Il y a un an jour pour jour c’était notre Week-End Qui Gratte.
Cool :- )
Une fois n’est pas coutume je ne vous encombre pas avec une nécro mais avec un anniversaire.
Et oui il y a un an jour pour jour c’était notre Week-End Qui Gratte.
Le Week-End Qui Gratte, c’était un pari fou pour fêter dignement les 15ans de notre émission de radio L’Oreille Qui Gratte.
Un soir d’euphorie, Mr Alain, Benoit, Céline-Marquise, Gilbert Tau est moi avons décidé que 3 mois plus tard on s’enfermerait 36h dans les studios d’Agora FM pour recevoir toute la fine fleur de la scène locale a qui l’on demanderait de faire du Live, tout cela pour fêter nos 15ans
Tous les groupes disponibles a cette date nous ont répondu oui dans l’instant nous avions donc programmé 15 groupes ou artistes :The Human ET ; ToM ;Transistar ; Mélanie Meyer ; Monsieur Sweeen ; Benjamin Fincher ; Hannah ; In Extenso ; Gorodish ; Chinaski ; My Diet Pill; Kazan ; Bob Eroica ; Non ; Chevelure
Nous avons eu la divine surprise de voir la légende Christophe se rajouter à la liste et nous avions alors la un dream team à faire pâlir d’envie la France entière.
Durant ces 36h tout s’est déroulé a merveille, tout le monde a joué le jeu, nous avons vu alors qu’il existait bel et bien une scène rock niçoise, elle était là sous nos yeux et dans nos oreilles.
Quant à nous, l’équipe d’animation, ce pari a bien évidemment renforcé nos liens. Dieu sait que je n’aime pas le sport mais nous avons un peu eu l’impression d’être une équipe sportif qui s’est surpassée collectivement pour mettre KO un adversaire et réussir un exploit. Ca peut aussi faire penser au candidat des jeux télé réalité qui des qu’ils sortent du jeu disent « c’est dur ! j’ai vécu des trucs formidable, je ne vous oublierait jamais » j’ai toujours trouver ça con comme phrase mais finalement ça doit être vrai, ça crée des liens indélébile : Benoit, Alain, Céline, Loic vous aurez dorénavant toujours une place a part dans mon cœur et mes souvenirs (Whaou…je fais de bien étonnantes comparaisons moi aujourd’hui)
Après etre monté si haut le retour au quotidien peut paraître bien fade c’est pourquoi nous réfléchissons actuellement avec Benoît à un nouveau concept pour l’oreille qui gratte. Mais je ne vous en dis pas plus pour l’instant
Vous pouvez revivre l’intégralité des 36 h en pod cast ici : www.wat.tv/albums/AgoraFM (Rubrique Week-End qui gratte)
Tous est en vidéo aussi ici : www.wat.tv/albums/loreillequigratte (Rubrique Week-End qui gratte)
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Sinon je vous donne rendez vous mardi 04 Ocotbre a 19 h 15 pour la 1re de la 17eme saison de L’Oreille Qui Gratte nous recevrons la délicieuse Clarcèn www.myspace.com/clarcen
Tapes amicales sur l’epaule au mec et bises aux filles
Simon Pégurier
L’Oreille Qui Gratte
Sur Agora FM 94 (Pays Grassois) 94.10 FM (Pays Niçois) 88,90 (Pays Mentonnais)
www.facebook.com/pages/Loreille-qui-gratte/19623418094
www.youtube.com/user/loreillequigratte
http://twitter.com/SimonPegurier
Les Nuits Du Sud 2011
14eme édition des Nuits Du Sud
Vous l’avez sans doute lu dans les medias le Jeudi 07 Juillet il y a eu un tremblement de terre au large de la Corse, les secousses ont été ressenties sur tout le littoral du sud-est de la France. Tout le littoral ? Non, une charmante ville entre mer et montagne Vence a résisté à ce séisme. Comment peut on l’expliquer, tout simplement, car à la même heure démarrait le désormais incontournable festival des Nuits du sud.
Pourtant très sincèrement à la lecture de la programmation on n’avait pas totalement frissonné, à mon gout il y avait cette année une trop forte connotation reggae. Serge Gainsbourg disait qu’à la différence du classique la chanson était un art mineur, Guy Beart s’était étouffé en direct devant cette affirmation, gageons que si le grand Serge avait parlé du reggae personne n’aurait réagi. Mais je m’étais trompé sur toute la ligne et une fois de plus Téo Saavedra le programmateur et co-créateur de ce festival aux cotés de Christian Iacono a vu juste. Je dirai même il a touché dans le mille. A tel point que c’est la première année depuis 14ans où je n’ai pas manqué la moindre soirée du festival.
Le feu d’artifice commença donc par Jaqee, cette ougandaise nous proposa un ska old school de bonne facture qui tint largement en haleine les très nombreux spectateurs venus pour voir les prodiges de Gotan Project. Ces franco-argentins ont purement et simplement réinventé le tango, en y ajoutant de nombreuses touches d’électronique. Leur musique est hypnotique et captivante. De plus les images diffusées constamment derrière la scène scotchaient notre regard. Je n’aurais jamais pensé assister un jour à un concert de Tango et en redemander ! À tel point qu’à mon retour à la maison j’ai commandé leur album. Bref un must la barre était très très haute pour la suite.
