Charles Bradley

Il aura ramé
Charles Bradley ! ! Il lui aura fallu quarante ans ans pour
enregistrer son premier album à plus de 60 ans et sortir enfin de l’ombre de
James Brown. Mais ses six années de gloire sur le tard, se sont achevées, à
68 ans – Charles Bradley est mort le 23 septembre dernier.

Je ne peux
m’empêcher d’avoir une pensée Sharon Jones dont j’avais parlé ici même et morte,
elle, il y a à peine 1 an, Au même titre que Charles, tous les deux, chanteurs
new-yorkais, elle participa au revival de la soul originelle – la vraie, celle
qui prie, pleure, galère, se révolte et transpire –

Bradley ;
Enfance miséreuse, analphabétisme, fugue à 14 ans, petits boulots puis pas
de boulot du tout, errances de ville en ville. Et puis là, en 1962, concert de
James Brown, à l’Apollo Theater (la prestation sera captée sur l’historique album
Live At The Apollo) Charles Bradley
envouté, voulait être « comme » James Brown, tout en restant lui-même
mais il eut bien du mal et se contenta longtemps de n’être qu’un sosie du
maitre…et resta dans l’anonymat.

Impulsé depuis une quinzaine d’années, le
label Daptone, animé à Brooklyn par des jeunes producteurs, fanatiques de son
analogique et de costards vintage, ont tiré Charles Bradley du néant.

Trois  albums sur Daptone, dont le dernier
bouleversant, Changes, en 2016  où il s’y
appropriait avec passion la ballade de Black Sabbath qui donne son titre au
disque !  Le succès fut international et
le public se pressait pour acclamer, sur scène, cet artiste aussi poignant
qu’exalté.

On a pu
l’applaudir à Nice à 2 reprises avec sa consœur Sharon Jones …on les voyait, en
France souvent sur les mêmes scènes. Lui avec son groupe The Menahan Street Band
et elle avec les Dap-kings qui ont
enregistré avec la grande Amy Winehouse. Dernière minute un magnifique album
(posthume) de Sharon Jones vient de sortir…comme un hommage.

Gil Tau

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