# 778 : Arsène Obscène and The Loozers

L’Oreille Qui Gratte # 778

Invité :  Arsène Obscène and The Loozers

Album of the Week : Arlo Parks : Collapsed In Sunbeams

Le Mercredi 24 Février 2021

Diffusion :  27 Mars 2021 (1r partie) –  03 Avril 2021 (2e partie)

Arsène Obscène and The Loozers : Zero Girl

Arsène Obscène and The Loozers : Lack Of Love

Arsène Obscène and The Loozers : Dead Into Your heart

Munehiro Narita :  Psyche de Loid – Summertime Blues

Arsène Obscène and The Loozers : I Just Claim

Arsène Obscène and The Loozers : More More and More

Arsène Obscène and The Loozers : Connection – The Rolling Stones Cover

Arsène Obscène and The Loozers: You’re what’s want

Arlo Parks : Too good

Arlo Parks : Hope

 Sourface :  Entre inconnus

Arlo Parks : Green Eyes  

The Clash : Should I stay or should I go

Ela Minus : they told us it was hard, but they were wrong – Acts Of Rebellion (12e)

Népal : Sundance – Adios Bahamas (11e)

Paul Mc Cartney : Find My Way  – Mc Cartney III (10e)

Helena Deland : Truth Nugget – Someone New (9e)

Arlo Parks : For Violet

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Arlo Parks : Collapsed In Sunbeams

Après son single, Cola en 2018 ses deux EPs parus l’an dernier, ARLO Parks sort en ce début d’année 2021 ce premier vrai album, Collapsed In Sunbeams,

Au départ, la jeune femme ne considérait pas la chanson comme but, elle pensait devenir juriste ou journaliste. Mais repérée par la critique anglaise pour ses chansons Anaïs Oluwatoyin Estelle Marinho … Arlo Parks à la scène, n’a aujourd’hui que 20 ans et son premier album studio annonce l’émergence d’une artiste douée grâce à des mélodies ancrées dans son spleen urbain post-adolescent et réconfortant.

Arlo Parks mêle dans une neo soul délicate et un R’n’B poétique ; des chansons, comme des nouvelles qui décrivent le spleen de la jeunesse blasée de la nouvelle génération.

Elle marie un sens inné de l’écriture à sa voix instantanément familière. Ça déborde d’empathie et de tendresse dans un groove émouvant.

Elle n’élude aucun sujet, de la rupture amoureuse à la bisexualité. Elle lève notamment le voile sur son intimité expliquant avoir compris que sa bisexualité faisait partie d’elle-même. Mais elle sait aussi examiner avec empathie la dépression d’un être cher.

Ce disque est une série de portraits intimes de son adolescence, et aussi son introspection existentielle.

Si l’on en croit la presse, c’est Incontestablement l’un des premiers grands albums de 2021…

Mais la Londonienne, qu’on qualifierait de poète soul, tâtonne encore. Même si sa douce voix sucrée colle parfaitement à ses récits pop intimistes.

Quelques chansons (Hurt, Hope, Caroline, For Violet, Eugene…) séduisent et nous emballent un temps, mais la production trop feutrée s’enchaînant dans un même registre – la balade réconfortante – font naître une certaine lassitude. Rassurons-nous : à 20 ans, elle dispose encore d’une belle marge de progression.

Je dirai qu’il s’agit d’un disque agréable avec ses accroches mélodiques inhérentes à la pop. C’est Frais, sensible, créatif et pas si varié mais pourtant tellement agréable. On peut l’écouter sans y prêter attention, mais aussi le trouver captivant. C’est un album qui montre que Parks est une artiste difficile à définir et qui pourrait bien aller jusqu’au sommet.

Gil Tau

 

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Mc Cartney III

Un monstre sacré peut en cacher un autre. Ces deux derniers choix m’ont semblé être une évidence au vu de l’importance indéniable de ces deux personnages. 2020 fut l’année de tous les possibles, pour le meilleur et pour le pire. Je vous l’accorde, c’est dans le pire qu’elle fut la meilleure, mais je préfère n’en garder que le positif bien que minoritaire en apparence. Parmi ces belles choses, il y a le fait que Sir Paul soit encore en activité et vienne tout juste de terminer une incroyable trilogie débutée en 1970. Celle entamée par McCartney (1970, donc, accessoirement le premier album de l’histoire du rock enregistré par un seul artiste multi instrumentiste) et McCartney II (1980), respectivement conçus après la dissolution des Beatles et des Wings.