Défi relevé haut la main dès le lendemain par une soirée à double tête d’affiche avec Yael Naim et Patrice, mais avant cela les Antibois des P’Tits Gars Laids (j’adore ce jeux de mots) dans le cadre de la sélection des talents des Nuits Du Sud devaient chauffer l’ambiance. Malgré un immense stress au moment de monter sur scène, ils ont su très vite surmonter leur angoisse pour nous proposer une chanson francaise de rue des plus entrainantes lorgnant vers les Ogres de Barbak ou les Tètes Raides. Ils ont emporté le public qui reprit leurs morceaux tout en dansant. Un véritable succès qui fut reconnu par le jury qui les déclara gagnants (prix du jury) de ce tremplin. Cela nous donnera notamment l’occasion de les revoir l’an prochain sur la scène vençoise. Vint ensuite la très belle Israélienne Yael Naim, qui évolue dans le même registre que Toris Amos ou Fiona Apple, elle nous fit notamment frissonner avec une reprise du morceau de Nirvana : Smell like Teen Spirit qui a changé l’histoire du rock il y a 20 ans (et oui déjà). Ensuite très grosse ambiance pour Patrice ce franco-allemand à la tète juvénile qui nous proposa un reggae très poétique qui ne tourne pas en rond, séduisant donc aussi le public qui n’aime pas le reggae (donc moi).
Le lendemain la soirée fut ouverte par Electrophazz, groupe habituellement jazz expérimental mais qui pour l’occasion s’était entouré des deux featuring qui ont bien assuré la partie, d’autant que cela n’était pas gagné d’avance puisque ensuite c’était 100% reggae avec tout d’abord le régional de l’étape (Marseille) Jehro, qui réussit à nous faire voyager puis ensuite un gros classique du reaggae avec Max Romeo. Il nous a semblé qu’il ne jouait qu’un seul morceau pendant deux heures mais comme ce morceau était de la bombe le résultat était là.
Calypso Rose
La deuxième semaine commença par Gaio, qui eut fort à faire seul sur une scène aussi grande, mais sa bonne humeur et sa nonchalance à la Julien Doré ont fait le reste on a notamment apprécié une très originale reprise de Mylene Farmer. Puis ce fut Calypso Rose une des plus grosses claques du festival. Cette femme toute en rondeur de 71ans nous a donné l’impression d’avoir 50 ans de moins et nous a transportés dans son univers calypso sans prétention. Zazie était très attendue peut-être un peu trop par ses fans qui, à les entendre, n’ont pas trouvé sa performance sensationnelle. A titre personnel j’ai découvert cet ancien mannequin sur scène et objectivement je ne m’attendais pas à quelque chose de si rock ; dans mon esprit c’était un pendant Féminin au mièvre Pascal Obispo, mais c’est en fait beaucoup plus que cela. En conclusion, en tant que néophyte j’ai aimé mais les anciens fans de Zazie ont visiblement moins apprécié.
Babel Buech Madam’ a zappé tout seul à chaque morceau allant du plus haut au plus bas nous donnant parfois l’impression d’être dans une montagne russe. J’aurais préféré qu’il reste dans son registre manouche là où pour moi il excelle. Juan Fe est rentré sur scène à 320Km heures et n’a pas ralenti une seconde. Ce groupe chilien pourrait faire pâlir de jalousie Manu Chao ou Sergent Garcia, leur rock fourre-tout, à l’énergie explosive emporte tout sur son passage. Peut être qu’il faudrait faire un contrôle antidopage à la fin du concert, autant d’énergie c’est louche, mais que ce fut bon. Ensuite difficile pour Afrocubism de prendre le relais pourtant quelle sacrée pointure ! Eliaches Ochoa entouré de virtuoses de la musique africaine. Peut être que leur musique est un peu trop calme, ils auraient mérité plus d’attention mais passer après Juana Fe c’était en effet très dur.
Poum Tchack
Poum Tchack une très belle révélation des talents du Sud, un groupe visiblement ultra rodé, la scène nous propose une musique manouche qui accélère constamment, pour moi ce groupe à sa place sur le podium des Talent Du Sud. Au moment ou j’écris ces lignes je n’ai plus aucun souvenir sur la musique de Mayra Andrade, par contre je me souviens très bien de son physique parfait, de sa classe, de son sourire, à tel point qu’un journaliste présent avec moi lors de la soirée n’a pas pu s’empêcher de faire une demande en mariage. Bon pour la musique je me replonge donc sur mes notes prises à la va vite durant le concert. J’écris mal, j’ai du mal à me relire, mais, visiblement j’avais écrit ça : « joli voyage, mélodieux, vers le Brésil, à la fois chaud et sensuel, dommage que ce soit aussi calme et plat ». Enorme show ou Chaud ensuite avec Femi Kuti : de la musique africaine que n’aurait pas reniée son père Fela Kuti, de l’afro Beat d’exception où le clavier omni présent apporte une touche psychédélique. Et puis quelle magnifique danse des choristes, je suis resté bouche bée.
La 6eme soirée du festival s’avéra être la moins relevée artistiquement, tout d’abord Nu-K, ce groupe dans lequel on retrouve un vençois propose une musique expérimentale empreinte de jazz et d’électro : une batterie, répondant à un clavier qui répond lui-même à une trompette, une musique d’ambiance, bien propre, mais qui notamment en raison de l’absence de chant n’avait pas vraiment sa place sur une aussi grande scène. Aziz Sahmaoui & University Of Gnawa, j’attendais beaucoup de ce groupe car son leader est l’ancien chanteur de l’orchestre national de Barbes qui nous avait régalés sur cette même place du grand jardin, mais leur musique empreinte de raï n’a pas trouvé son auditoire. Les morceaux étaient trop longs et trop répétitifs pour que l’on puisse vraiment rentrer dedans. Pour finir c’était Israel Vibration, des vieux de la vieille en matière de reggae. Le problème c’est qu’ils se sont arrêtes à Bob Marley et n’ont rien su apporter au schmilblick. Par contre s’il n’y avait pas d’intérêt musical, ça valait le détour notamment en raison des deux chanteurs, tous deux handicapés tenant péniblement debout avec des béquilles mais qui débordaient d’énergie.
Mayra Andrade
Femi Kuti
Le 23 Juillet fut l’annonce d’un immense gâchis la mort D’Amy Winhouse, je pense que tout le public n’attendait qu’une chose : que la belle Luisa Maita reprenne soudainement à sa sauce (le prémonitoire) «
Celso Piňa
www.youtube.com/user/loreillequigratte, il y a une vidéo de chacun des 34 concerts du festival.
