Marquis : Aurora

Quelques décennies plus tard « Aurora » aurait dû être le troisième album de Marquis de Sade, en fait 40 ans après « Rue de Siam »… Mais L’histoire fut tout autre et la vie en a décidé autrement. Après cette reformation inespérée, une série de concerts et un album en préparation ; en plein milieu de l’enregistrement de Marquis de Sade on apprenait la plus déchirante nouvelle : Philippe Pascal avait choisi de tirer sa révérence en ce triste 13 septembre 2019 Mais voilà… Que faire de ce travail de création ? Après quelques mois de flottement, Marquis de Sade reprend le chemin des studios, fort du soutien de membres historiques du groupe,et d’Étienne Daho, dont l’histoire est liée au groupe : « Le fait qu’ils nous apportent leur soutien, ça a été très important. On savait que ça serait dur, Étienne m’avait prévenu que nous serions jugés sur le fait de continuer… » Les treize titres sortent donc sous le nom de Marquis. Et les deux morceaux enregistrés par Philippe Pascal verront le jour plus tard dans un coffret vinyle que l’on attend déjà. « Aurora » a donc changé son fusil d’épaule, mais pas de direction. Le chanteur, un jeune flamand, Simon Mahieu et quelques belles participations, à exemple d’un certain Etienne Daho dans un magnifique titre-hommage « Je n’écrirai plus si souvent ». On est donc à la fois aux racines du post punk et d’une culture rock breton qui n’a pas pris une ride. Avec La Flandre en trait d’union. L’album des Rennais laisse loin derrière lui la nostalgie et les veilles choses que l’on répète, que l’on ressasse. Cet album dont l’enregistrement s’étale sur trois ans, de Rennes à New York en passant par Amsterdam, Bruxelles et le Finistère, en pleine pandémie… L’énergie retrouvée ici, nous envoie ses refrains imparables. Ce n’est pas pour rien que plusieurs morceaux tournent déjà régulièrement sur les médias ! Le casting d’« Aurora » est assez éloquent, avec les voix d’Etienne Daho, Christian Dargelos (MdSade), Dominic Sonic, les guitares d’Ivan Julian ( Vovoid, Richard Hell), Richard Lloyd (Television), Xavier Geronimi (Daho, Bashung, Thiéfaine), pour le disque Français le plus indispensable de ce début d’année.

Gil Tau

 

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