 

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Népal : Adios Bahamas

Du rap sur l’oreille qui gratte, je suis venu briser les codes 😉
 
Népal, rappeur masqué de la 75ème session, petit studio à Paris tellement undergound qu’il aurait sa place dans la catégorie autoprod de l’oreille qui gratte.
Masqué pour faire passer la musique avant le culte de la personne (comparable aux amis stupeflip ou gorillaz).
Le jeune artiste commence sa discographique avec une série de 4ep très réussie dans une ambiance sombre et peu accessible comparée au rap « mainstream » de notre époque.
J’ attendais donc beaucoup d’un premièr album et je ne fus pas déçu… mis à part qu’il est malheureusement sorti à titre posthume, en effet le jeune rappeur est mort d’une raison inconnue.
 
Premier vrai album paradoxalement plus lumineux que certains ep, Nepal se livre de plus en plus en introspection sur lui-même quitte à laisser de côté le style rappeur pour faire place à des textes chantés ou parlés.
 
Une œuvre d’une vie que je vous invite à écouter, ne serait-ce que pour honorer sa mémoire.
 
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Sourface : Daytime’s Past

Ce quartet franco-anglais basé à Londres se décrit ainsi :

« notre univers musical dépeint un monde imaginaire : une envie de Soleil, de quêtes amoureuses, mais aussi un sentiment de malaise ; de désillusion, face à tous ces rêves qu’on veut nous vendre, à toutes ces utopies délabrées »

Tous étudiants et vivant ensemble à Camden Town, ils ont créé le groupe en 2018 . Ils ont fait depuis, de nombreux concerts à Londres, rempli la salle du Truskel à Paris en septembre dernier et joué à guichet fermé au Hoxton Underbelly en décembre. Venant tous d’horizons musicaux différents ils composent et écrivent en français et en anglais, cette diversité leur permet de perpétuellement réinventer leur son et de progressivement construire un répertoire éclectique de chansons qui vont de l’indie rock au funk des années 70.

Ils expliquent : « Après avoir travaillé d’arrachepied durant le premier déconfinement pour enregistrer les maquettes à distance, nous nous sommes tous réunis dans la campagne anglaise avec notre ingé-son Scott Ellis pendant un mois et demi pour enregistrer 10 titres dont 5 figureront dans notre premier EP ‘Daytime’s Past’ qui sort le 1er février. »

Gil Tau

 

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# 777 : Jeyo

L’Oreille Qui Gratte # 777

Invité :  Jeyo

Album of the Week : Sleaford Mods : Spare Ribs

Le Mardi 23 Février 2021

Diffusion : 13 Mars 2021 (1r partie) – 20 Mars 2021 (2e partie)

Jeyo : Le Camino

Jeyo : Abuelo

Jeyo :  La Ziq

Monsieur Périné : Mundo Paralelo

Jeyo : Mad Moizelle

Jeyo : Medley Zoufris Maracas

Jeyo : La Ziq

Sleaford Mods : Shortcummings

Sleaford Mods : Nudge It

 Sleaford Mods : Mork n Mindy

Captain Sensible’s : Wot

Deftones : Ohms – Ohms (16e)

Bolivard : La vie – Dr Bolivard (15e)

Fast Friends : Nightingale – Domestic eyes (14e) 

Guide By Voices : Mr. Child – Styles We paid for  (13e)

Sleaford Mods : Spare Ribs

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Deftones : Ohms

20 ans après White Pony, les californiens les plus emblématiques de notre adolescence (en tout cas de la mienne, sans aucun doute) reviennent avec un album plus enragé que leur Gore qui était loin de plaire à tout le monde, car beaucoup plus porté sur des sons éthérés et des ambiances oniriques que sur des grosses guitares saturées. Ici, on retrouve un savant mélange des deux. Deftones s’amusent depuis leurs débuts à naviguer à contre courant en ce qui concerne les attentes des auditeurs. Et ils ont bien raison, l’expérimentation leur va terriblement bien !

Sandra Cillo

 

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Sleaford Mods : Spare ribs

Autant le dire d’emblée, je ne suis pas un fan de rap…fût-il post-punk ! Mais là, le duo de Nottingham revient avec un album tellement puissant que pour paraphrase certains je dirai : « je kiffe »

Depuis 2013 Sleaford Mods a imposé son style sans jamais aucune concession. C’est dépouillé, ça repose sur l’ « instrumentale » rachitique d’Andrew Fearn et le verbe tellement riche de Jason Williamson.

