Et oui 20ans ! Les Nuits Du Sud ont déjà
20ans, que le temps passe vite.
J’ai pourtant l’impression que c’était hier.
Je revois encore Christian Iacono (alors Maire de Vence) réunissant son équipe municipale (dont je faisais partie) pour nous annoncer que la place du Grand Jardin étant dorénavant libérée de ce vilain parking en plein air, il proposait d’y organiser un festival à ciel
ouvert en été, au cœur même de notre ville. René Mongrandi
alors directeur de la station touristique portait ce projet. Très vite Téo Saavedra, ce chilien aux chemises fleuries que tout Vence connait et aime, se rajouta à l’équipe. C’est lui qui
porte depuis 20ans sur ses épaules ce beau festival qui survit aux années qui passent et aux maires qui se succèdent
Je me souviens des premières dates qui avaient lieu seulement sur la partie sablée de la place au prix de 50 francs mais aussi des
quelques soirées au Col de Vence pour faire revivre l’ancien festival d’Ivry Gitlis Et puis il y eu les premiers grands noms (Rubens
Gonzales) et le festival n’a fait que progresser jusqu’à devenir l’un des 3plus importants du département et surtout le plus attachant.
Anniversaire oblige en 2017 Vence a vibré toute l’année au rythme des Nuit Du Sud avec tout d’abord en guise de cadeau d’anniversaire ou de cerise sur le gâteau la création d’un nouveau festival « Le Printemps des Nuits Du Sud » (Le printemps n’a jamais était aussi beau dans le ciel vençois : https://tmblr.co/ZFA7bx2KUNEMA )
Le festival d’été lui se déroula du 6 au 29 Juillet soit 11 dates réparties sur 4 semaines
La fiesta commença avec Ky-Mani Marley l’un des nombreux fils de Bob Marley. A la différence de certains de ses frères il a son univers personnel, nous lui donnerons donc la moyenne même si ça reste du reggae assez basique. Olivia Ruiz (la plus belle femme du
monde) a appris la scène aux cotés de Mathias Malzieu (Dionysos) ça se sent, elle saute dans tous les sens, même légèrement grippée. L’occasion pour moi de mieux découvrir ses textes à deux, voire trois niveaux de lecture.
Grand écart pour la deuxième soirée entre zouk et pop indé, grand écart déstabilisant car les fans de zouk n’aiment pas la pop indé et vice et versa. Cela explique sans doute cette si faible affluence car habituellement Pete Doherty (l’ex leader de The
Libertines) remplit les salles. Doherty était dans une forme moyenne il s’est contenté (avec grâce et désinvolture) du service minimum avec ses ballades anglo-saxonnes très tournées vers Blur ce soir là. Comme je suis fan de pop indé, difficile pour moi de parler de Jupiter & Okwess, si je ne regardais pas la scène j’avais l’impression d’entendre des chants africains de supporters
de football. Goran Bregovic est un habitué de la scène vençoise ses coups de kalashnikov balkanique marchent à chaque fois. Une réussite. La quatrième soirée du festival fut la plus réussie artistiquement, tout d’abord superbe découverte avec Black String un groupe asiatique expérimental. Noa n’est plus sous les sun-light mais ses chansons tristes donnent toujours envie
de se blottir sous la pluie contre son amoureux. The Original Blues Brothers Band a ensuite fait rire et danser notre place. Julian Perretta (homme à la coupe de cheveux parfaite) a la beau
gosse attitude, ça saute, ça swing, ça plait à toutes les générations. Je
dirais ensuite du Reaggae roots d’Inna De Yard que « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ».
Quel plaisir de voir la vençoise Emilie Satt jouer avec son compagnon sur la place de la ville qui la vue grandir. Madame Monsieur savent nous faire passer de rires aux larmes, du sérieux au futile, toutes les émotions sont présentes chez eux, le tout dans des textes ficelés à la perfection. Belle découverte avec Morgane Ji, très sincèrement je redoute la musique venant des iles mais là c’était rock à souhait, preuve que même au pays du zouk on peut
délaisser les claviers vintages pour des guitares dissonantes.