Je vous rappelle que sur notre page youtube :
L’Oreille Qui Gratte
Sur Agora FM 94 (Pays Grassois) 94.10 FM (Pays Niçois) 88,90 (Pays Mentonnais)
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www.youtube.com/user/loreillequigratte
http://twitter.com/SimonPegurier
Il y a de l’ambiance chez moi la veille de la rentrée scolaire. Mon Héloïse s’est amusée à m’imiter, voilà comment elle me voit : lisant Télérama avec une cravate, tout en fredonnant Kylie Minogue et Katerine
Oui oui le na na fait référence au tia na na de Can’t Get You Out Of My Head, (le monde entier connaitra dorénavant ma passion pour ce titre) pour Télérama bien que chez moi c’est Kill Your Télévision je dois reconnaître que j’y suis abonné depuis 20ans. Pour la cravate je dois la porter 10 fois par an.
Je vous jure que tout ca est spontané
@+
Simon Pégurier
Stella Peel mis en image par Vlad e. Andrijasevic (My Diet Pill)
“Song for Jon ” is an extract from Stella Peel’s debut LP recorded by Steve Albini.
Music & Lyrics by Stella Peel.
http://www.stellapeel.com
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Superbe Publicité de Nina Ricci.
Un hommage a la fois au plus grand groupe du monde “The Velvet Underground” et au plus grand film du monde “A bout de souffle”
La musique originale The Velvet Underground : After Hours
www.youtube.com/watch?v=tE8KBWgUZxw
La bande annonce originale A bout de souffle de Godard
www.youtube.com/watch?v=-3UsX-UNFII
Les Formidables Hyphen-Hyphen en Couverture de Nouvelle Vague
L’Interview est disponible ici : www.nouvelle-vague.com/zoom.php?zoom_id=572&PHPSESSID=b8f0cd0813b14ad5bcbd7747cf36a103
Des souvenirs de L’Oreille Qui Gratte ici :
www.youtube.com/watch?v=5_4VRTqyHU0&feature=channel_video_title
www.youtube.com/watch?v=0SuFrDJ0zes&feature=relmfu
www.youtube.com/watch?v=oG2TxRj9SiE&feature=relmfu
www.youtube.com/watch?v=nxnMAivcqQ0&feature=relmfu
www.youtube.com/watch?v=_Bt4ich-f7Y
Florent Marchet : Je suis une ville
Depuis l’arrivé simultanée de Dominique A, Katerine ou Miossec aucun chanteur français ne nous avait autant touché que Florent Marchet. Ce Berichon de 35ans a une plume en or. Il décrit avec une exactitude rare, les tourments d’anti-héros (qui nous ressemblent tant) vivent dans des sous préfectures provinciales glauques, qui se meurent lentement du a l’inévitable désertification. Sa musique plus légère nous permet de faire passer le tout, et l’on se surprend parfois à chantonner ou taper du pied sur des paroles qui pourtant n’invitent pas a la fête. A l’occasion de sa venue à Cannes pour le courchevel tour nous avons eu le plaisir de discuter à bâtons rompus et sans tabou près d’une heure, ayant donc le temps de faire un large tour d’horizon de ses 3 albums
Simon Pégurier (SP) : Florent j’aime beaucoup ce que tu fais et je trouve que depuis la vague des années 90 avec Dominique A, M. Boogaert, Katerine, Miossec, peu d’artistes m’ont autant fait flasher que toi. Tes mots font partie de mon univers, je me les suis appropriés. Merci de passer ce temps avec nous et refaire un tour sur ta carrière en fonction des 4 albums et arriver sur « Courchevel » aujourd’hui. Donc Cargilesse, le 1er album, d’entrée chez Barclay, grosse maison de disque…
Florent Marchet (FM) Oui, en fait j’ai commencé tôt la musique avec mes 1ers concerts vers 16-17 ans. J’ai été tout à tour musicien et arrangeur et j’écrivais des chansons pas tellement pour les chanter d’ailleurs. Un jour je les ai montrées à un éditeur et ça lui a plu. C’est donc plus tard que j’ai découvert l’importance de l’interprétation, pour moi c’était écrire et composer qui était important. Et puis il y eut la rencontre avec des gens de chez Barclay qui ont écouté les maquettes dont j’avais déjà les titres. Ils ont envoyé mes chansons à différents labels et mes démos aux Inrocks et à Bernard Lenoir mais à mon avis juste pour avoir un retour, une température… Ils ont vraiment aimé et m’ont demandé de participer à la compil CQFD.
C’est la 1ere fois que j’apparaissais dans une publication, et que je faisais écouter à un plus large public mes morceaux et après, ça a débouché sur une signature avec Barclay et je me suis retrouvé embarqué dans l’enregistrement d’un 1er album, même si j’avais l’impression d’en avoir fait plein avant, tellement j’avais fait de maquettes. En se marrant avec les copains on disait avec les musiciens que je préparais le championnat du monde de la maquette mais j’ai passé mon temps à faire et défaire les morceaux et ce qui fait que quand est arrivé ce 1er album c’était loin d’une 1ere expérience et d’ailleurs si j’ai réalisé cet album c’est parce que j’avais un home-studio chez moi et je savais exactement ce que je voulais
SP : Donc c’est un peu par hasard, puisque tu ne composais pas forcément pour toi mais pour d’autres artistes, pour des copains ou pour toi d’une manière psychanalytique…
FM : Oui, j’aimais… j’avais besoin d’écrire, de composer mais je ne me sentais pas interprète. Je n’arrivais pas à voir l’enjeu de l’interprétation. Plus tard je l’ai compris et c’est devenu très important de mettre du corps dans mes mots, d’ajouter quelque chose de physique mais pendant très longtemps chanter sur scène était de la souffrance et je n’en voyais pas l’intérêt. C’est plus tard quand j’ai commencé à interpréter les textes des autres, notamment quand j’ai participé à des festivals littéraires où j’ai interprété des textes qui n’étaient pas les miens, où là j’ai eu une véritable révélation en tant qu’interprète, car j’avais là un vrai rôle à jouer. Je montais sur scène pour défendre quelqu’un d’autre, un texte que je n’avais écrit, il fallait que j’apporte quelque chose en plus. Aujourd’hui je ne pourrais pas faire autrement, j’ai besoin de la scène tout le temps, c’est essentiel dans ma vie et elle vient nourrir mes compositions, mon écriture… c’était loin d’être le cas pour le 1er album écrit à hauteur du plafond de ma chambre. C’est drôle car c’est un album assez rock et ça a été composé dans un endroit où j’avais des voisins pénibles, où je ne pouvais pas faire de bruit. Je n’avais même pas d’ampli, au départ la maquette qui est sur CQFD j’ai joué de tous les instruments…
SP : Et pour ce 1er album tu as une participation de Miossec ; d’entrée.