Et ça fonctionne de manière extraordinaire en marge de tout le paysage musical actuel. C’est tellement atypique que je ne vois pas à qui les comparer

Spare Ribs (travers de porc) réussit là où son précédent album (en 2019) échouait plutôt. En alliant la concision du post-punk aux sonorités électro, le groupe atteint un nouveau stade. Et la grosse différence cette fois, c’est que Williamson n’est plus seul à tchatcher. Pour étoffer et moderniser le duo, ils ont fait appel à deux invitées de marque : Amy Taylor (encore elle ! « Nudge It« ) et Billy Nomates sa fille spirituelle (« Monk’N’Mindy« )

Jason Williamson, chanteur-prédicateur et Andrew Fearn, homme-machine longiligne, secret, hochant toujours la tête, presque transparent, une éternelle canette de bière à la main. A eux deux, le groupe le plus excitant et le plus fédérateur du Royaume-Uni, est un coup de punch dans une Angleterre en berne, déchirée par le Brexit et meurtrie par le Covid.

Ils sont deux : un qui écrit et qui éructe sur scène, Jason Williamson, l’autre, Andrew Fearn qui ne dit jamais rien, et ne fait pas grand-chose (en apparence) mais qui produit  toutes les boucles, répétées de leurs morceaux. 

Jason Williamson en profite de ce disque pour fustiger ces « groupes de posture », qui selon lui, s’inventent une origine modeste et une cause, mais qui n’ont aucun accent de vérité.

Porte-parole de la « working class », Sleaford Mods ne vend aucune image, c’est son vécu. La classe politique en prend pour son matricule mais avec cet humour mordant qui le caractérise.

Attention, après écoute de cet album, vous risquez de mettre toute leur discographie à la poubelle, Spare Ribs la synthétise et l’écrase aussi !

Je trouve étonnant qu’un tel élan puisse être impulsé par un duo de quinquagénaires rendus à leur sixième album. Mais pourquoi pas le fait est que nous vivons une époque étrange.

Gil Tau

 

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# 776 : Utopik

L’Oreille Qui Gratte # 776

Invité :  UTOPIK

Album of the Week : Viagra Boys : Welfare Jazz

Le Lundi 22 Février 2021

Diffusion : Samedi 27 Février 2021 (1r partie) – Samedi  06 Mars 2021 (2e partie)

Utopik : Bad Day

Utopik : Alors je t’explique

Utopik : Pauvre et seul

Noir Désir : Marlène

Utopik : Le cancer du Globe

Utopik :  Sortir de la nuit

Utopik : Tapis de clous

Viagra Boys : Ain’t Nice

Viagra Boys : I Feel Alive

Viagra Boys : In Spite of Ourselves

 R’wan : Ce s’ra tout

Joy Division :  Isolation.

Nothing : April Ha Ha – The Great Dismal (20e)

The Strokes : Bad Decisions – The New Abnormal (19e)

I like Trains : The Truth – Kompromat (18e)

Car Seat Headrest : Martin  – Making a Door Less Open (17e)

Viagra Boys : Creatures

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Best Of 2020

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Viagra Boys : Welfare jazz

Il faut bien dire qu’avec un nom pareil, on craint de verser dans le mauvais goût et la beaufitude. Et bien oui ! les suédois assument ! et même revendiquent. Notons qu’on aurait même presque pu classer ces hurluberlus dans notre catégorie « autoprod » à l’OQG tellement ça sent l’amateurisme.

Mais on aime bien, même si en effet, chaque membre a pu conserver son job, permettant au groupe d’envisager l’avenir avec sérénité … Le leader Sebastian Murphy (un Américain expatrié à Stockholm) poursuit son activité de tatoueur en toute tranquillité.

En 2018, quand Viagra Boys a publié son premier album, Street Worms, Sebastian Murphy étalait sans aucune gêne sa piètre forme physique et sa présentation, sûrement causée par quelques abus de substances illicites. (Surtout en Suède !)

Viagra Boys est un groupe de post-punk, mais l’engouement suscité par sa musique serait probablement moindre si le groupe n’y incorporait quelques pincées de musique électronique et le tout saupoudré par-ci par-là de psychédélisme.