Alpha Blondy nous a surpris, on attendait du reggae classique mais ce fut une musique regardant plus vers l’Afrique que vers la Jamaïque qui nous fut proposée avec des textes enfantins sur la paix dans le monde, qui font mouche. La 20e édition des Nuits Du Sud nous a aussi permis d’apprendre que The Christians, ce groupe au seul et unique hit : words existait toujours. Oui mais quel hit il est inusable ! Le ton s’est ensuite accéléré avec Marta Ren and The Groovelvets, pour finir en funk endiablé avec Keziah Jones.
La soirée Tryo fut la plus grande réussite en terme d’affluence, peut être pas en terme de qualité, mais peu importe, la place très jeune ce soir là s’est régalée.
Broken Back/Møme fut la soirée la plus cohérente du festival. Une soirée 100 % pour la jeunesse. Comme tous les jeunes Broken Back porte une parfaite barbe de hpyster. Il sait s’adresser à ses congénères. Il est sympathique ce garçon. Nous connaissons bien Møme, puisque c’est un habitué de l’oreille qui
gratte et qu’avec son ancien groupe The Kitchies il s’était déjà produit aux Nuits Du Sud, pour des raisons techniques le concert avait été difficile pour eux. Il a pris sa revanche transformant notre place en dance floor géant
Eliades Ochoa est un habitué de notre festival, il a ses
aficionados, plus besoin de faire ses preuves. Slimane avec sa poésie urbaine et ses danseuses a séduit largement
le public.
Asere fut une belle surprise, de la Salsa 100 % cubaine. Ca marche on en redemande. Gerald De Palmas n’a pas vaincu tous
ses démons, c’est toujours sombre mais efficace.
A noter que Mas Kit ont remporté le concours Talents Des Nuits du Sud ils le méritent amplement leur rap mélodieux joué avec des « vrais » instruments a un fort potentiel
Voila ce fut tout pour cette édition anniversaire. Elle nous donne suffisamment la pêche pour que nous traversions tous l’été avec fraîcheur et sourire.
Voila ce que j’ai réalisé au moment d’achever la 22e saison de l’oreille
qui gratte !
Vous aurez compris que cette émission et tout ce qu’elle représente : La liberté, le rock, la musique vivante, l’underground, les salles de concerts, l’amitié, les découvertes, les rencontres, la fidélité et bien entendu le rock indépendant sont pour moi plus qu’un loisir mais sont l’essence même de ma vie.
Cette saison fut encore exceptionnelle, durant celle-ci nous avons atteint la 700e émission. Dylan fut prix Nobel de littérature, l’immense Cohen nous a dit au
revoir, Nous avons élu The Kills album de 2016, Kahom artiste PACA 2016, Dexter Mojo, Haarp, Soundtraveler, Alvska nous ont montré qu’a 20ans on peut tout connaitre de l’histoire du rock et de la technique musicale, Olaby et Syka James devraient en toute logique être très vite sous les sunlight, Astrolab,
Mills, Marie Antoinette, Suture Obsession continuent à placer Nice en haut de la carte du Rock indé à guitare, nous avons retrouvé Babet, Sébastien, Vlad, Patrick les amis de nos 20ans, ils n’ont pas pris une ride aujourd’hui ils sont à la tête de Kill The Moose, Kuta , Skalipsouls ou Sheeps, j’ai pu constater avec Laids Crétins des Alpes que je n’étais pas le seul a aimer par-dessus tout blagues et jeux de mots pourris. Comme chaque année nous nous sommes quittés avec les mots aiguisés de Lo Pailhes. Pendant ce temps là le monde ce sera donné à Trump (le soir où avec Lone Redneck nous faisions une émission country), l’Angleterre aura fait son brexit (que nous avons refusé avec les anglo francais Rum Runners ou Mark Ashton) la
France elle, a choisi un quadra et tout cela pendant que nous mangions des Haribo et buvions quelques coups
Nous voila donc en vacances, mais comme j’ai un peu de mal avec le silence, ce ne le sera pas tout à fait : notre Web Radio http://radio.loreillequigratte.com/ avec sa musique pas comme les autres, son rock indépendant, continue 24/24 7/7j avec toujours les émissions habituelles (goldorakhmaninov, Catacombe, des
rediffusions des meilleurs moments de l’OQG…) et toujours les albums de la semaine, les incontournables, les
autoproduits….
