Si les cinq musiciens
tournent énormément et font beaucoup de scène il s’agit, ici, du Sixième album
seulement, des Canadiens (Montréal) en 14 ans, cela en fait un tous les 2 ou 3
ans
La sortie des albums, les
ont, à chaque fois, un peu boosté, ils écrivent de la musique et même si les
gens achètent moins de disques, ça renouvelle l’esprit du groupe et fait varier
les genres abordés.
Ils disent arriver à gagner
leur vie avec leurs tournées, c’est l’essentiel
Au fait, pourquoi ce titre
d’album Terraform ?
Explication : Avec l’arrivée de ses enfants, Sam Roberts a vu de
nouvelles préoccupations qui apparaissent
dans son écriture. L’environnement et l’avenir de la planète le touchent
particulièrement. L’idée d’aller vivre sur une autre planète et la rendre
viable pour l’être humain, c’est ça le terraforming.
Il dit : «C’est vraiment quelque chose qui prend
beaucoup de notre attention en tant que parents. Ce n’est pas seulement comment
on vit maintenant, mais où va humanité ?»
C’est la trame de fond de
TerraForm, ce sixième album studio de Sam Roberts et de son band. Un an après
avoir lancé l’ EP Counting The Days
et deux ans et demi après Lo-Fantasy,
le groupe continue de rouler sa bosse avec un rock conceptuel et très pensé.
Chaque album est très
différent du précédent sur Collider
(2011), c’était les saxophones et l’esthétique très 80’s, sur Lo-Fantasy c’était l’approche lo-fi…
Ici, Pour TerraForm, le
groupe s’est adjoint les services de Graham
Walsh, le cerveau de Holy Fuck.
(électro dance) donc avec des boîtes à rythmes, claviers et les guitares
aériennes.
C’est ce que l’on remarque
d’une piste à l’autre. Des titres comme FIEND, Black Spark ou Roll With The Spirit
ont une vraie touche rock et elles feront d’énergiques morceaux de scène n’en
doutons pas !
Enregistré en quatre semaines
à Kingston dans le studio des Tragically
Hip,
Et malgré une formule rock
qui n’a pas la prétention de tout réinventer,
Sam Roberts Band, est vraiment une valeur sûre de la scène Nord
américaine.
Ce gang est un groupe émergeant
de la scène rock indépendant Varoise, rappelant Brian Jonestown Massacre, Thee
oh Sees ou Arcade Fire…
Formé en décembre 2012 à Toulon, le Gang a sût rapidement se créer un univers
qui lui est propre Sur scène, (vus au
Volume cet automne) leur présence envoûte et leurs mélodies sont tout à fait
enthousiasmantes, ça joue très bien et on en redemande…
Bien que le groupe se soit formé depuis à peine deux ans, les GANG OF PEAFOWL
comptent à leur actif de nombreux concerts en Europe (Omega Live, B90 Gdansk,
Barcelone…) ainsi que plusieurs passages radio (live et interviews) sur des
antennes telles que Radio Active, RTL2, Mosaïque FM et Radio Gdansk
(Pologne).
D’après les programmateurs du Rockorama Festival «Gang of Peafowl, 4 garçons – 1 fille constituent tout simplement un des
plus gros « buzz » de la scène varoise actuelle.»
Après une année de
résidences et de concerts en France et en Europe, le Gang se
retire en studio en 2015 afin d’enregistrer leur premier opus “Wet
Clothes”.
Gang of Peafowl est
accompagné de près par la SMAC Tandem ainsi que
le label Toolong Records.
GANG OF PEAFOWL a été lauréat Class’Eurock 2014, Lauréat Rockavalaire 2015, "groupe coup de coeur" par Tandem Smac
et a été sélectionné pour les auditions PACA des Inouis du Printemps de Bourges 2015.
N’hésitez pas à visiter
la Facebook
fanpage afin d’en connaitre un petit peu plus sur l’univers de
ce Gang !
Groupe parisien post-punk
formé en 2002, Frustration, qui a
grandi en même temps que Born Bad
Records, label parisien vénéré du 9-3, signe ici son troisième album : Empire Of Shame.
