Peter Doherty cultive la douceur sous le regard de Matisse et Bonnard

Peter Doherty, 15 août 2024 à la Fondation Maeght (Saint Paul de Vence)

Associer les arts visuels à la musique nous paraissait de bonne augure.

La magie du lieu a en effet de suite opéré pour nous plonger dans un univers où la beauté semblait comme un flux d’énergie, qui nous a parcouru en tout sens, pour notre plus grand bonheur.

La visite de l’exposition « Amitiés, Bonnard-Matisse » et la découverte des nouvelles salles dédiées aux collections permanentes, puis le coucher de soleil dans le jardin enchanté de la Fondation Maeght furent les préambules au concert de Pete Doherty, particulièrement inspiré.

Celui-ci fit son entrée parmi le public, ce qui plaça d’emblée la soirée sous le signe d’une certaine intimité, délectable . Avec un sens de la mélodie acéré allié à une assise rythmique toujours de mise, l’artiste nous a interprété en solo, des morceaux appartenant aux répertoires de ses groupes The Libertines et  Babyshambles. Aucune chanson issue cependant du projet avec Fred Lo. Certains l’ont un peu regretté. Une reprise également : « Psycho Killer » des Talking Heads pour répondre avec humour à une demande dans le public d’une chanson en français. Le rapport avec le public se révéla d’ailleurs particulièrement chaleureux, fluide. Nous étions sans-doute réceptifs à la sincérité touchante de l’artiste autant qu’à sa musique. La fin du concert (le dernier tiers environ) s’avéra éblouissante avec la participation d’Andrew Newlove, guitariste qui accompagne l’actuelle tournée des Libertines.Une connivence assez tangible se tissa très vite entre les deux musiciens, qui nous offrirent plusieurs bis de haut vol. Ils s’en allèrent ensuite parmi le public, clôturant ainsi avec simplicité la magie de cette soirée.

Nous souhaitons longue vie à ces soirées musicales au cœur de la Fondation Maeght qui se démarquent de tout le reste de la programmation musicale de la côte par cette célébration des arts dans un élan interdisciplinaire des plus fructueux.

Chronique : Géraldine Martin

Photo : Loriane Mendez

Video : Simon Pégurier

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