Si à la rentrée vous souhaitez être invités pour une session acoustique, vous pouvez déjà poser votre
candidature auprès de Gil : giltau@free.fr
Vous trouverez ci dessous mes derniers mots de la saison qui furent remerciements.
Passez un bel été soyez curieux, sortez, découvrez, vivez
The New Pornographers (rock canadien) est ce que l’on appelle un « supergroupe » qui a démarré en 1997 à Vancouver et
qui est en, l’occurrence, un groupe super…
Après le succès de leur premier album, Mass
Romantic, sorti en 2000, ce qui ne devait être donc qu’un side project, va
se transformer en véritable groupe et entre 2003 et 2014, cinq autres albums
vont ensuite paraitre
A noter qu’on peut aussi se procurer un album
live mais uniquement en vente durant les concerts et sur le site du groupe
Le
7eme album Whiteout Conditions arrive trois
ans après Brill Bruisers en 2014
Cet
album synthétise tout le savoir-faire singulier d’un groupe kaléidoscope,
expert dans la mise en abyme de la pop des quarante dernières années, des Beach Boys à Fleetwood Mac en passant
par la pétulance des Bangles et le
power-rock des Cars…
Niveau
notoriété, hormis leur fan-club d’Amérique du Nord, on ne peut pas dire que
cette aventure ait été accueillie à la hauteur des qualités réelles qu’elle démontre
depuis 2 décennies.
On
se prend donc à rêver que ce Whiteout Conditions,
chargé, une fois encore, d’une palanquée de tubes potentiels, jouira d’une
reconnaissance à la hauteur de la qualité de ce nouvel album
Newman,
capitaine de cette aventure, avait en tête au départ de ce dernier opus de
faire se rencontrer la rigueur martiale du krautrock
avec l’onctuosité solaire des 5th
Dimension, (Aquarius/Let the Sunshine In) groupe soul
californien protégé de Jimmy Webb (qui
a écrit pour Elvis Presley, Bob Dylan, The Supremes, Joe Cocker, Art Garfunkel ).
Avec
pour thèmes l’inventaire de la situation mondiale actuelle, et on a donc le
choix, The New Pornographers continue
à tracer son bonhomme de chemin et les canadiens s’en sortent avec les honneurs
en nous offrant un septième opus effervescent et jouissif, faisant ressortir
tous les atouts de ses sept membres.
Le retour de
Bonnie & Clyde ou Presque ! Le groupe de Jon Spencer et Cristina Martinez, sa
douce moitié est enfin réactivé (17 ans après « Whiteout »)
Ils avaient
envoyé l’EP « Brood Star » en guise de carte de vœux il y a quelques mois.
Voici « Brood X », le quatrième album du groupe, et non, non ! Boss Hog n’a rien perdu de son panache. Ce
rock nerveux, éminemment new-yorkais, reste une machine jamais impeccable mais
out à fait implacable…
Boss Hog ne peut
être considéré que comme un side-project de Jon Spencer. Boss Hog est bien plus
qu’un à-côté, notamment grâce à la personnalité de Cristina, âme véritable de du
groupe.
Cristina
Martinez, Miss punk-rock du comté de Washington, femme de Jon Spencer, et
chanteuse de Boss Hog, où Jon chante et joue de la guitare.
