Jeudi soir, je sèche mon cours de solfège pour aller écouter du punk.
Incroyablement reçu dans le lieu magnifique du forum Grimaldi à Monaco. Le petit Iggy Pop à réussi à ramener foule, tous bien habillés que ce soit en costard cravate ou en tenue plus punk. Cohabitation entre deux classes sociales exceptionnellement réunies pour l’iguane.
La soirée commence avec la diffusion de ce qui semble être un trailleur sur un film des stooges sans comprendre tout le sens . (Je devrais peut-être travailler mon anglais).
7 musiciens arrivent sur scène, deux cuivres, un clavier, une batterie, une basse et deux guitares.
Ils débutent avec une sorte de morceau ambiant jazzy et psychédélique avec une guitariste jouant de sa fender jaguar à l’archet. Théâtral.
Iggy arrive habillé de son costard, mais sans chemise, ça annonce la couleur d’un concert sensé être jazz.
Après deux morceaux déjà très punk, iggy joue TV eye, là toute la salle se lève et danse au rythme du jeux de scène du chanteur, à base de “Motherfucker”, de cris, de sauts partout, de langues tirées, et de micros entre les jambes.
L’iguane continue le concert tout en maniant superbement la setlist afin de faire rocker le rocher. La présence des morceaux de son album The Idiot est l’occasion pour lui de rappeler l’incroyable aide de Bowie pour relancer sa carrière. (Merci Paris Match, j’avais rien compris. Je dois vraiment me mettre à l’anglais).
Ainsi Mass Production sonne comme un retour en 77 durant sa période Bowinoise.
Après les morceaux “Free” et “Gimme Danger”, l’iguane saute partout sur sont hit : “Lust For Life” et le pire c’est que vu le lieu c’est de contexte. Il enchaîne magnifiquement avec The Passenger, peut être mon morceau préféré de sa carrière et surtout “I Wanna Be Your Dog” sur lequel il se donne à fond imitant le chien tel un junky de 1969.
Le crooner punk quitte la salle pour mieux se faire rappeler.
Il revient avec Sister Midnight, Run Like a vilain et i’m stick of you, jouant du bon punk rappelant trois périodes de sa carrière.
Viens ensuite la seul reprise de la soirée, “Hero” du groupe de Krautrock « Neu! »
Encore un hommage aux influences de ses débuts en solo.
La soirée se finit magnifiquement avec “Nightclubbing”, un de ses plus beaux hit, co écrit avec Bowie ce morceau en principe doux en devient magistral sur scène.
Le concert se termine finalement sur du bon vieux punk avec “Search And Destroy” dernier hit des Stooges. L’iguane et toute la scène se donnent une dernière fois à fond au rythme des rifs des deux guitares.
Une soirée magnifique dans un lieu qui l’est tout autant. Bien qu’annoncé comme jazzy la soirée est très punk au plaisir de tout le monde.
Je sors de la salle hanté par le fantôme de Bowie, ému par la performance de l’iguane et ses nombreux hommages à sa période en duo avec Le Major Tom.
Article et Photos : Baptiste Pegurier