Ils honorent bien leurs
aînés, allant de Joy Division à The Fall en passant par Wire. Et malgré la pertinence de ces
références, on risquerait de faire passer Frustration pour un groupe quelque
peu anachronique car le punk est bien un peu passé de mode aujourd’hui. Ces dépoussiéreurs
du modèle des années 80, fer de lance de leur label, Frustration avance, depuis
14 ans, sans complexe, sans s’occuper des critiques.
Les cinq garçons (Fabrice,
Mark, Nicus, Emmanuel et Fred) dégagent une énorme énergie sur disque et
surtout sur scène. Depuis l’album phénoménal Uncivilized sorti en 2013, avec
une pochette signée du graphiste Baldo. On attendait la suite…
Les mélodies sont simples et
directes, presque évidentes, Depuis Relax (2008), le son du groupe s’est étoffé
en diversité et en puissance : groove martial, motifs synthétiques froids et
tranchants, mais guitares profondes, et aucune figure de style ne lui résiste.
Ce qui est sûr, c’est que
Frustration, fait de la musique des bas fonds de la société. Ça sent le froid,
le métal et une certaine misère sociale. Une vraie bande- son pour Germinal.
Sans entrer dans les détails des textes, rien que le titre de l’album Empire Of Shame, laisse sous entendre
que le groupe n’a toujours pas accepté de se « ranger des voitures » et
c’est tant mieux, car le rock ne sonne jamais aussi mal que sur les amplis trop
beaux et trop neufs !
Il y a 2 ans au festival
Pantiero nous avons pu assister à un show hargneux et tendu, les
cinq membres forment un prodigieux groupe de scène, aidés en cela par
l’arrogance scénique de son chanteur. Impossible non plus de ne pas
penser à Ian Curtis lorsque Fab use de sa voix caverneuse et lugubre. Une chose
est certaine, on succombe immédiatement à l’excitation naturelle de ces
compositions simples (couplet, refrain, pont, etc,…) à l’efficacité
foudroyante.
Empires of Shame est un album rageur, mâtiné du punk des Buzzcocks et des Dead
Boys.
L’atmosphère d’ Empires of Shame est bien celle que l’on
attendait, celle d’un groupe obstiné qui trace sa route. Rares sont les
formations qui peuvent prétendre à telle cohérence.
C’est donc un grand
album que nous livre là Frustration. Un album qui sonne déjà comme un
classique, qui sort du lot et qui me colle au corps.
En 2004 tout avait
démarré par un premier projet qui s’appelait Think Twice, sur le label de Laurent Garnier, F Comm et leur fantastique I
wanna see the Light . Sortent ensuite d’autres remixes comme
pour Tears et beaucoup de
trésors déjà disponibles sur leur Soundcloud
Ensuite les choses ont un peu
périclité : gamins, famille, etc… En 2013, Jean-Christophe Couderc and
Benoit Raymond, ont décidé de refaire de la musique ensemble, de monter un
nouveau projet. C’est Vox Low.
Ils ont posté des démos sur Soundcloud, sans rien
attendre du tout. Et puis les choses ont redémarré toutes seules.
Le duo VOX LOW (à 3 ou 4 sur
scène) a un pied dans le rock’n’roll l’autre sur les dance floor. De la musique
pour rockers – ravers en tout
genre.
On ne sait pas si Vox Low et
leur mélange rock psyché et new wave de l’album The Hunt, sont allés trouver leur
inspiration au bout d’un fusil de chasse…
mais peut-être cela révélera t il l’animal qui dort en vous, lorsque vous serez
pris par les basses lourdes et hypnotiques du duo sur le dance-floor
Leur précédent EP, Trapped on the Moon, ne leur a pas
rapporté d’argent. Le plus important reste de produire de la musique et ça
dépasse tout.
(ndlr : qu’ils disent…)
Question : Pourquoi Vox
Low ? « On cherchait un nom, et sur le
1er titre, il y avait voix hyper basse, que on l’avait
nommée “Vox Low”. Tout de suite on a trouvé que ça sonnait bien, que
graphiquement c’était intéressant, les 2×3 lettres, y a un côté chiffres
romains. Et puis comme la basse et la voix sont très prédominantes dans notre
musique, ça collait bien. Avec toute la culture électronique qu’on traîne
depuis vingt ans. On a fait un melting-pot de tout ça, ça s’est fait assez naturellement.