Cristina
rêvait d’être « le boss » : ainsi naquit Boss Hog, genre de
super-groupe indé au line-up indécis et dont Jon et Cristina sont aujourd’hui
les seuls membres d’origine. Un temps, Boss Hog fut constitué de deux couples.
Ce qui inspire à Cristina le commentaire suivant : « Nous étions comme ABBA »
Cold Hands
(1990), premier album de Boss Hog, sur la pochette duquel la jeune femme pose entièrement nue (en boots,
tendance artistique). Elle dit : « Mais Je n’ai jamais été
complètement nue sur scène, mais pas loin. »
“Rencontrer
Jon, à l’époque, rejoindre Pussy Galore , déménager à New York et faire Boss
Hog a radicalement changé ma vie »
Brood x Enregistré
dans le Lower East Side et mixé au Key Club Recording Compagny, sur la même console
que Sly Stone (on ne se refuse rien), cet album est un disque mature, pour une
époque trouble, la parfaite bande-son pour une révolution nécessaire…à cette
génération X…Allez on y croit !
La musique
de Boss Hog a suivi la même évolution que Chistina : toujours sexy, mais légèrement
plus sage qu’il y a quelques années.
Je dirais
que pour des raisons tenant à la fois à leurs musiques, leurs charismes, leurs
caractères et leurs côtés sex-symbols du rock, des parallèles ont pu
être faits avec le couple Kurt Cobain – Courtney Love…dans leur version brune !
Toujours
hyperactif et soucieux de diversifier aussi bien ses exigences que ses
productions, Pierre Maury continue à explorer et défricher
Ce second album de Monolog : Morphee
Cabaret Troopers, chez Unknown Pleasures Records fait suite à un premier
album, Hasta la
Evolucion, sorti chez D-Monic en 2014
Ce que nous apprécions à l’OQG, c’est l’artiste autant que l’homme qui
réussit ce mélange entre des vocaux très David Bowie et un rock noir à souhait…
Pierre n’était pas très satisfait du projet « live » de The R.A.I.N Project, et il a voulu repartir
avec un nouvel objectif musical solo qui remplacerait Rain.
Il eu aussi cette envie de s’orienter
vers un format musical plus new wave, cold wave, voire post punk.
Press Gang Metropol recherchait alors un musicien pour la scène.
Quelqu’un qui pourrait à la fois assurer des parties de claviers et des
guitares. L’expérience l’a tenté. C’est là qu’il a rencontré d’autres membres
du groupe qui seront présents dans le Monolog Live Project,
Question :
Tu dis toi-même que tu préfères la musique sous forme de disque plutôt qu’en
live ; ta vision des choses a-t-elle changé après avoir tourné avec eux ?
Il nous précise alors sa pensée :
Je garde un très bon souvenir des concerts avec Press Gang Metropol.
Je me suis régalé. Sans doute le fait de pouvoir être en retrait par rapport au
rôle de chanteur que j’ai l’habitude de tenir. Du coup, je n’ai eu sur scène
que des bons moments. Par contre, cela n’a pas altéré mon point de vue.
« Les musiques actuelles, c’est sur disque ! » Dont acte…
Robyn Hitchcock, est avant
tout chanteur et guitariste, mais il joue également du piano, de l’harmonica et
de la basse. Sorti de l’ombre à la fin des années 1970 avec les Soft Boys, il connait par la suite une belle
carrière solo. Son style est influencé par Bob Dylan, John Lennon et Syd
Barrett, par exemple.
