Trevor Sensor :  Andy Warhol’s Dream

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Dans le genre surdoué folk-rock, On avait eu Jake
Bugg ce jeune British qui faisait une folk moderne et très Dylanesque.
Aujourd’hui je vous présente Trevor Sensor, jeune américain de
23 ans qui a grandi dans l’Illinois. Cette terre du Midwest frappée par les
crises financières et industrielles.

La légende de Trevor
Sensor a commencé dans le petit bar d’une ville presque oubliée, à Pella, dans
l’Iowa… Par
hasard, le guitariste des Killers, (Dave Keuning), a enregistré Trevor Sensor
sur scène, et a décidé de le promouvoir. Un an plus
tard, après avoir sorti une paire d’EP et obtenu une tournée nationale,
l’artiste trouve un public impatient de la sortie de son premier album.
Les talents d’écriture ainsi que la voix au timbre guttural et vibrant de
Trevor Sensor, nous avait mis l’eau à la bouche, et là en 2017 il nous offre « Andy
Warhol’s Dream
 », sa chronique très personnelle de la haine ordinaire…

Dans ce décor, Trevor Sensor dessine sa
musique écorchée vive et bercée par le blues. Trevor c’est un peu une âme
adulte coincée dans un corps juvénile. Il observe, décrypte et analyse les
comportements humains. Sa voix saisissante s’empare de nous dès la première
seconde sans plus jamais nous lâcher. Il porte le poids de la détresse des
comptoirs de ces petits rades imprégnés de whiskies. Son chant nous va droit au
cœur, évoquant parfaitement les brumes qui s’étendent sur les terres
américaines qui l’ont vue naitre.

Chez Trevor Sensor, il y a ce quelque chose de
dangereux, de fantomatique et de beau. Il chante comme on se confie. Il chante
comme on s’étripe. Il chante comme si ses mots l’écorchaient. D’ailleurs,
Trevor Sensor le dit lui-même : « La sincérité façonne chacune de mes
paroles ». Etonnant compositeur qui, sur une embarcation d’une autre
époque (la folk), navigue sur les mots et les maux de la jeunesse contemporaine.

Gamin accaparé par ses personnages, visage
d’ange et voix cassée, il utilise dans ses textes toutes ses impressions et notes,
consignées dans un carnet déjà rongé par le temps. « Andy Warhol’s
Dream » est une merveille de folk-rock traditionnel et corrosif – Être
dans le vrai : son pari est risqué, mais gagnant sur toute la ligne !  
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Et même de
l’humour et du second degré ici

https://www.youtube.com/watch?v=SZ-WhVeYPHc

Gil Tau

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