Désormais ligotés à un nom de groupe pas vraiment reluisant, les Viagra Boys ont pris l’habitude, avec finalement leur second degré « à la Coluche », de jouer sur le fil de la gaudriole, ridiculisant le macho et le blaireau de base. Toutefois il se dit que les performances scéniques de Murphy ne sont guère éloignées de sa propre réalité !

Il faudra pourtant suivre leurs divagations – parfois drôles, parfois cruelles, et souvent les deux !

Dans mes titres préférés je rajouterai la reprise « In Spite of Ourselves » en compagnie de Amy Taylor, avec qui il forme un merveilleux couple de romanichels. Parmi les autres moments marquants, on notera Toad genre Suicide / Nick Cave. Et j’ai relevé également Into the Sun qui m’a fait penser à du Iggy Pop (Nightclubbing)

Sur la fin j’ai bien apprécié « To The Country » qui tente d’injecter un peu d’espoir à une histoire d’amour qui débute dans le caniveau…

Eux, ils sont prêts à tout ! Mais leurs exploits visuels et scéniques seront-ils homologables ? Avec patronyme pareil, on a des doutes, forcément !

 

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L’Oreille Qui Gratte devient le rendez-vous du samedi soir d’Agora Cote D’Azur

Depuis les mesures sanitaires d’Octobre nous ne pouvions plus enregistrer de nouvelles émissions de L’Oreille Qui Gratte.

Le confinement, puis le couvre feu, nous obligeaient à rester loin des studios d’Agora.

 

Miracle, nous avons réussi à nous libérer une semaine entière et à bloquer nos agendas pour la consacrer exclusivement à l’enregistrement d’émissions.

En 5 jours nous avons bouclé pas moins de 12 émissions.

 

Quel plaisir ce fut de partager à nouveau notre passion, de réentendre du live, de redevenir les passeurs que nous aimons tant être

Ces émissions seront diffusées le samedi soir à 20h. 

 

Nous débutons le samedi 27 Février avec Utopik 

 

En effet nous avons le grand plaisir de vous annoncer que Agora Cote D’Azur nous a fait l’honneur et le privilège de positionner votre rendez vous avec le rock indépendant sur ce créneau si précieux du Week End

 

Nous les en remercions

 

L’oreille Qui Gratte est aussi disponible en podcast ici : https://www.agoracotedazur.fr/podcast/loreille-qui-gratte/

Et les jeudis à 21h; Samedi à 17h et Dimanche à 10h sur notre web radio : www.loreillequigratte.com

Contact :

redaction@loreillequigratte.comwww.loreillequigratte.com

Simon Pégurier 06 64 32 70 23

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Wormsand

Nous avons eu encore une fois la chance et l’honneur d’être auprès de l’équipe de la MJC Picaud, lieu alimentant avec tant d’amour et de talent tant de lumières le long des tunnels que nous traversons . Nous étions venus voir les locaux Wormsand , incandescents artistes aux grands pas de géants, amples de riffs jetés au ciel que seuls plaquent cette lourde batterie telle des poutres jetées en pleine face . Nous étions venus voir Wormsand et nous sommes restés ébahis, et sonnés.

Cannes – MJC Picaud Le 20 Février 2021

Noel Noel

 

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R.Wan

Heureusement, la vie est parfois parcourue de chances qui une fois saisies peuvent nous procurer un bonheur absolu. Ce fut le cas hier soir : nous avons eu l’opportunité d’avoir pu assister à la MJC Picaud à la captation du concert d’R-Wan ! Nous étions conviés pour en parler ensuite…

Ce qui nous a d’abord ému, c’est que la MJC Picaud est plus que jamais engagée auprès des artistes. Depuis le début de la saison, elle a maintenu la plupart de ses dates pour les proposer en streaming. Et dernièrement, elle s’est démenée auprès de la préfecture pour obtenir l’autorisation d’apporter, dans le cadre d’échanges professionnels, un peu de public en chair et en os à ses artistes, pour leur plus grand bonheur. Nous étions ainsi une dizaine, partenaires et professionnels, heureux de retrouver Erwan Séguillon, le chanteur du groupe mythique de rap musette, Java !