Assez méconnu de ce côté-ci de la Manche,
l’auteur-compositeur-interprète britannique âgé de 64 ans, Robyn
Hitchcock, depuis les années 70 avec The Soft Boys et The
Egyptians, a toujours proposé des disques aux accents psychédéliques, étant
parfois accompagné de Peter Buck
(guitariste de REM). Il nous a proposé la semaine dernière un énième album qu’il
a autoproduit
Trois années se sont écoulées depuis l’album précédent
The Man Upstairs. Durant ce laps de temps, Hitchcock
s’est installé à Nashville et l’immersion vient fatalement influencer le son de
ce nouvel album. Ce 21ème disque a été enregistré à Nashville
L’excellence de cette création n’est pas
étrangère à la réalisation de Brendan Benson, la tendre moitié de Jack White au sein des Raconteurs.
Hitchcock ne se réinvente pas complètement, mais la qualité
des chansons et sa voix sans défaut font de cette production une réussite.
Parmi les joyaux de cet album ? Le titre ironique
et très « Johnny Cash » intitulé I Pray When I’m
Drunk, les guitares, à la The Byrds, évoquées dans Mad
Shelley’s Letterbox, et les superbes harmonies dans 1970 in
Aspics ainsi que la néo-psychédélique aux accents beatlesques titrée Autumn
Sunglasses… et c’est vraiment bon du début à la fin.
Je vous mets au défi de dénicher des vétérans
chanteur-compositeurs capables d’autant de pertinence qui ne s’égarent pas dans
les sentiers de la redite. Hitchcock est totalement intègre et
a eu la grande intelligence de bien s’entourer, de faire pleinement confiance à
ses fréquentations professionnelles.
Un album éponyme, quand il a proposé en
quatre décennies tant de titres excentrique, Robyn Hytchcock est toujours un
aussi singulier.
Allez, les jeunots ! Ne serait-ce que
pour parfaire vos connaissances musicales, je vous invite à visiter l’univers
musical de Robyn Hitchcock.
J’aime ces
histoires à peine croyables, c’est pourtant le récit réel d’une résurrection,
d’une rencontre humaine devenue artistique.
Il s’agit de
Joseph Manuel Rocha, (Slow Joe, donc), le visage buriné par le chaos de sa vie
et ses 50 ans d’errance solitaire entre Bombay, Goa et Delhi, à chanter seul sa
poésie chargée de spiritualité indienne mais un genre de blues aussi… Un jour,
un musicien, Cédric de la Chapelle, le croise sur une plage de Goa, il l’enregistre
et revient en France avec des maquettes, tout de suite Jean-Louis Brossard des
Trans Musicales de Rennes, le repère. Cedric monte un brillant quartet pour
l’accompagner sur scène.
Ils programment dans la foulée ce véritable crooner indien. Celui-ci accepte
l’invitation, obtient des papiers après plusieurs décennies en marge de la
société et monte sur la scène des Trans.
La
suite fera de lui un rocker insoumis, dans la longue tradition des figures
poétiques du genre, à la manière par exemple d’un Leonard Cohen. Et c’est le monde qui découvre Slow
Joe & The Ginger Accident lors de plus de 300 concerts et deux
albums brillants : Sunny Side Up (2011) et Lost for Love (2014).
Il y a
presque un an Slow Joe s’est éteint à l’âge de 73ans. Le chanteur indien nous
laisse avec les 10 titres superbes de ce troisième album Let Me Be Gone
qui est sorti le 17 février sur le label Musique Sauvage.
Slow Joe
aimait la musique de son pays, le rock d’Elvis, le Rhythm and Blues de Ray
Charles ou le jazz de Cole Porter. Des influences qu’ont reconstruites avec maestria
les musiciens de The Ginger Accident. En fait un mélange savant de Blues puissant, rock sixties, ballade jazz
, avec des riffs psychés de guitares twang, orgue farfisa, rythmiques grooves,
lyrisme des cordes, chant traditionnel en Konkani.
Tout s’accorde
parfaitement avec la poésie sombre de l’artiste qui fait de l’amour une
aventure mystique, en même temps maudit ces dealers d’héroïne trop souvent
croisés, aime les démunis et discute avec la mort dans un dernier titre
crépusculaire et bouleversant. Un album intense et électrisant en forme de
testament blues et rock pour le poète et vagabond céleste.
