The Australien Pink Floyd Show.

Pas besoin de beaucoup me connaître pour savoir que je suis complètement fan des Pink Floyd. De la période Syd Barret à la période post Roger Waters je connais tous les albums par cœur. J’ai peut-être même du dire plus souvent « Comfortably Numb est le meilleur morceau de tous les temps » que « Salut comment ça va aujourd’hui ? ».
J’ai donc mis mon sweat « the dark side of the moon » et me voilà à Nikaïa pour voir la tournée All That You Feel de The Australien Pink Floyd Show.
Le concert commence et déjà on peut noter la présence des mêmes instruments que ceux utilisés par les Pink Floyd, ainsi que le même panneau circulaire caractéristique des tournées du groupe, tout est fait pour ressembler le plus à l’esthétique des Floyd.

Le concert débute avec le morceau obscured by cloud de l’album du même nom. Ce morceau semble annoncer la couleur, on aura le droit à des morceaux de toutes les époques et pas seulement les hits que l’on connaît tous.
« In the flesh ? » Résonne dans la salle tel le début d’un concept album et la c’est la claque, c’est la première fois que je vois un groupe tribute de cette ampleur mais la ressemblance est frappante le même son à la note près. Au départ seul le chant qui n’est pas totalement pareil peut choquer mais on ne finit pas de s’habituer et on reste choqués devant les vocalises du chanteur. Il fait à lui seul les voix de David Gilmour, Rogers Waters et Richard Wright et c’est complètement impressionnant, on ferme les yeux et on finit par entendre leurs voix.
Sur l’écran géant arrivent des horloges kangourou et résonnent des bruits de réveil. La guitare de Time résonne, et déjà on peut noter le jeu de scène, les musiciens qui ne jouent pas sur le morceau quittent la salle pour laisser juste la musique s’exprimer. Enchaînent ensuite les morceaux de dark side of the moon avec : breath in the air et ensuite the great gig in the sky dont on note la magnifique prestation d’une des choristes.
Le concert continue avec Money et Us and Them deux morceaux comprenant du saxo. J’aime beaucoup le saxo sur le disque… en live un peu moins mais on peut noter le souci de tous les détails.

Beaucoup de personnes négligent le dernier album des Floyd The Division Bell c’est donc avec un mélange d’étonnement et de joie que je reconnais les premières notes de What Do You Want For Me suivi de près par Keep Talking. Quand on pense au Pink Floyd on ne pense pas forcément à ces morceaux mais les avoir inclus rend complètement hommage au groupe.
Soudain une énorme marionnette de professeur d’école apparaît sur scène, d’un pied autoritaire il semble battre la mesure pour The Happiest Days Of Our Lives et son fondu enchaîné Another Brick In The Wall, Part 2. Les trois femmes chargées des chœurs font parfaitement les voix d’enfants non sans être aidées de toute la salle chantant en chœur.
Après cette grande performance les rideaux se ferment pour 15min d’entracte.

De retour dans la salle l’écran géant diffuse des images kaléidoscopiques semblant être filmées sous acide, Astronomy Domine : le premier morceau du premier album commence on ferme les yeux et on semble entendre Syd Barret en 1967.
Un morceau de Barret nous renvoie aussi à son triste sort, nous souhaitons qu’il soit la et ça tombe bien les australiens le savent et commencent Shine On You Crazy Diamond suivi par Wish You Were Here. Des larmes aux yeux d’émotion pour ces trois morceaux en hommage à ce grand homme de la musique psychédélique.
Pas le temps de continuer à regretter Syd, les jeux de lumières nous ramènent en 77 pour l’album le plus punk des Pink, Animals. Dans ce délire Orwellien et anti-totalitariste Roger Water compare la civilisation à des  animaux. Nous avons ici droit à l’incroyable Sheep 10min d’hypnotisation et de critiques du prolétariat.
Les Pink Floyd Australien sont encore d’humeur à dénoncer avec le protecteur Mother joué en solo acoustique par le chanteur « of course Mama’s gonna help build the wall ».
Comme les marionnettes géantes utilisées par les Pink Floyd, ici se gonfle un énorme kangourou sauteur bondissant sur Sorrow un morceau très efficace de A Momentary Lapse of Reason.

A peine le temps que le kangourou se dégonfle le morceau One Of These Day résonne, la basse nous fait tous danser malheureusement assis.
Le concert finit avec Run Like Hell et l’apparition d’un énorme cochon. Comme durant la tournée de David Gilmour, Les Pink Floyd Australiens font durer le morceau 10min pour finir en beauté. « You better run ! »
Je parlais de finir beauté, malheureusement les australiens n’ont pas joué Comfortably Numb !

Je réfléchis au moyen de me faire rembourser jusqu’au rappel. Toutes les lumières à leur zénith, la boule disco sortie. D’un coup commence sans doute le plus beau morceau des Pink Floyd, peut être l’apothéose du concert tout y est parfait, la voix, les guitares, les jeux de lumières. Il serait complètement impossible de différencier à cet instant les Pink Floyd de leurs sosies australiens. A la dernière note un tonnerre d’applaudissements résonne, toute la foule est juste subjuguée.

Un concert magnifique avec exactement le même son que les Pink Floyd. Leurs jeux de scènes très reculés où les musiciens quittent la scène après leur prestation, et cela aussi  est bien pensé. Ils sont là pour refaire vivre le groupe mythique, est non pas le remplacer.

Je suis trop jeune pour avoir pu voir les « vrais » Pink Floyd sur scène, néanmoins si je compare avec les lives Delicate Sound Of Thunder et P·U·L·S·E on peut noter une différence. A cette époque David Gilmour donnait un côté magistral aux morceaux en live. La ce n’était pas vraiment comparable à ces Gilmouresque excentrie, mais cela ressemblait plutôt à des copies des versions album. Je ne peux pas dire si c’est mieux ou non, mais ça a le mérite de ressembler le plus possible aux versions originales.

Le dernier point fort de ce concert est que la globalité des Pink Floyd est joué. De 1965 a 2014 les Floyd on eu le temps de faire 15 albums.
Les australiens ont eux joué des morceaux de 9  des 15 albums. De quoi couvrir presque l’intégralité de leur discographie.

Baptiste Pegurier 

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