FM : Oui, on s’est rencontré plusieurs fois car il était à Bruxelles quand j’ai commencé l’enregistrement du 1er album, que j’ai terminé à la campagne, Christophe (Miossec) avec qui je passais du temps parfois, est venu me voir en studio, écouter des morceaux et un soir devant un café il m’a dit qu’il ferait bien quelque chose sur mon album, moi je n’aurais jamais osé lui demander, par timidité ou par pudeur, mais j’étais ravi et comme c’était inattendu il a fallu que je trouve un morceau qui pourrait « coller ».
SP : Et dès ce premier album on retrouve ce qui est ton univers aujourd’hui c’est-à-dire la ville et ce côté provincial avec ses histoires de vies un peu sombres…
FM : Je ne pensais pas qu’après je creuserai ce sillon parce que les chansons de ce 1er album c’était un processus d’écriture nouveau pour moi. Avant j’ai été sur des chansons très oniriques et sur scène en les défendant, cela m’a permis de les ancrer plus dans la réalité et de dépeindre mieux la société, c’était la condition sine qua none, pour moi, monter sur scène, raconter quelque chose et je n’aurais pas pu faire naître l’interprète en chantant des choses oniriques…
SP : Et cela a-t-il un coté autobiographique ou tu romances ce que tu vois autour de toi ?
FM : Forcément, ça part de moi, j’ai un filtre, je me sers de personnages, de lieus, qui vont m’inspirer. C’est le point de départ, je parle de se sentir un étranger chez soi, d’avoir besoin de partir à la recherche d’une terre d’accueil. Mes chansons parlent de ça et des moments de rupture aussi ; une vie peut déraper…Très tôt j’ai eu peur du bonheur, pourtant j’ai été heureux en général. On dit souvent « le bonheur c’est quand les emmerdes se reposent ». Je pense beaucoup à ça et c’est toujours présent dans mes chansons.
SP : Tu t’exprimes spontanément avec des phrases extrêmement touchantes et je comprends qu’avec ce recul sur le papier, ce soit encore plus beau…
FM : Pour moi l’acte d’écrire n’est pas prémédité, ce qui m’intéresse c’est la fulgurance, la technique vient chemin faisant. La technique c’est quand on n’a pas d’inspiration et qu’on écrit quand même, que l’on est un peu laborieux mais ce que je vais rechercher ce sont donc ces fulgurances, ces moments qui vous échappent, ces fashs. Pour la plupart de mes chansons, les 3-4 premières phrases viennent naturellement, au moment où je pense à autre chose et si elles résonnent à ce point et si elles sont sorties comme ça c’est que quelque chose d’important qui se joue là. J’ai écrit car j’ai du mal à communiquer et à m’exprimer, j’ai du mal à comprendre le monde tel qu’il est et c’est très lent….l’écriture est une façon de mieux comprendre le monde et mieux me comprendre et il y a forcement une part d’autobiographie. C’est aussi ma façon de voir le monde, les gens qui m’entourent, d’observer…et puis qu’est-ce qu’on va rechercher dans les histoires qui sont très loin de notre environnement ? C’est : qui y a-t-il en nous, quel écho dans nos vies ? Ce sera ainsi dans un film, un roman. C’est pas se dire : on vit pareil mais plus dans la manière d’appréhender l’autre, notre rapport à l’autre….j’ai l’impression que c’est ça que l’on recherche à travers la création. C’est ainsi quand je vais voir une expo photo, c’est ça, des rencontres…
SP : Ce que tu écris me touche et je m’y retrouve, il y a peut être une convergence d’âge, de provincial, de regard lucide et désabusé. Mes textes pourraient être de toi, j’ai intégré les tiens. Ensuite vient le concept-album Rio Baril c’est l’histoire d’une vie, d’un destin qui a mal tourné….
FM : Oui…pendant la tournée de Gargilesse, on fait une centaine de dates, je fais la connaissance de l’écrivain Arnaud Cathrine, on devient assez proches et on commence à ….
Gilbert Taurel (GT) :Là tu rencontres donc Arnaud Cathrine, on est en quelle année ?
FM : On est en 2005 et un truc que j’adorais faire, pas en public mais avec des amis, c’était de prendre des extraits de romans et faire partager les choses, et Arnaud me dit : « on te propose une carte blanche à un festival littéraire tu prends des extraits de romans que tu mets en musique ». A la fois ça m’a effrayé et j’en avais très envie et j’ai donc participé à ça et j’ai fait plein de festivals littéraires par la suite et eu l’habitude de raconter la même histoire pendant une heure. Puis Arnaud commençait à écrire son nouveau roman « La disparition de R. Taylor » et il n’était pas rare que l’on parte une semaine dans sa maison en Normandie, lui écrivant son roman et moi des chansons. Le soir nous échangions sur nos écritures respectives et sans m’en rendre compte j’ai commencé à écrire Rio Baril, une 2ème une 3ème chanson et sans le décider je me suis retrouvé dans une histoire qui est venue à moi car j’étais dans un environnement plus littéraire plus romanesque…
GT : Pourquoi « Rio Baril » consonance Latino ?