Ayez ce disque dans votre discothèque c’est un
testament sonore où le blues s’épanche en poésie et de psychédélisme.
Pour illustrer cette
information nous avons programmé Join
Together une chanson sortie en single en 1972, issue du projet abandonné Lifehouse,
et qui ne paraît sur aucun album officiel
du groupe, mais a été incluse, sur diverses compilations.
Lifehouse, c’était quoi au
juste ? Cela a été un projet d’opéra-rock de science-fiction des Who devant faire suite à Tommy paru en 1969. Ce projet est finalement abandonné en faveur de l’album de rock
plus classique en 1971 Who’s Next qui est en fait, une émanation de Lifehouse.
Et de quoi parlait Lifehouse
? Thème extraordinairement visionnaire : ça se situe dans un futur lointain où le rock’n’roll a disparu et où
les gens voient le monde à travers des tubes. La pollution est devenue telle
que la population doit porter des Lifesuits. Ce sont des costumes qui peuvent
simuler toutes les expériences possibles et imaginables de telle façon que
personne n’a besoin de sortir de chez lui.
Les costumes sont reliés à
une vaste unité centrale appelée la
Grille (the Grid),
similaire à l’Internet actuel, mais ces
tenues contiennent également des tuyaux pour alimenter l’individu en
nourriture, gaz divers et amusements ; théoriquement, on peut vivre des
dizaines de milliers d’existences en un temps très court grâce à The Grid.
Celle-ci est contrôlée par un homme nommé Jumbo. Et n’oublions pas que tout
ceci est écrit en 1972, ça s’appelle de l’avant-gardisme !
Arrivera ensuite Quadrophenia
1973 album extraordinaire (film en1979) et tant d’autres disques qui suivront…
Mais revenons en 2017 : L’actualité
du groupe de rock britannique est d’avoir dévoilé le premier titre d’un album à paraître
pour ses 50 ans de carrière.
Il pourrait avoir pour titre
Be Happy ou Get Lucky, mais non il s’agira de Be Lucky. Ce titre vient d’être annoncé par les Who. Les Who, à qui
l’on doit tant de titres célébrissimes comme My generation ou encore Who
are you, etc etc. Les Who s’apprêtent en effet à célébrer les 50 ans de la
sortie de leur premier single.
Be Lucky
arrive huit ans après Endless Wire, leur dernier album en date.
Pete Townshend et Roger
Daltrey sont bien toujours là, mais accompagnés, bien sûr, d’un groupe au
complet sur scène.
Un évènement à bien noter et
que l’on attendra impatiemment en cette année 2017.
Pour leurs 20ans les Nuits Du Sud nous ont offert le plus beau cadeau auquel on pouvait rêver avec la création d’un festival supplémentaire « le printemps des Nuits du sud »
Pour l’occasion le festival avait loué l’un des fameux Magic Mirror que l’on connaît bien sur la Cote d’azur pour accueillir régulièrement les concerts du Midem de Cannes.
Ce chapiteau s’est installé sur la place du Grand jardin pour une semaine de plaisir musical et pas moins de 19 concerts.
En choisissant un Magic Mirror l’équipe des Nuits Du Sud a vu juste. Ce chapiteau est un lieu exquis. La taille est idéale environ 1500 personnes, l’ambiance est classe, style années 1920, les miroirs qui donnent leur nom au chapiteau réfléchissent et créent des angles de vue inattendus.