Nous, on s’est autoproclamés “old
wave”, puisque ce n’est plus de la new…wave »
« Lorsque
j’écoute Léonard Cohen, j’ai l’impression que je pourrais rester éternellement
sous la pluie, à ne rien faire, juste à profiter de sa musique. J’ai tellement
écouté Cohen qu’aujourd’hui, même mes os sont mouillés. Pourtant je ne sens
rien, pas d’humidité, pas de gêne, juste un sentiment de bien-être, de plénitude
qui me vient de ses mélodies simples, tristes et envoûtantes. »
Voici
comme j’avais introduit une chronique que j’avais réalisée sur les deux livres
de Léonard Cohen
Vous
imaginez donc aisément mon immense tristesse à mon réveil à l’annonce de sa mort
Je
suis ces ballades tristes et romantiques depuis mon plus jeune âge. Ses vers,
ses mélodies, sa voix grave et sombre font partie de ma
vie
Son nom d’artiste nous
renseigne déjà sur ses préférences allant à la terre…
Steve Gene Wold,
est né à Oakland (Californie) en 1941 ou 1947 ou 48, il laisse planer un flou (artistique)
sur son âge…
La suite, ce sera une
véritable fable à l’américaine, comportant tous les clichés, mais pourtant bien
réels : vagabondage, larcins le menant plusieurs fois en prison…Puis des
tournées dans les bars miteux, des femmes à n’en plus finir, des bagarres de
saloon et des cordes cassées…
Bref, Seasick Steve a vécu,
et n’a jamais cessé de profiter de ce qu’il appelle sa liberté : voyager,
errer, trouver des petits boulots, et faire de la musique.
Dans sa jeunesse, dans les années 1960 Steve est ami avec Janis Joplin. Mais Il part
ensuite pour l’Europe où il fondera une famille.
Il revient en 1990 aux usa, s’installe
à Seattle et créé son studio d’enregistrement. Là il rencontre le rock et le
mouvement grunge de Seattle. Des artistes comme Bikini Kill ou Kurt Cobain viennent
enregistrer chez lui.
A la fin des années 1990,
Seasick Steve joue avec John Lee Hooker sur plusieurs dates de concerts. Le
public découvre cet homme à l’allure de clochard sympathique, jouant parfois
sur des guitares à trois, deux, voire une seule corde !
En 2006, Seasick Steve sort son 1er véritable album solo, Dog House Music.
Après une carrière musicale très
underground, Seasick Steve sort finalement un premier album, sous son nom, en
2004, Cheap, avec le groupe suédois The Level Devils. On y retrouve le blues,
cher au musicien, mais aussi du folk, voire quelques riffs influencés par le
grunge. Suivront plusieurs albums importants : en 2009 – Man from another time et 2015 – Sonic Soul Surfer
Keepin’ the Horse Between Me And the
Ground (2016), est son 8eme album double, il est intégralement écrit,
produit et interprété par ses soins. Bien sûr on retrouve toutes ses
influences, de Wolin’ Wolf à Bob Dylan en
passant par Canned Heat et John Lee Hooker.
J’ai encore adoré l’ambiance
de ce nouveau disque…à savourer sans retenue…
Si je vous dis : Frédérique
Mistral, J Steinbeck, Anatole France, Hemingway, Camus…
Vous me répondez : Prix
Nobel de littérature…bravo !
Ce 12 octobre 2016 – Bob
Dylan a été récompensé “pour avoir
créé dans le cadre de la grande tradition de la musique américaine de nouveaux
modes d’expression poétique”, ainsi s’est exprimée la secrétaire
générale de l’Académie, Sara Danius.
Depuis 1962, Robert Zimmerman
(Dylan – Minnesota) a écrit 500 chansons. Il est un lecteur compulsif et s’il a été influencé par la musique
folk de Woodie Guthrie et le blues de Robert Johnson, il l’a été aussi par
de nombreux écrivains. Notamment ceux de la Beat Generation
(Kerouac, Ginsberg), et également Arthur Rimbaud qui reste une de ses
influences majeures.
