C’est en Ariège que naît en 2008 le trio Regard Oblique. Après plusieurs années à composer, leur premier album sort en 2014. Après des concerts locaux et deux ans de travail un deuxième album de onze chansons, toujours avec la même conviction et la même énergie.
Ce qui frappe immédiatement sur ce disque ce sont les textes en Français s’il vous plait…mais un rock sombre et sauvage
Il y a là-dedans du Noir désir, du Thiéfaine pour le rock ; du Lo Palhès, voire du Gainbourg pour les textes avec toutes ces rimes bien percutantes.
Regard Oblique s’engage et ça fait du bien dans un rock français de moins en moins porté sur la contestation. On parle ici des thèmes classiques du rock : la critique de la société bien entendu, avec Asservi, Révolte, Vils ou La Planète des Dingues. La critique de l’humain et de ses contradictions, comme Ego. Mais aussi, désabusé, car même les histoires d’amour , les filles « elles s’en moquent » disent-ils. Et encore des textes plus personnels comme Amecorps ou Dialogues de Sourd. Musicalement parlant, on se rappelle au bon souvenir du metal de la fin des années 1990 avec un son heavy qui va parfaitement avec la musique qui rappellera les groupes Subsonic ou Diabologum.
Je les cite « On pourrait se mettre en face et se le dire droit dans les yeux, sur le groove d’une ligne de basse, que tout est beau, tout est merveilleux, mais le temps d’un songe psychédélique et on remet les pieds sur terre ! »
Regard Oblique signe avec Deux un album d’une énergie de dingue, bien produit et magnifiquement en place, qui a le mérite d‘envoyer ses messages sur un gros son (ça me rappelerait Triggerfinger) où les lendemains ne tiennent plus, qu’aux promesses non tenues. La musique s’assombrit au fil des titres. Regard Oblique serre de près la société et ses maux. Leur rock hurle leur détresse…
« Modelons le monde tel que nous le voyons Au son de Regard Oblique »
J’adore.