Maé a montré les limites de la nouvelle configuration de la place, j’ai bien peur que les quelques plantes qu’a voulues l’ancienne maire de Vence aient souffert du piétinement, ces quelques petits arbres ont apporté beaucoup de frustration en cachant la visibilité à de nombreux spectateurs.

Pas fan de Christophe Maé mais il faut reconnaitre que son concert vivant et rythmé a ravi l’assistance.

 

Leko avec toute sa puissance ouvrait la cinquième soirée, des trois artistes « Talent des Nuits du Sud » c’est celui qui a été le plus remarqué, avec beaucoup d’humilité et un peu de timidité Joao Selva nous a proposé une musique brésilienne à cuivre, (à quelque chose près l’équivalant de Luiza la veille mais en masculin)  Rodrigo y Gabriella nous proposa sans doute le plus beau set du festival, un duo de guitare avec une guitare sèche acoustique proposant sans cesse des airs latinos et une guitare électrique allant dans la noise. Etonnant, déconcertant, à découvrir.

La dernière soirée fut la deuxième du festival en termes d’affluence. Elise Alasia : 13 ans après la mort d’Amy Winehouse fait revivre sa soûl, Synapson que l’on avait déjà vu en version groupe en 2019 a, cette fois, assuré un set DJ impeccable. Mention spéciale pour l’hommage à la grande dame (aux pieds nus) Cesaria Evora que l’on a eut la chance d’applaudir dans ce même festival. Vence s’est transformée en dance floor géant avec Ceronne, la star du disco a un peu délaissé les airs des années 70 pour se mettre au goût du jour. C’est sur ces pas de danse fougueux que s’est achevé le festival. 


Cette édition fut artistiquement une belle réussite, ce fut aussi une réussite populaire nous avons croisé beaucoup de visages souriants, sans l’augmentation des prix ils auraient été, soyons en sûrs , encore plus nombreux, au rayon des petites déceptions, nous avons constaté que la terrasse était délaissée cette année. 

 

La délégation de service publique pour la reprise des Nuits Du Sud ayant été infructueuse nous retrouverons l’année prochaine à nouveau Radio Nova aux manettes, leur savoir faire nous promet à nouveau des belles soirées. Espérons que l’édition 2025 verra la naissance du Off tant réclamée. 

Rendez vous l’année prochaine. 

Simon Pégurier

Laisser un commentaire

Fermer le menu