Thee Oh Sees nous avait enthousiasmés l’an dernier avec leur album Drop , et avouons humblement qu’ici à l’OQG nous découvrions un peu ce groupe, comme quoi nul n’est prophète en son pays…Et là en 2015 ils remettent ça avec Mutilator Defeated At Last ! Entre temps, bien sûr, on a un peu gratté, et T O S c’est qui exactement ? Thee Oh Sees c’est avant tout le guitariste et multi-instrumentiste John Dwyer, un musicien de la scène punk garage californienne dès les années 1990…mais avec 3-4 musiciens fidèles qui gravitent là.
John Dwyer sort 4 album entre 2003 et 2005 avec un groupe appelé O C S (Orange County Sound), puis 12 albums, excusez du peu, de 2006 à ce jour sous le nom de Thee Oh Sees, mais Dwyer a participé à une bonne dizaine d’autres groupes : quand même !
Thee Oh Sees sort donc cette semaine son neuvième album (vraiment) studio, Mutilator Defeated At Last, produit par Chris Woodhouse et John Golden ( qui ont produit Sonic Youth, Pearl Jam, etc…)
John Dwyer est donc effectivement, l’un des noms les plus prolifiques de la scène Rock actuelle, un de ceux dont nous parlerons peut être un jour à nos petits enfants.
À bien des égards, la musique de Mutilator Defeated At Last est un retour aux sources. Thee Oh Sees avaient officié dans ce même registre à l’occasion de leur album Carrion Crawler en 2011 puis avaient opté pour un son plus psychédélique plus pop pour les 3 suivants.
Les titres de Mutilator Defeated At Last sont du niveau de “Carrion Crawler” qui était leur meilleur album à mon avis. Le son de Mutilator Defeated At Last est aride, brut, rêche. Mais Thee Oh Sees c’est surtout un vrai groupe de scène
Le thème, très prisé dans le monde du rock ces temps ci, nous invite à une relecture de la Bible qui cède une place à Satan comme maître des lieux…Version qui veut prouver que Dieu n’existe pas. Un programme réjouissant s’il en est !
Il est par ailleurs notable que l’écoute de cet album ne nous évoque pas une référence musicale à chaque titre. C’est un nouveau style de rock’n’roll très innovant tout simplement. Je citerai les Inrocks : « véritable machine de guerre scénique »
Je vous invite donc à vous rendre à leurs concerts et à savourer en attendant, pas seulement l’écoute de ce dernier opus, mais aussi des 2 albums précédents cité ici même.