FM : Et bien il y a un lieu-dit à côté de mon village, qui s’appelle ainsi mais s’écrit : RIAULT BARRIL et ce nom sonnait comme une référence à l’imaginaire du Western, le Far West, John Ford …avec mon frère on disait autrefois qu’on pourrait tourner là un western qui se passerait dans le Berry et cet album est conçu comme un petit western avec des visages de faits divers qui permettent d’imaginer une histoire tout autour, car ils sont révélateurs de ce qu’est notre société. J’ai donc dépeint un jeune homme qui n’est pas très bien dans son milieu, qui a du mal, qui veut fuir, et qui dérapera…C’est le parcours d’un homme et de sa vie un peu ratée…
GT : Et ta collaboration avec Arnaud Catherine commence donc là ?
FM : Sur l’album on a co-écrit 3 titres car on commence à écrire ensemble à ce moment. J’avais envie de l’inviter sur l’album, même si la majorité des textes existaient déjà et j’avais aussi envie de ce « parlé-chanté » que je pratiquais dans les festivals littéraires. Je ne voulais pas de « blanc » entre les chansons. Ces chansons je les avais avant de les écrire. Tout s’articule de manière logique même si c’est re-travaillé longtemps en studio. Tout s’enchaîne très facilement et chaque fois, c’est fou, telle tonalité de tel morceau va avec le morceau suivant…
SP : Et tu peins cela dans l’univers d’un bourg de cinq mille habitants de province, d’exode rural et qui est en train de mourir
FM : Et bien oui, là on ne peut plus vivre comme avant. C’est un peu comme une tribu amazonienne qui découvre une canette de Coca. Ça ne pourra plus jamais être pareil pour eux. Comme disent des « politiques » pour le Berry : « le problème est que leur principale force est leur force d’inertie » et il y a eu un énorme décalage entre la vie réelle de ma génération et leur vie. Mon grand père il n’y a pas si longtemps se déplaçait en carriole tirée par des chevaux.
Moi je suis monté à Paris (à Montreuil en fait pour des raisons de prix) très tôt vers 16 ans et après mon 1er album à la fin de la tournée je suis revenu dans le Berry près de mon village et j’ai dit à Barclay que j’allais tout enregistrer dans cette maison louée. On ne va pas dans un studio – j’ai racheté du matériel d’enregistrement et je me suis retrouvé loin de tout, j’ai pas le permis de conduire alors on venait me ravitailler chaque semaine et là j’ai commencé à écrire cette histoire de Rio Baril. En même temps j’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme… Elle partait en mission en Afrique pour plusieurs mois, alors j’ai fait des allers-retours entre l’Afrique et le Berry durant tout cette période et j’ai écrit 60 % de l’album au Ghana…
SP : On retrouve Philippe Katerine sur cet album
FM : Oui, avec Philippe on passait beaucoup de temps ensemble et déjà avant j’avais fait ses premières parties. Ainsi sur la 1ere tournée je rencontrais souvent Dominique A dont j’étais fan. Un jour Philippe m’invite à la projection de son film qui s’appellera Peau de cochon mais qui n’a pas de encore de producteur. Dominique A est là et me dit « bravo pour ton disque » Une telle reconnaissance m’a fait beaucoup de bien. De tout ça est né une collaboration sur plusieurs morceaux avec Philippe Katerine et Dominique A qui sont venus enregistrer des voix…C’était assez logique, c’était des personnages que je souhaitais voir apparaître dans Rio Baril comme des « clins-d’œil »
SP Quand j’ai découvert Rio Baril j’ai tout de suite pensé au morceau de Dominique A : Remué : Je suis une ville … C’était un peu le même thème
FM : C’est une grande chanson, et si je ne me nourris pas que de chanson française il y a quelques « plumes » qui m’ont donné envie d’écrire comme Dominique, Philippe, Miossec etc…
Arnaud Cathrine vient en voisin et participe ainsi à l’album, on commence à bosser tous les 2 et à la fin de l’enregistrement on se demande qui va le mixer et il y avait le réalisateur Ryan Boesch. On lui envoie un message, il nous répond qu’il voudrait écouter l’album et là il nous dit « super, je le fais » On est parti à L. A. pour le mixage on a dormi n’importe où mais on l’a fait.
GT : Et à cette époque d’allers-retours au Ghana, l’Afrique t’a-t-elle inspirée pour l’écriture ?
FM : J’ai toujours deux ans de retard par rapport à ce que je vis et j’observe…L’Afrique m’inspire en ce moment. C’est toujours comme ça mon écriture est révélatrice de ma vie d’y il a 2 ou 3 ans….Le prochain album, j’ai très envie de la faire en deux endroits : le Mali et le Japon. J’ai une petite idée déjà…Mais aussi, je n’aurais peut-être pas pu faire Rio Baril si j’étais resté dans le Berry uniquement.
