Depeche Mode – Memento Mori

J’en suis à ma troisième écoute depuis mon réveil.
Forcément, vous allez vous dire que c’est la Devotee sans objectivité qui parle, mais « Memento Mori » est grandiose.
L’appréhension a fait place à ma surprise de constater qu’ils continueraient après le décès de Fletcher (toujours aussi étrange d’écrire ça…).
Ça me semblait effectivement impossible et la situation était tellement vertigineuse que j’avais même envisagé, une fraction de seconde, un retour de Wilder, car il est doux de rêver, parfois.
Ensuite il y a eu la sortie de « Ghosts Again » qui, malgré ses faux airs de « Bizarre Love Triangle » de New Order, a reçu un accueil glacial d’après ce que j’en lisais autour de moi, alors que je le trouve pourtant efficace. De la beauté et l’authenticité des divergences.
Puis il y a eu les « leaks » de « Wagging Tongue » et « My Favourite Stranger » et la découverte du solennel « My Cosmos is Mine », déjà plus fédérateurs.
Et là, enfin, la claque que j’avais imaginée et espérée depuis ce matin.
Toujours ce même plaisir de retrouver tout ce que j’aime chez ce groupe depuis les années 90 ainsi que leurs sonorités 80’s que la maturité m’a fait aimer de plus en plus.
Et que dire encore de la voix de Dave Gahan ? Des compositions et des choeurs de Martin Gore ? De ces flammes qui ne s’éteignent jamais ?
Comme un fait exprès, les titres font écho à d’anciennes paroles (« Don’t Say you Love Me », « People are Good » etc).
Comme si les deux anciens protagonistes étaient toujours là, et c’est bien là tout le message de l’album en même temps.
Mes groupes préférés ressemblent de plus en plus à des parties de Battle Royale, la vie est ainsi faite et c’est sûrement très bien comme ça.
J’aurais encore tellement de choses à dire mais c’est déjà miraculeux si quelqu’un parvient à me lire jusqu’ici.
Grand… Que dis-je… IMMENSE coup de coeur pour les titres « Before We Drown » et « Never Let Me Go », figurant tous les deux sur la deuxième partie de cet album déjà excellent et qui se dirige crescendo vers le sublime.
La vague d’émotions que j’ai ressentie avec « Memento Mori » a redonné naissance à la petite fille de même pas 9 ans que j’étais lorsque j’ai découvert « Ultra ». Et rien que pour ça, je suis reconnaissante de ne pas encore être un fantôme.

Sandra Cillo

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