Il a écrit des textes engagés
pour les droits civiques (Blowin’ in the Wind ), antimilitaristes (Masters of
War)
Il a lui-même influencé profondément un grand
nombre d’artistes américains et britanniques. Voir ainsi les Beatles, dont les
textes se sont étoffés et sont devenus plus complexes sous l’influence reconnue
de Dylan.
Les chansons de bob Dylan
peuvent se lire ou se déclamer comme des poésies. Subterranean Homesick Blues
(1965) donne un aperçu de la façon dont il jouait avec les mots sur fond très engagé :
« 20 ans d’école et tu te retrouve à
faire les 3 huit » à l’usine.
Bob Dylan a publié en 2004 Chroniques (vol 1) une des meilleures autobiographies
d’artiste contemporain. Encensé par la
presse, le livre démontre tous les talents d’écrivain et de conteur de Dylan.
Un talent qui s’était déjà exprimé –mais de façon beaucoup plus
expérimentale – dans Tarantula,
publié en 1971.
Certains « lettrés
labellisés » ont critiqué l’attribution de ce Nobel et se sont sentis
lésés mais je trouve qu’ils manquent sérieusement… de philosophie… pour polémiquer
ainsi. D’ailleurs avant Dylan , d’autres personnalités qui sortaient du cadre
de la littérature ont été récompensées. Je pense à Winston Churchill, qui a
reçu ce prix, après la parution de ses Mémoires…alors…
« Combien de routes un
homme doit il suivre, avant d’être appelé un homme ?»
Pourtant leur 4eme album,
mais pas si facile de trouver des infos sur ce groupe Canadien. Leurs débuts
remontent à 2008. Ils sont les héritiers
d’une certaine vieille école, rock ‘n’ roll disons… éthique.
Arrivants à un moment où
l’Internet a complètement modifié la façon dont nous consommons de la musique,
Ils sont venus d’un coin industriel de l’Ontario armés de leurs chansons. Arkells
connaissait ses classiques. Ils ont donc fabriqué des chansons s’inspirant de John
Lennon et Elton John, mais aussi de Springsteen, et aussi des succès de la Motown
Après la sortie de Michigan Left 2011 et High Noon- de 2014 : succès
national que leurs inspirateurs Underdog n’ont jamais vraiment connu. Avec
quatre prix au Canada et un disque d’or, Arkells a prouvé qu’il y a encore une
place pour le rock ‘n’ Soul est le groupe le plus programmé sur certaines radio
canadiennes alt-rock.
Morning Report,
est chargé de l’interaction des guitares de Max Kerman et Mike DeAngelis. La bass
de Nick Dika, Anthony Carone aux claviers et drum de Tim Oxford terminent la
présentation.
L’album précédent, High Noon, a été
enregistré avec l’architecte indie-pop Tony Hoffer (Beck, M83) là, Arkells
retourne au studio de L.A. de Hoffer
pour un seul des titre Morning Report ;
un autre titre sera concocté avec le producteur Brian West, tandis que les morceaux
restants ont été répartis entre deux sessions à Toronto avec le vétéran Joe
Chiccarelli (The Strokes, My Morning Jacket) et Gus van Go
Morning Report est l’album le plus éclectique
de Arkells à ce jour. Kerman dit : «Beaucoup
de chansons sont de moi et des personnages dans ma vie, mes amis, ma famille,
ma fille». «Je trouve tous ces gens vraiment convaincant et j’aime écrire à
leur sujet ». Et un grand nombre de fois Arkells font des chansons sur ce
qui est arrivé la veille. Voilà pourquoi cet album s’est appelé Morning Report
Ce dernier disque reflète l’équilibre difficile de leur fin de jeunesse, à ce
moment transitoire parfois difficile où l’exubérance juvénile cède la place à
des crises du milieu de vie. Ce moment où tous vos amis commencent à se marier,
vos parents divorcent, et les relations longues atteignent leur point de
rupture.
Paris 1992, Porte de la Villette, zone entre Bd
Extérieurs et Périphérique. Là, les terminus des bus arrivant d’un côté de
Paris, et de l’autre d’Aubervilliers. Mais la nuit, sur cette sorte de no man’s
land, il y a des Algécos sans doute de la RATP, mais assez grands et surtout, désaffectés…
La nature ayant horreur du
vide, un squat s’installe dans cette friche : le Glaz Art est né…(il y eu
des périodes de fermeture mais re ouvert et largement amélioré aujourd’hui)
le Glaz Art s’est imposé par
son esprit défricheur, sa programmation osée et ses coups de projecteurs sur
des artistes en devenir.
