Mais pourquoi ce nom ? Explication : savez-vous ce que sont les Fontaines Wallace ? Et bien ce sont des points d’eau potable publics, image symbolique des villes et de Paris en particulier, ces fontaines se présentent sous la forme de petits monuments en fonte d’environ trois mètres de hauteur.
Et comme le suggère ce nom, le groupe est Parisien. Dans leur disque la ville est omniprésente, mais la tension urbaine y est décrite avec un imaginaire foisonnant et fantaisiste.
Les titres s’enchainent en une belle galerie d’histoires, où le groupe s’affranchit des codes en devenant eux-mêmes les personnages de leurs textes. Très bon rock Français, donc, pour ce quatuor dont certains des musiciens sont déjà connus car issus des excellent Superflu ou Luke.
Habiles dans l’art d’élaborer des chansons pop accrocheuses, décrivant la noirceur du quotidien, Fontaine Wallace nous fait partager son spleen littéraire et enthousiasmant. Dans les détours d’un album complexe mais au phrasé direct, on se laisse finalement entraîner sans effort par la nonchalance caressante de la voix un brin traînante de Nicolas Falez que l’on retrouve, toujours en mode parlé-chanté, dans ce disque.
Après Feu Chatterton et Radio Elvis, voilà encore un groupe Français qui fait honneur à notre belle langue et c’est bien réconfortant.
Épatant premier album délicat et incisif, en français pour ce groupe pop rock Parisien.
Le premier album de Fontaine Wallace s’achève par ces mots ironiques :
« Trop de chanteurs. Trop de chanteuses. Alors je vais me taire. Et la mettre en veilleuse »