Bolivard artiste, vidéaste, auteur, compositeur, interprète, et philosophe à mi-temps… Il peut apparemment tout faire.
Comparable à un vrai artiste bipolaire, Bolivard joue avec les émotions contraires, positives et négatives, comme en témoigne son logo :(:
Son style vestimentaire noir et blanc reflète une personnalité et un caractère à deux visages, il ne fait pas entre les deux, ce qu’il lui permet de faire une musique très personnelle, mélangeant plusieurs sentiments de joie, de bonheur et de bonne humeur, auxquels s’opposent l’anxiété, l’angoisse et la mélancolie.
C’est deux entités débridées sont encore plus flagrantes dans « Dr Bolivard » premier EP du talentueux médecin.
Ce premier 8 titres commence avec un interlude qui pose directement les bases :
Un « malade » va voir Dr Bolivard pour lui parler de ses problèmes existentiels… En musique ! Il est intéressant de noter que le docteur et le patient sont tous les deux interprétés par Bolivard. Chacun pourra s’identifier à l’un ou l’autre des personnages.
L’album continue ensuite avec son vrai hit « La vie », morceau aux ambiances funky mettant de très bonne humeur. Bolivard nous préconise de ne pas s’inquiéter des petits problèmes de la vie. (Tel que de confondre un sandwich au saumon et au jambon).
Le deuxième titre continue dans cette lignée très pop. « Sauvons », est un morceau ayant pour seul objectif de sauver absolument tout ce qui lui passe par la tête, les gentils comme les méchants, les dindons comme les savons…
« Réalité » apporte un revirement complet dans l’album, ce premier morceau triste de l’EP est une véritable critique de notre condition avec un Bolivard qui appelle le SAV de l’univers pour lui faire part de toutes ses critiques sur la vie. Le tout accompagné d’une musique assez oppressante.
S’enchaîne ensuite le deuxième interlude « prescription », où le docteur informe Bolivard de son mal-être et lui conseille trois musiques :
Première prescription du docteur, « Mélancolie » le morceau le plus sombre de l’album qui a le merveilleux pouvoir de vous FRACASSER le moral à tout moment de la journée. Je ne saurai trop vous le conseiller si vous êtes de bonne humeur 🙂
Ce moment de déprime continue avec la seconde prescription du médecin, un petit conte de fée, de quoi remonter le moral s’il ne parlait pas de l’importance de mourir…. Oui oui l’importance de mourir. Je vous laisse écouter ce morceau, une très jolie morale philosophique, histoire de remettre sa vie en question.
C’est bon, on touche le fond… heureusement Docteur Bolivard a tout prévu. L’album fini avec « Focus » morceau portant bien son nom vu qu’il a pour but de ce focalisé sur le moment présent. Morceau le plus joyeux de l’album. Il vous donnera juste envie de vous lever, siffler et danser sur la musique.
L’album fini-t-il bien ? Je ne me risquerais pas à dire ça quand on voit le clip de Focus réalisé entièrement en animation par Bolivard.
Il faut souligner que l’album a un super rythme grâce à l’ordre des morceaux qui est parfaitement réfléchi selon les émotions positives ou négatives :
Pour conclure, Bolivard nous offre un premier album très complet, jouant sur la simultanéité des émotions similaires ou contraires, réussissant très bien un tel objectif avec des morceaux à écouter quel que soit votre humeur.
En résulte une seule question : êtes-vous le Docteur ou le patient ?
A vous de savoir en écoutant l’album.