On rencontre là une « super
nana » qui traîne dans ces lieux. Elle chante dans le métro et elle fait
alors ses débuts sur la scène de ce lieu atypique. Influencée P.J. Harvey, ou
Joni Mitchell…Brisa Roché, puisqu’il s’agit d’elle, forme pour quelque temps un
trio… disons, folk roots.
Sa carrière musicale actuelle
s’est forgée grâce à ses expériences dans la rue, ces salles underground et les
bars de jazz, Parisiens.
Mais Brisa Roché a
grandi sur les dunes de Californie, où elle suit son père écrivain en écoutant du
Rolling Stones et du blues. A l’âge de treize ans, Brisa chante dans une
chorale et part en voyage en Russie. Trois ans plus tard, elle est à Seattle
avec son père, en plein mouvement grunge.
L’idée d’un groupe à elle ne
la quitte plus ; elle passe des petites annonces et décide de se mettre au
jazz. Nouveaux voyages : Maroc, Nouveau-Mexique et à nouveau la France.
en 2005 Brisa Roché signe
avec le label Blue Note. Et son premier album, ‘The Chase’ est salué par la critique. Elle raconte « Etonnamment, je me suis mise à chanter des
vieux standards du jazz ; j’ai toujours été fascinée par la années 1940. Je
trouve l’histoire du jazz magique et je me suis rendue compte que je pouvais en
faire, sauf qu’aux Etats-Unis, il n’y a pas d’école de jazz. Là-bas, c’est un
truc de vieux mecs alcooliques. Comme j’avais perdu mon père à cause de
l’alcoolisme deux ans auparavant, c’était peut-être pour moi un moyen de le
retrouver. Il a fallu apprendre sur le tas. C’était intrigant mais le fait de
ne pas chanter mes compositions m’apportait une sorte de protection. »
Un peu à l’image de
Jean-Louis Murat qui a toujours trois albums sur le feu, Brisa Roché multiplie
les projets. Si son dernier album s’appelle Invisible 1, c’est qu’il y aura sans
doute un Invisible 2 et peut-être même un 3. Sur cet album, les treize titres très
différents les uns des autres, créent la surprise à chaque piste. L’intro au
clavecin de Night Bus cohabite avec les riffs de guitare électrique de Vinylize
ou la boîte à rythme qui constitue le fond sonore de Baby Come Over. Tout cela en
fait un album magnifique, qui parvient au gré toutes ces surprises à conserver
une belle unité. Quel style !
La
19e édition “des Nuits Du Sud” démarra par un mystère : Nous avons
connu Cock Robin il y a 30ans. Peter Kingsbery a pris 30ans, sa
musique n’a pas pris de rides et Anna
a perdu 5ans. Je ne comprends rien ! Mais peu importe. Zaz, avec une robe des plus improbables a mis le feu sur la
place du Grand Jardin remplie à ras bord
(9 000 personnes) ses hits du Paris du début du XXe siècle ont fait mouche
grâce à son énergie et sa bonne humeur.
Haarp sort juste du conservatoire, ça
s’entend. Ce sont des virtuoses. Bachar
Mar-Khalife fut long en bouche allant dans trop d’ambiances différentes
mais sur le final il inventa une techno à base de piano qui mit le feu, c’est
le Oai qu’ont mis les Massilia Sound Sytem.Ne
venez pas les voir pour entendre des douces mélodies mais venez pour l’ambiance
; le délire est autant présent sur scène que dans le public, une belle
communion.
Le
public se rajeunit pour Cris Cab ça
tombe bien, sa musique est une petite encyclopédie de la pop tant il pique à droite
à gauche pour créer son cocktail ensoleillé mais peut être un peu trop
sucré. Imany est douce et
charmante, nous tombons tous sous le charme de ses petites comptines douces
amères. Dommage seulement qu’il y ait tant de reprises, difficile de se faire
une idée de sa vraie personnalité. Lunatic
Souk porte bien son nom : ça change de style sur chaque morceau, mais toujours avec classe et bonne humeur.