Tout est étudié pour le confort des spectateurs : les jeux de lumières sont parfaits, le son est au top, la visibilité est optimum de partout. Même le snack et la buvette étaient soignés
Bernard Lavilliers ouvrit le festival avec un immense succès populaire puisque sa date était Sold Out longtemps à l’avance, il nous a livré une version intime de son répertoire seulement accompagné d’un percussionniste (Mahut), parfait pour mettre en valeur les richesses de sa poésie militante. La jeunesse fut comblée avec le Biotois Feder, qui a transformé notre place du Grand Jardin en Dance-Floor géant. L’haitiene Leyla Mc calla nous a fait fondre avec son chant et sa mélodie pleine de chaleur, malheureusement il manquait un peu de diversité dans ses compositions et le banjo s’est avéré un peu fatiguant à la longue. Nino De Elche est une espèce de Sigur Ros expérimental et espagnol, Envoûtant au début, amusant au milieu, lassant à la fin. General Elektriks se produit régulièrement sur la Cote, le public sait donc d’avance qu’il ne sera pas déçu, sa funk sur ressort est scénique par excellence, pas un instant de répit, ça saute dans tous les sens.
Le grand succès de Faada Freedy lors de l’édition d’été 2016 a incité les programmateurs à reprogrammer des groupes de Beat Box puisqu’il n y en avait pas moins de trois. Berywam dans un style cartoon, Vocal Sampling proposant des reprises originales de classiques du rock, quant à Bukatribe ils sont plus tournés vers les sons urbains en laissant de-ci delà place à la soul. Idir nous a proposé sa poésie berbère en communiquant sans cesse avec le public, une soirée touchante et émouvante. Bonga est une valeur sure de la musique africaine osant même par moments mixer la musique gitane avec du zouk
La chroniqueuse de France InterSophia Aram a réussi l’exploit de s’adresser aux Bobos tout en ne les épargnant pas. Puggy est le groupe le plus rock-indé du festival donc forcément celui qui m’a le plus touché. Pour Doc gyneco le public était conquis d’avance, moi beaucoup moins du coup pour moi le spectacle fut autant dans la salle que sur scène. La divine Kate Bush est avare de scène Emilie & Ogden en ont profité pour s’engouffrer dans l’espace libre en nous proposant des ballades a base d’harpe aux mélodies envoûtantes.
Michel Jonaz profite de chaque seconde sur scène, comme si c’était son tout dernier concert, il laisse vivre ces morceaux prenant et partageant un plaisir immense en les jouant. Mulatu Astatke propose du jazz expérimental africain qui pulse. Etrange et envoutant. Ben l’oncle Soul met du groove et de la sensualité chez Franck Sinatra, mais soyons honnêtes le public attendait avec impatience ses hits en rappel pour chanter en chœur avec le tourangeau
Je le dis depuis toujours, pour moi le mélange est l’avenir du monde. Nes en est la preuve l’arabe et les influences ethniques, sont mixées au français avec des textes magnifiques mais il y a aussi de l’anglais, des touches jazz et une voix incroyable ! N’ayons
pas peur de le dire The Temptations le groupe phare de la motown est le groupe noir le plus important et influent de l’histoire populaire américaine il a ouvert la voie entre autre à Stevie
Wonder ou Marvin Gaye, bien sur, dans la formation qui se produisait aucun n’est issu du groupe original de 1961 mais qu’importe nous avons passé une soirée excellente avec ses airs Doo
Wop qui nous ont tous donné envie de faire quelques pas de danse (maladroits en ce qui me concerne)
Il y a une douzaine d’années,
quand mes potes de l’OQG, Benoit et Simon me parlaient de ce groupe des 80’ avec de l’émotion dans la
voix (leur adolescence) moi j’étais un peu largué. Pour cause de vie privée, mes
années 80, c’était resté un peu la jachère, niveau rock indé… Et alors je me
suis dit : « j’ai loupé
ça !il faut rattraper ce temps
perdu » et c’est ce que j’ai fait, en écoutant beaucoup…
Alors, dans le rock
alternatif, il y aura eu un avant et un après The Jesus and Mary Chain. Cette bascule remonte à 1985 et à leur
premier album “Psychocandy”,
dans lequel les guitares saturées des frères Reid dressent un mur de son sur
des mélodies rock. Du jamais entendu à l’époque ou presque.
