Frédéric Nevchéhirlian a décidé vers 5 ans de devenir poète. C’était très clair, depuis le début, dans le quartier de l’Olive à Marseille.
Ses premiers textes vers 16 ans, ce sont des bateaux qui traversent la mer.
Il a des grands-parents et des parents qui ont fui l’Arménie ou l’Espagne, en traversant un désert et la mer. Frédéric Nevchehirlian est donc né avec les voyages en lui, une liste de lieux, de mythes, d’histoires. Il a grandi avec l’envie d’écrire pour faire parler ceux qui restent muets.
Son premier album s’appelait Monde nouveau monde ancien et là en 2018, son dernier long poème : Décibel.
Nevché dit qu’il y a un souci de « son à régler » dans ce pays ; un volume à ajuster. Il va falloir baisser les décibels pour s’entendre ou hausser la voix pour crier …au choix.
« ma génération est dans un grand bruit, envahie par un trop plein de son ; de quand date le silence » ?
Nevché questionne : « qui d’autre avec moi ? Qui d’autre pour opposer aux pessimistes la seule arme qui vaille : le désir. »
Après Prévert (Le soleil brille pour tout le monde), en ce moment il met en musique les journaux intimes de Marylin Monroe et de Kurt Cobain, parce que là aussi ça parle de désir.
Nevché c’est une voix et des soulèvements. Parfois il a des insomnies, parce que le monde ne nous laisse pas tranquille… Et une nouvelle rencontre ça le bouleverse…
Depuis longtemps il sait qu’écrire ça lui sauvera la vie et il aimerait bien la sauver à d’autres. En sous-titre muet de tous ses projets il y a le « On peut être plusieurs ». Frédéric Nevchéhirlian est en train d’inventer un amour de la vie implacable, il est en train de le dire à haute voix.
Et on a envie de régler avec lui le volume du pays, de dire « oui on peut être plusieurs »
Transcription librement adaptée
https://www.youtube.com/watch?v=PCeUQAq5is4
https://www.youtube.com/watch?time_continue=127&v=B3hXFFMHujo