SP : On continue donc avec ce livre-disque Frère Animal avec Arnaud Cathrine …
FM : Oui, cette collection de livre-disques chez Verticale existait déjà mais c’était des enregistrements plutôt live lors de soirées. Nous avons eu l’envie d’écrire un texte à 4 mains…des chansons sur une histoire…des conditions studio pour une lecture musicale. J’avais créé mon propre studio et j’ai proposé Frère Animal à Barclay, mais peu intéressés, ils m’ont laissé libre. Nous avons créé cette histoire autour du monde du travail parce que nous avons, nous, échappé à ça, à un boulot où on ne peut pas s’épanouir, beaucoup de gens n’ont pas le choix et n’ont pas la chance d’avoir un travail qui est une passion. En même temps on a découvert que le nôtre est très violent et avec bien des contraintes aussi. Dans la façon de traiter les gens il n’y pas trop de différences entre Michelin et Universal. Dans ma maison de disque on voit que des artistes excellents, mais n’ont pas très bien vendu, sont virés du jour au lendemain à la demande des actionnaires et ça a été une découverte pour moi…Notre métier est pourtant aussi important que n’importe quel autre, le boulanger donne à manger et nous donnons du plaisir à des milliers de personnes. Notre profession peut être décriée parfois et pourtant tout le monde a besoin des acteurs des chanteurs…Donc nous avons eu envie de parler de ce monde du travail qu’avait vécu mon grand-père : le travail en usine. Le travail était toujours associé au terme de pénibilité, si ce n’était pas pénible il n’y avait pas travail. Il fallait souffrir. Moi je peux travailler 15 heures par jour, comme c’est une passion je ne vois pas ça comme pénible
SP : Mais ce monde du travail est dans Rio Baril…dans Courchevel…ça te tient à cœur ?
FM : Eh bien on passe la majeure partie de sa vie au travail, autant qu’avec sa famille, et les relations au boulot, c’est comme avec la famille…
SP : Puis arrive Courchevel, sorti en Octobre, plus commercial, et pas un concept-album…
FM : Un album se fait en relation aux précédents, et là j’ai eu besoin d’un format court qui correspondait à une période où je m’intéressait à la photo, albums, expos, net. J’avais besoin de regarder…La fulgurance de la photographie se retrouve dans l’écriture où l’on est dans cette immédiateté. C’est comme un 100m par rapport à un Marathon.
Ces photographes comme Martin Parr, Gregory Colson,plein de gens m’inspiraient et surtout Anthony Goicoléa qui me fascine depuis Rio Baril, je voulais faire appel à lui pour la pochette de l’album, mais des gens m’ont dit que ce n’était guerre possible alors je ne l’ai pas contacté. Là pour cet album, c’était encore plus LUI qu’il fallait, son univers avait inspiré mes chansons, je l’ai contacté et après écoute de mes titres, il a dit OK . Nous nous sommes rencontrés en Belgique et on a fait la pochette. C’était quelque chose de magique, d’incroyable, pour moi.
SP : Tes rencontres, tu les as fantasmées et ces gens se retrouvent à collaborer avec toi….
FM : Je crois a une cohérence si je ne me suis pas menti, si je suis en accord intime quand je créé. Si je demandais à un artiste que j’aime, une collaboration et s’il refusait, je dirais qu’un truc cloche chez moi. C’est comme quand on tombe amoureux si on rencontre l’indifférence c’est que l’on s’est déjà trompé. Ça m’aurait vraiment bien ennuyé si quelqu’un comme Goicoléa m’avait dit « je ne vois pas pourquoi vous m’avez demandé, je ne vois pas le rapport avec votre univers » ça aurait été très violent de m’être trompé.
SP : Et Jane Birkin, intervient sur cet album
FM : Elle était très prise sur des tournages mais j’avais apprécié son dernier album et sa voix sans âge et sur le titre Roissy inspiré du 11 Septembre je voulais que ce soit elle. Elle était très prise mais elle a écouté la chanson puis elle est venue chez moi on a travaillé ensemble et il m’a fallu oublier qui elle était…
SP : Tu as un vrai côté chanson, un côté variété et je pense à Souchon…Est-ce que ça te parle ?
FM : Souchon est intéressant car c’est un immense artiste, un talent de song-writer, malheureusement l’industrie du disque lui a fait du mal et imposé des formats qui sont arrangés comme de la variété. D’ailleurs on a confondu des chansons mélodieuses avec ce qui serait un compromis, une manipulation, un formatage, c’est pour cela que des chanteurs indépendants ont écrit des chansons avec peu de mélodies en structurant les choses pour au moins ne pas être dans la « variété ». En pop anglo-saxonne il y a de merveilleuses mélodies qui ne gênent personne car étant sans compromis dans les arrangements. En France le problème est que l’on soit calé sur des formats hyper commerciaux et c’est dommage car si on prend des chansons de Souchon c’est pourtant sublime.
GT : Trop de morceaux se ressemblent dans ce format « variété »
FM : C’est parce que cette génération de chanteurs faisait appel à un arrangeur, un réalisateur, etc. ..Nous sommes une autre génération qui n’a pas voulu de ce formatage et pour ne pas être manipulés, le plus simple était de « faire soi-même ». C’est un peu plus laborieux au début mais à la fin c’est plus personnel. Le problème pour quelqu’un comme Souchon c’est que le travail s’arrête souvent à l’écriture, la compo et après ça passe aux professionnels, en studio, et c’est dommage car il n’a jamais joué d’aucun instrument sur ses albums.
SP : Je vois l’heure, cela fait 1 heure qu’on est ensemble, nous te remercions de ta dispo….
Propos recueillis par Simon Pégurier & Gilbert Taurel
Retranscrit par Gilbert Taurel
ITW de Florent Marchet à la MJC Picaud de Cannes le 03-12-2010
Bye Bye Mr Bernard Lenoir
Bye Bye Mr Bernard Lenoir
L’info est donc confirmée Bernard Lenoir, arrête bel et bien son rendez vous radiophonique musical quotidien.
Visiblement c’est le déplacement par la direction de France Inter de 23h à minuit qui a motivé son arrêt. Peut être un peu de lassitude aussi… Oui j’étais encore un fidèle derrière mon poste depuis 21ans, et ces derniers temps j’avais remarqué que les vieilleries étaient de plus en plus présentes.
C’est une page de ma vie qui se tourne. Cet arrêt me retourne, moi qui suis un spécialiste des nécros j’ai un peu l’impression d’en faire une aujourd’hui. Je crois que cet arrêt me chamboule encore plus que si par exemple Radiohead (meilleur groupe du monde en activité pour moi) splittait lui aussi.