Précurseurs de ce mouvement
qu’on nommera la “noisy pop”, les Ecossais ouvrent alors la voie à
d’autres groupes tels My Bloody Valentine ou Sonic Youth, eux aussi devenus
cultes.
Sauf qu’aucun de ces groupes
n’a connu autant de tumultes que The Jesus and Mary Chain, tant ses deux
leaders, Jim et William Reid, se
sont bagarrés. Partout, entre eux et contre le monde entier. En studio, sur
scène, à la maison, sous l’emprise de l’alcool et des drogues. Des
concerts ont été interdits à Plymouth, Birmingham, Sheffield et un fut supprimé
à Glasgow pour avoir blasphémé sur scène !
On entend souvent que ce sont
dans les vielles casseroles qu’on fait les meilleures confitures (et encore je reste
poli)…19 ans ! Imaginez, Il aura fallu attendre près de deux décennies
pour qu’arrive un nouvel album de The
Jesus And Mary Chain. En effet depuis Munki,
rien de nouveau sous le soleil pour le groupe (à l’exception de disques live et
de rééditions)
Et la raison est plutôt simple
… Vous connaissez bien la haine et le mépris entre les frères Gallagher (Oasis) ?
Et bien les frères Reid avec leurs disputes légendaires ont fait passer celles
d’Oasis pour de gentilles chamailleries ! Eux ils ont commencé à se
détester encore bien plus tôt ; dès le milieu des années 80, quand ils ont
monté le groupe. Aujourd’hui ils disent finalement : “Nos bagarres ne nous ont pas tués, alors
autant aller de l’avant.”, alors ils ressuscitent magnifiquement leur
groupe TheJesus and Mary Chain, avec “Damage and Joy” leur septième album
Dans cet album, ils chantent :
“I hate my brother and he hates me / And that’s the way it’s supposed to
be” (“Je déteste mon frère et il me déteste / Les choses sont
ainsi”).
Savourons donc ce nouvel opus
que l’on attendait même plus, c’est du bonus car c’est à mon sens, tout à fait excellent.
Groupe vocal de soul, mythique, des sixties formé par Otis Williams (le seul toujours présent
aujourd’hui)
Depuis 1959 ils chantent sous
4 ou 5 divers noms avant d’adopter le nom de The Temptations
Oh Mother of Mine, est leur premier single, sur le label Miracle en juillet 1961. À partir de
l’année suivante, ils enregistrent pour Gordy
Records, un nouveau label lancé par Berry Gordy, le fondateur de la Motown.
Leur premier succès, Dream Come True, sort en avril
1962 et se retrouve classé au hit-parade.
En 1963, David Ruffin intègre le
groupe et devient le chanteur principal.
À partir de 1964, les
Temptations travaillent avec Smokey Robinson,
du groupe The Miracles. Smokey Robinson est cet immense compositeur et
producteur de la Motown qui oeuvre aussi pour beaucoup d’autres groupes.
En 1965, The Temptations placent
plusieurs titres dans le Top 20, et obtiennent leur premier numéro 1 aux
États-Unis grâce à My Girl
– La chanson a été écrite par Robinson pour mettre en valeur la voix de
David Ruffin.
C’est Paul Williams (baryton)
qui règle les chorégraphies. Mais finalemnt Williams, malade, se suicidera
en 1973
Le style des Temptations est
également caractérisé par leurs tenues de scène et leurs chorégraphies. Ils se
distinguent des autres groupes par leur élégance
Les Temptations font un court
passage sur le label Atlantic Records en 1976 puis reviendront à leurs
premières amours à la Motown
Leurs titres ont été repris
des dizaines de fois mais en particulier je citerai Otis Redding, Michael
Jackson, Stevie Wonder, Marvin Gaye, et bien d’autres.
Venez à Vence et revivez la
légende avec ce groupe aux 40 albums