Adieu Monsieur Alvin Lee (Ten Years After)

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 Bon je sens que je ne vais pas me faire que des amis mais tant pis !

 Chacun sait que je suis un fan ultime de pop musique. Chez moi il n’y a jamais de silence, et ce sont les millions de disques que j’ai écoutés qui font celui que je suis aujourd’hui.

Comme chacun sait l’instrument phare de la musique appelé communément le rock est la guitare.

Et ben allez savoir pourquoi des qu’un guitariste commence à s’extraire du collectif pour faire un solo j’ai soudain une aversion. Les guitar hero m’ont toujours saoulé. J’ai une aversion profonde pour Joe Satriani ou Carlos Santana qui pour moi sont la uniquement pour se la peter. Bien sur il existe quelques exceptions Neil Young produit pour moi l’exemple parfait d’un solo intéressant c’est sale, risqué et l’on ne sait jamais ou ça va aller mais surtout on a l’impression que le solo n’est pas juste là pour en mettre plein la vue mais pour servir la chanson. Dans les Floyd aussi les solos ne me dérangent pas non plus. Un autre exemple de jeu de guitare solo que j’apprécie est The Durutti Column a qui nous avons rendu hommage hier à l’oreille qui gratte (retrouvez l’émission en Pod cast ici www.loreillequigratte.com/post/44652359899/611-dans-la-pile-de-nouveaute)

 Ce que je reproche a Satriani ou Santana est d’ailleurs exactement ce que je reproche au Jazz pour moi cette musique n’est qu’une suite d’accords techniques où chaque interprète essaye d’en mettre plein la vue, en faisant le plus d’accords à la minute, bref en jouant de plus en plus vite. Pour moi le jazz est une musique prétentieuse qui se la pette.

 Ce que je dis pour la musique marche aussi dans la vraie vie, j’ai toujours plus de sympathie pour un mec tout chétif, timide, plein de doutes et d’incertitudes, à l’inverse les mecs balaises avec des gros muscles tatoués qui dépassent du t-shirt m’ont toujours saoulé. Je les trouve arrogants dans leurs attitudes et certitudes. En même temps leurs arguments et discours ne sont souvent qu’une énorme onomatopée en forme de « Bou »

 Avec un tel propos introductif vous allez vous demander pourquoi je rends hommage ce soir Alvin Lee du Ten Yers After. Cela correspond parfaitement à tout ce que je n’aime pas.

Soit, vous avez raison mais j’ai quand même de la nostalgie quand je pense à ce personnage. Ten Years After est un des groupes qui a fait partie de l’aventure Woodstock et gamin on m’a répété et encore répété que c’était le plus grand concert de tous les temps. Donc croyez moi que j’en ai bouffé du WoodStock quand jeunot j’essayer de me faire coute que coute une culture rock.

 Donc j’ai vu et revu sa performance et c’est vrai que de visionnages en visionnages je fus peu à peu bleuffé, hypnotisé. Il a même réussi à me donner envie de me mettre à la guitare. Heureusement j’ai résisté car aujourd’hui on dirait de moi « Lui il est journaliste car c’est un musicien raté ». Du coup dans ma posture de chroniqueur fan je suis intouchable. Je ne juge jamais la technique (car j’y comprends foutre rien) mais j’essaye de retranscrire l’émotion qu’un morceau me procure.

 Bon d’habitude dans mes nécros j’essaye de résumer le parcours de l’artiste mais la c’est vrai qu’a part Woodstock je ne suis pas allé plus loin. Sur disque je ne pouvais pas me rendre compte du virtuose et du coup ça m’ennuyait. Par contre les pochettes des Ten Years After m’ont toujours fasciné par ce psyché, terriblement retro aujourd’hui

 Bon je vous avais prévenus je ne me suis pas fait que des amis en écrivant ce texte. Mais c’est pourtant le  plus bel hommage que je pouvais réaliser sur Alvin Lee. Il est le seul guitar héro que j’ai apprécié alors que d’une manière générale je déteste les gars qui tirent toute la couverture a eux

 https://www.youtube.com/watch?v=fJ5qFu9I4sw

Simon Pégurier

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