Nous avons pu découvrir des morceaux appartenant à son dernier opus « Gouache », un titre bien choisi car il évoque une vision du monde singulière comme une peinture à la gouache où le monde est saisi dans la puissance et la vivacité de ses couleurs, d’un seul trait. C’est aussi un peu ça qui caractérise l’art d’R-Wan… Quoi qu’il en soit, cette gouache-gouaille ciselée dans une poésie urbaine et libertaire nous a d’emblée (re)conquis. Aux côtés d’R-Wan, le jeune accordéoniste Eric Allard Jacquin traçait tout en finesse des volutes qui accompagnait à merveille le flow fluide d’R-wan, apportant encore davantage de relief et de puissance à sa verve.  À deux ou trois moments, Éric quitta son accordéon soit pour le ukulélé, soit pour balancer lui aussi son flow dans une joute avec R-Wan. Autant de moments forts !

Cette formule épurée du duo, servant l’art d’aller à l’essentiel, rendait l’émotion encore plus tangible, l’instant encore plus magique dans sa fragilité et son intimité.

On a hâte de retrouver cet été ces artistes en live : R-Wan dans Java qui se reforme pour les 20 ans du groupe et Eric Allard Jacquin dans son propre projet, le Bal Jacquin…

Photos et article : 

Géraldine Martin

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Dr Bolivard, du médecin au patient.

Bolivard artiste, vidéaste, auteur, compositeur, interprète, et philosophe à mi-temps… Il peut apparemment tout faire.
Comparable à un vrai artiste bipolaire, Bolivard joue avec les émotions contraires, positives et négatives, comme en témoigne son logo :(:
Son style vestimentaire noir et blanc reflète une personnalité et un caractère à deux visages, il ne fait pas entre les deux, ce qu’il lui permet de faire une musique très personnelle, mélangeant plusieurs sentiments de joie, de bonheur et de bonne humeur, auxquels s’opposent l’anxiété, l’angoisse et la mélancolie.

C’est deux entités débridées sont encore plus flagrantes dans « Dr Bolivard » premier EP du talentueux médecin.

Ce premier 8 titres commence avec un interlude qui pose directement les bases :

Un « malade » va voir Dr Bolivard pour lui parler de ses problèmes existentiels… En musique ! Il est intéressant de noter que le docteur et le patient sont tous les deux interprétés par Bolivard. Chacun pourra s’identifier à l’un ou l’autre des personnages.

L’album continue ensuite avec son vrai hit « La vie », morceau aux ambiances funky mettant de très bonne humeur. Bolivard nous préconise de ne pas s’inquiéter des petits problèmes de la vie. (Tel que de confondre un sandwich au saumon et au jambon).

Le deuxième titre continue dans cette lignée très pop. « Sauvons », est un morceau ayant pour seul objectif de sauver absolument tout ce qui lui passe par la tête, les gentils comme les méchants, les dindons comme les savons…

« Réalité » apporte un revirement complet dans l’album, ce premier morceau triste de l’EP est une véritable critique de notre condition avec un Bolivard qui appelle le SAV de l’univers pour lui faire part de toutes ses critiques sur la vie. Le tout accompagné d’une musique assez oppressante.

S’enchaîne ensuite le deuxième interlude « prescription », où le docteur informe Bolivard de son mal-être et lui conseille trois musiques :

Première prescription du docteur, « Mélancolie » le morceau le plus sombre de l’album qui a le merveilleux pouvoir de vous FRACASSER le moral à tout moment de la journée. Je ne saurai trop vous le conseiller si vous êtes de bonne humeur 🙂

Ce moment de déprime continue avec la seconde prescription du médecin, un petit conte de fée, de quoi remonter le moral s’il ne parlait pas de l’importance de mourir…. Oui oui l’importance de mourir. Je vous laisse écouter ce morceau, une très jolie morale philosophique, histoire de remettre sa vie en question.

C’est bon, on touche le fond… heureusement Docteur Bolivard a tout prévu. L’album fini avec « Focus » morceau portant bien son nom vu qu’il a pour but de ce focalisé sur le moment présent. Morceau le plus joyeux de l’album. Il vous donnera juste envie de vous lever, siffler et danser sur la musique.
L’album fini-t-il bien ? Je ne me risquerais pas à dire ça quand on voit le clip de Focus réalisé entièrement en animation par Bolivard.

Il faut souligner que l’album a un super rythme grâce à l’ordre des morceaux qui est parfaitement réfléchi selon les émotions positives ou négatives :

Pour conclure, Bolivard nous offre un premier album très complet, jouant sur la simultanéité des émotions similaires ou contraires, réussissant très bien un tel objectif avec des morceaux à écouter quel que soit votre humeur.
En résulte une seule question : êtes-vous le Docteur ou le patient ?
A vous de savoir en écoutant l’album.

Baptiste Pegurier

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