Alain Souchon : Antibes (Anthéa) Le 26/01/2025
- 26 janvier 2025
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Il y a des artistes qui font partie de nos vies, qui sont un peu la bande-son de notre existence et cela depuis notre plus jeune âge. Ils sont là, constamment, dans notre paysage. (Ils inspirent même des idées de prénoms pour mes amis les plus chers !)
Ce qui est encore plus fort avec Alain Souchon, c’est qu’il ne nous offre pas seulement des airs, mais aussi des phrases qui restent gravées en nous. Ces phrases deviennent même des gimmicks, des repères du quotidien : « Maman, comme tu m’as fait, je suis pas beau », « Tarte à ta gueule à la récré », ou encore cette pensée des « jupes des filles » les jours de fort vent.
Ces phrases sont modestes, timides, mais pleines de bon sens. Elles nous aident à supporter un quotidien parfois trop agressif « Comme on nous parle« .
En ouverture de son concert, Souchon nous a confié qu’il aurait rêvé de chaises longues en 2025, mais que ses deux fils, Pierre et Ours, l’ont poussé à reprendre la route pour une tournée familiale. Ensemble, ils se sont plongés dans son répertoire, qui compte plus de 300 morceaux, pour en extraire la quintessence. Ils les ont réorchestrés dans des versions intimes, et c’est cela qu’ils nous ont proposé sur scène.
Par exemple, ils ont ressorti « L’Amour en fuite », la bande originale du film de Truffaut. C’était la première fois que je l’entendais en live, et vous connaissez sans doute mon amour pour Antoine Doinel… Séquence émotion pour moi.
Le concert était aussi agrémenté de petites anecdotes familiales touchantes : la chemise pourrie de leur père avec un chien dessus, leur amie anglaise (Jane), ou encore la complicité indéfectible avec Laurent Voulzy.
J’ai la chance de voir régulièrement Souchon sur scène (dès qu’il passe dans le Sud). Pas besoin pour moi de passer « L’amour à la machine », tant celui que je lui porte est intact. Mais j’avoue que ce concert-là m’a profondément touché. « La vie ne vaut rien », mais dans ces moments-là, « rien ne vaut la vie ».
Oui, j’avais l’envie de pleurer tous les deux morceaux. « Si la vie est un film de rien, ce passage-là était bien ».