En effet même si je n’ai jamais rencontré Lenoir, ce bonhomme fait partie de ma vie, pas une semaine sans que je n’entende sa voix. Tel un grand frère qui m’a donné la bonne parole, je n’ai pas peur de dire que Lenoir a changé ma vie, c’est lui qui m’a rendu accro de cette musique pas comme les autres, a ce rock indépendant dont j’ai besoin de ma dose quotidienne.
Il y a 21ans j’étais pas encore bien vieux et je veillais tard pour écouter sur mon petit poste noir cette musique qui me semblait venir d’un autre monde. Le rock indé qu’est-ce que ça voulait dire ? Pour moi, la musique indépendante c’était la scène française de la Mano Negra, mais non il y avait tout un autre monde.
Et puis déboula la scène noisy grunge, je me pris tout dans la face Pixies, My Bloody Valentine, Dinosaure JR et Smells Like teen Spirit aussi. Grace a Lenoir je pense avoir découvert ce titre qui a changé l’histoire du rock avant tout le monde. Evidement j’ai de suite flashé sur ce hit imparable. J’ai ainsi parié de suite dessus et je suis devenu pour tous mes amis un héros car j’avais découvert le talent de Cobain avant tout le monde.
Evidement ce n’était pas moi mais Lenoir, tout le monde me pensait cultivé, doué d’un sens de découvreur de défricheur, mais Chut ce n’était pas moi mais Lenoir. Ce qui est vrai pour Nirvana l’est aussi pour REM, Jeff Buckley, Radiohead, White Stripe…. Mais aussi pour la scène française. Que seraient Dominique A, Miossec, Katerine, Florent Marchet… sans lui
Pour moi si un artiste passait chez Lenoir c’était officiel il avait le label qualité. Quelle ne fut pas ma joie quand j’ai entendu sur ses ondes pour la première fois Dionysos ou Syd Matters ça y est mes amis étaient des stars.
Et puis bien sur les Black session, je dois avoir quelque part dans ma cave au moins une centaine de leurs concerts enregistrés sur des cassette audio…
En grandissant j’avais changé de méthode pour écouter mon rendez vous culte, j’enregistrais l’émission (ma chaîne avait un programmateur) et le lendemain sur la route du boulot c’était Lenoir. C’était mon rayon de soleil avant des journées parfois bien ternes… Ces derniers temps je m’étais familiarisé avec les Pod Cast.
Je parle de l’émission de radio mais Lenoir ce fut aussi les Enfants du rock (Rock Line) sur Antenne 2 et la aussi qu’est ce que j’ai pu veiller tard. Et ce générique « Just like heaven » de Cure écrit spécialement pour Lui
Oui vous l’aurez deviné : Si L’Oreille Qui Gratte existe c’est grâce a Lui. On a toujours un mentor, je n’ai pas peur de le dire le mien c’est lui. Les premières saisons de L’Oreille ont même été, je pense un pur plagiat ; puis petit a petit on a trouvé notre ton avec nos sessions acoustiques. Mais Lenoir faisait lui aussi des sessions acoustiques et dans les Black session il y avait une reprise obligatoire. La 500e (en direct de Picaud) c’est un peu notre Black session à nous. Oui je l’avoue, je suis un peu un faussaire. Mr Alain serait notre Cassavetti a nous, Marquise notre, lady Barbarian, Philippe Henry notre Michelle Soulier, Benoît notre JD Beauvallet, bon je ne trouve personne pour faire la cosmo pop d’Yves Thibord c’est la seul fascination de Lenoir que je n’est jamais compris.
Comme vous pouvez le voir sur notre page Youtube, j’ai eu la chance d’interviewer deux légendes du journalisme Rock : Manœuvre et Assayas (un autre ancien chroniqueur de Lenoir découvert par moi grâce a lui) mais mon rêve est bien évidemment de rencontrer le seul le vrai Lenoir. Mais je pense que l’ombre de la radio lui va bien il préfère l’être au paraître.
Comme je le dis dans le Bilan 2010-2011 de l’oreille qui gratte, j’ai songé au debout de l’été, arrêter moi aussi l’oreille qui gratte, le rythme est en effet dur a tenir, finalement nous avons décidé de ralentir le rythme avec un invité une semaine sur deux. Mais ce soir j’ai la pression j’ai l’impression qu’on va être un peu seul dans le créneau rock indépendant, j’espère que nous saurons être a la hauteur, mais je me sens bien minuscule a côté de cette légende
Dominique A dit « On ne remercie pas ceux qui vous ont quitté » même si je me sens orphelin je voulais te remercier. Je ne serais surement pas celui que je suis aujourd’hui sans toi.
Tchao Bernard et 1000 Mercis
Simon Pégurier
PS : On dit souvent de moi que je suis le Philippe Manœuvre de la Cote. Evidement on le dit pour me faire plaisir mais a chaque fois ça m’énerve, dans mon esprit vous l’aurez compris mon mentor c’est Lenoir
PS (Bis) : Avant d’écouter Lenoir j’écoutais Zegut, que j’ai lâché a la seconde ou j’ai découvert ce rendez vous de France Inter que faire aujourd’hui je ne vais pas revenir en arrière ?
L’Oreille Qui Gratte
Sur Agora FM 94 (Pays Grassois) 94.10 FM (Pays Niçois) 88,90 (Pays Mentonnais)
www.facebook.com/pages/Loreille-qui-gratte/19623418094
www.youtube.com/user/loreillequigratte
http://twitter.com/SimonPegurier
C’est le Noir
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“Salut à vous, Entre musique pas comme les autres et vie au grand air, j’ai enfin choisi. Merci pour ces longues années de complicité et de soutien indéfectible. Cela ne sera pas facile de vivre sans ce rendez-vous quotidien. Vous me manquerez. Caresse et bise à l’oeil”.
Bernard Lenoir (via la newsletter de l’émission ‘C’est Lenoir’).
****
Je viens de découvrir le message de l’arrêt de l’émission de Bernard Lenoir (voir ci dessus).
