Fauve – Nice le 08 Avril 2014

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FAUVE ce collectif parisien fondé en 2010 composé de 5 garçons, dont le nom fait référence au fil de Cyril Collard les Nuit Fauves (1992) ce groupe que j’écoute depuis maintenant 3 ans, dans mes moments de colères, continue à entrainer mon état d’esprit rageur et dans mes moments de doute il me donne un élan d’espoir et d’optimisme.
Ce groupe, non pardon ce collectif que j’ai découvert du bouche à oreille pendant une période de ma vie bien difficile était présent ce 8 Avril 2015 en concert à NIKAIA.
Un collectif étonnant autant à écouter chez soi, en voiture ou encore mieux à voir !!
Surprise par la tranche d’âge qu’il y avait ce soir-là !! Oui, je pensais qu’il n’y avait que les trentenaires comme moi qui se sentaient concernés, mais non il y a les jeunes, les encore plus jeunes, les vieux et les encore plus vieux, tout ça pour ma part, révélateur d’un certain mal être générationnel.
Ce qui frappe chez FAUVE, c’est l’urgence des propos, aux phrasés fiévreux, certes éprouvants au bout d’une heure trente de concert, mais néanmoins émouvants.
Un décor constitué d’images qui s’enchaînent sur des toiles tendues immenses, jouent avec les lumières et découpent les images aux couleurs légèrement passées, tout se joue dans la pénombre, un monde parallèle, étrange et interlope.
Des textes toujours débités avec les tripes, à chaque phrase choc un public prénommé  « la famille » répond d’un cri.
Sur le texte « DE CEUX » qui scandent  avec incandescence des mots puissants  et enragés, un morceau ou chacun de nous peut puiser sa propre vérité.
L’atmosphère est chargée d’électricité », les frontières disparaissent, nous faisons partie de cette entité, pendant ce temps suspendu, nous aussi fusionnons avec ce projet.
Une musique sourde et pénétrante, un chanteur qui fait un véritable bal de va et vient et dépense une énergie folle à parcourir l’espace de la scène.
Nous voilà avec nos mains tendues, nos mots scandés avec le collectif, quand tous ensemble nous reprenons les paroles « va te faire enculer le BLIZZARD » pas de vulgarité dans ces six mots repris d’un même cœur qui bat, ce soir, les barrières s’abattent, nous nous accordons le droit de la révolution interne et nous nous unissons dans ce même combat intense «  faire de nos vies un rêve et de nos rêves une réalité »
Je me demande si nous ne sommes pas tous des FAUVE, la rage « DE CEUX » qui ne renoncent jamais, qui doutent, qui hésitent, et pourtant qui gardent espoir et ne perdent jamais la flamme…..

Laurane Melzer 

Notre entretien avec Fauve au Mas des Escaravatiers est disponible ici : http://tmblr.co/ZFA7bxr5LLs_

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