Cock Robin
Le
blind Test pour Saodaj’ était quasiment
impossible. Je ne connaissais et donc ne reconnaissais aucun instrument
(des espèces d’arcs géants !) ; de plus j’aurais parié sur une chanteuse
africaine, alors qu’en fait c’était une grande blonde. Cela donne un groupe
mystérieux mais attachant. Grand Corps
Malade a confirmé qu’il était un grand conteur. Le slam se pratique
dans des petits lieux fermés et enfumés, on pouvait craindre que le spectacle
en plein air sur une grande scène soit difficile, il n’en fut rien, il a su créer une ambiance intimiste mettant parfaitement en valeur la qualité
époustouflante de ses textes. The
Christians propose une soul au air Irlandais, donc une musique qui a grandi
sous le vent. En hommage le vent était présent en force sur Vence. Oui mais il soufflait tellement fort que pour des raisons de sécurité ce concert
à du être malheureusement annulé.
Par
respect et solidarité envers les victimes du terrible attentat de Nice du 14 juillet les soirées Salvatore Adamo (15 Juillet) et Alpha Blondy (16 Juillet) furent
logiquement annulées. Le belge a écrit les filles du bord de mer, l’une des plus grandes chansons à boire
de tous les temps. Pour le reste ça fonctionne sur la nostalgie et la bonne
humeur. Quant à l’Ivoirien (que nous avions déjà vu a Vence 2009) il propose un
reggae basique et efficace.
Belle
découverte que The Angelcy qui
regarde vers le folk du début des années
70 tel Jethro Tull, Simon & Garfunkel ou Cat Steven. Bravo au programmateur pour
la prise de risque on adhère. Le duo franco cubain d’Ibeyi était le groupe que j’attendais le plus du festival. Bon
quand on attend beaucoup on est souvent un peu déçu ! Mais tout de même
reconnaissons l’immense talent des jumelles qui a deux habitent la scène comme
dix. Du pop rock tout ce qu’il y a de plus classique pour AaRON, ça fonctionne donc rien à dire, sauf peut être sur le
mauvais goût du Marcel du chanteur…
AaRON
Pas
de doute avec El Gato Negro nous
sommes bien aux Nuits Du Sud, du son latino, des instruments à vent, des pas de salsa, de la bonne humeur, tout le
décor est la. Dommage qu’à l’ exception du hit en puissance Vamo’ Negra les compositions manquent
d’épaisseur. Bob Sinclar et soudainement Vence se transforme en boite de nuit, sauf que moi je
suis claudicant sur un dance floor, bon fort heureusement ce n’est pas le cas
de la majorité du public, ce fut du début à la fin du set une explosion de
joie.
El Gato Negro
Uriel Herman Quartet
propose une musique d’ambiance parfaite pour un apéro de début de soirée entre
amis. Rien ne vous excitera et rien ne vous énervera. Retour de la diva Omara Portuondo à Vence, l’ancien
maire lui avait donné la médaille d’honneur de la ville, tant elle a apporté au
festival. Une fois encore avec ses rythmes cubains lents et mélodieux elle nous
a régalés. Dommage qu’elle joue plus
“à côte” qu’avec Diego
El Cigala, pas un regard partagé dans la soirée. Final en forme de cartoon
avec Faada Freddy technique irréprochable
ambiance du tonnerre.
Voila
c’est tout pour l’édition 2016 nous attendons déjà avec impatience
l’année prochaine pour une édition qui sera forcement exceptionnelle, puisque
ce sera déjà le 20e anniversaire du festival
Merci à l’équipe d’ Agora Côte d’Azur pour la confiance et la liberté et bien entendu, un immense merci à l’équipe de l’Oreille Qui Gratte (Gil Tau, Benoît Belasco, Laurane Melzer…) sans qui il me serait impossible de réaliser quoi que ce soit.
Notre web radio http://radio.loreillequigratte.com/ elle continue à fonctionner. Faites donc le plein de musique
pas comme les autres pendant l’été
Si à la rentrée vous souhaitez être invités pour une session acoustique,
vous pouvez déjà poser votre candidature auprès de Gil giltau@free.fr