Viagra Boys : Welfare jazz

Il faut bien dire qu’avec un nom pareil, on craint de verser dans le mauvais goût et la beaufitude. Et bien oui ! les suédois assument ! et même revendiquent. Notons qu’on aurait même presque pu classer ces hurluberlus dans notre catégorie « autoprod » à l’OQG tellement ça sent l’amateurisme.

Mais on aime bien, même si en effet, chaque membre a pu conserver son job, permettant au groupe d’envisager l’avenir avec sérénité … Le leader Sebastian Murphy (un Américain expatrié à Stockholm) poursuit son activité de tatoueur en toute tranquillité.

En 2018, quand Viagra Boys a publié son premier album, Street Worms, Sebastian Murphy étalait sans aucune gêne sa piètre forme physique et sa présentation, sûrement causée par quelques abus de substances illicites. (Surtout en Suède !)

Viagra Boys est un groupe de post-punk, mais l’engouement suscité par sa musique serait probablement moindre si le groupe n’y incorporait quelques pincées de musique électronique et le tout saupoudré par-ci par-là de psychédélisme.

Désormais ligotés à un nom de groupe pas vraiment reluisant, les Viagra Boys ont pris l’habitude, avec finalement leur second degré « à la Coluche », de jouer sur le fil de la gaudriole, ridiculisant le macho et le blaireau de base. Toutefois il se dit que les performances scéniques de Murphy ne sont guère éloignées de sa propre réalité !

Il faudra pourtant suivre leurs divagations – parfois drôles, parfois cruelles, et souvent les deux !

Dans mes titres préférés je rajouterai la reprise « In Spite of Ourselves » en compagnie de Amy Taylor, avec qui il forme un merveilleux couple de romanichels. Parmi les autres moments marquants, on notera Toad genre Suicide / Nick Cave. Et j’ai relevé également Into the Sun qui m’a fait penser à du Iggy Pop (Nightclubbing)

Sur la fin j’ai bien apprécié « To The Country » qui tente d’injecter un peu d’espoir à une histoire d’amour qui débute dans le caniveau…

Eux, ils sont prêts à tout ! Mais leurs exploits visuels et scéniques seront-ils homologables ? Avec patronyme pareil, on a des doutes, forcément !

 

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