Si cela devait s’avérer exact, ce serait une véritable page qui se tourne dans ma vie.
Je n’ai pas peur de dire que Lenoir a changé ma vie.
C’est lui qui m’a fait découvrir tout ce pan du rock indé que j’écoute quotidiennement depuis 25 ans.
Je peux dire avec certitude que si l’oreille qui gratte existe, on le doit au gout de la radio qu’il m’a donné.
Ce n’est pas bise à l’oeil mais la larme à l’oeil ce soir : – (((
Ce soir (13 Aout 2011). Babet en concert au mas des Escaravatiers
Mise au point
Il y a actuellement un bruit ignoble et diffamatoire qui circule dans sur toute la cote d’azur !
L’équipe de L’Oreille Qui Gratte, et plus particulièrement Simon se serait mis au Zouk.
Mettons les choses au point, le zouk reste pour nous le pire style musical de tous les temps. Et pour être tout à fait exact on n’aime pas non plus le reggae et le ska festif.
Voila j’espère maintenant que les choses sont claires.
Rendez-vous du 10 au 13 Août sur la terrasse du Palais des Festivals de Cannes, pour seize concerts dans une ambiance unique.
Mercredi 10 août 2011 : LA FEMME, ACTION BEAT, BATTLES, GABLE
Jeudi 11 août 2011 : SUUNS, ZOMBIE ZOMBIE, BLONDE REDHEAD, A PLACE TO BURRY STRANGERS
Vendredi 12 août 2011 : PUBLICIST, THE FIELD, ARNAUD REBOTINI : 2TONE LIVE VISION, PAUL KALBRENNER LIVE
Samedi 13 août 2011 : WALLS, GOLD PANDA, TRENTEMOLLER LIVE, NATHAN FAKE
Ma Lecture de l’été :
What’s Welsh For Zen (Comment ça se dit, zen en gallois ?) – Autobiographie de John Cale
“Des que nous avons atterri à Los Angeles, le dernier jour d’avril, nous avons senti que quelquechose n’allait pas. En roulant vers la ville, nous avons été assaillis par "Monday Monday” des Mamas and Papas, a la radio. La mentalité de la Cote Ouestétait tellement mièvre. Nous étions faits de haine et dérision. ils sevoulaient des enfants-fleurs, beaux et tout – des femmelettes. C’etait un genrede puritanisme farfelu, basé sur la négation des sentiments adultes face à cequi se passait dans le monde : ils étaient évangéliques, mais n’en avaient pasgrand-chose à faire.Nous, nous faisions simplement avec.“
Ca y est la 14eme édition de Nuits Du Sud s’achève
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Coucou,
Ca y est la 14eme édition de Nuits Du Sud s’achève : -(
L’été amorce donc déjà son déclin…
En plus d’avoir été membre du jury, des Talents du Sud, j’aurai assisté à chacune des 13 soirées donc 34 concerts pour à la louche 27 heures de concert sur notre place du Grand Jardin.
Mon top five serait :
Gotan Project, Femi Kuti, Staff Benda Bilili, Manouchka Orkestar, Calypso Rose.
Mais il y a tellement d’autres noms qui me viennent aussi en tête (Chedid, Zao, Blue King Brown, Les p’titsgars laids…)
Bref une merveille comme chaque année.
Je travaille actuellement (comme après chaque festival) sur un long papier qui permettra à tous de revivre cette féerie. J’espère réussir à le conclure dans la semaine puisque ensuite je fais pause quelques jours avec mes enfants. Mais cela risque d’être dur puisque le programme est encore très chargé avec la Pantiero et le Mas des Escaravatiers (mais on ne va pas se plaindre : Abondance de biens ne nuit pas)
En attendant ce papier si vous voulez revivre les Nuits Du Sud je vous proposer d’aller sur notre page YouTube : http://www.youtube.com/user/loreillequigratte
Vous y trouverez un extrait des 34 concerts du festival.
Cela represente un travail de titan mais je me suis bien amusé.
Je m’amuse aussi a regarder le nombre de visionnages de chaque vidéo et pour l’instant c’est un local qui est en tête Gaïo juste devant les grosses pointures : Yael Naim, Patrice, Zazie, Emir Kusturica
Pour les grincheux qui se moquent actuellement beaucoup de moi. Oui il y a bien des Videos de Magic System et donc de Zouk sur notre page Youtube, puisqu’ils ont participé au festival. Mais n’ayez pas peur je ne me suis pas converti aux musiques festives je n’ai pas encore de dredlox sur la tête… Mais reconnaissons tout de même que Magic System a mis le feu sur la place, et que ce groupe s’adresse avant tout aux enfants et adolescents. Mais rassurez vous rien ne remplacera jamais pour moi le chant des guitares dissonantes et dépressive
Je le dis régulièrement, mais avoir été membre du Conseil Municipal de Vence lorsqu’on a crée ce festival est pour moi une véritable fierté.
Je profite aussi de l’occasion pour vous rappeler que si vous souhaitez faire partie des invités de la 17eme saison de l’oreille qui gratte, envoyez moi un mail avec un extrait musical. On écoutera tous ça dans l’été finissant et nous annoncerons dans le 2eme quinzaine de septembre la programmation
Bon je vous laisse surtout qu’aujourd’hui il fait super chaud. Je pense donc que vous étés plus attirés par la plage ou la piscine que par ma prose.
Moi je remets la tête dans le clavier est bosse sur mon compte rendu en écoutant Tangerine Dream à fond
@+
Simon Pégurier
PS : Je vole une photo à Nelly Orengo pour illustrer mon propos
L’Oreille Qui Gratte
Sur Agora FM 94 (Pays Grassois) 94.10 FM (Pays Niçois) 88,90 (Pays Mentonnais)
www.facebook.com/pages/Loreille-qui-gratte/19623418094
www.youtube.com/user/loreillequigratte
http://twitter.com/SimonPegurier
www.myspace.com/loreillequigratte