C’est Tristan Casara, 33 ans, Niçois , DJ français électro. Il se fait d’abord connaître avec son titre Fade Out Lines, un remix de la chanson de Phoebe Killdeer.
Il se présente ainsi « piano classique dès 6 ans, conservatoire à 11 ans puis le jazz, ce qui m’a permis d’ouvrir mon oreille à beaucoup de choses différentes. L’électro ? j’ai découvert à 15 ans. Je suis passé par plein d’étapes : le rock, le blues, le funk… Donc, je fais de la musique, tout simplement »
A l’adolescence, il se tourne vers l’électro et la deep house et se fait un nom en tant que DJ à environ seize ans, notamment au club L’Iguane café, haut lieu de la nuit niçoise. De 2008 à 2010, Tristan sera DJ résident au High Club, une autre boîte de nuit de Nice.
Suivront de longues années, toujours DJ, entre Nice et Paris – une période ingrate, pendant laquelle Tristan Casara devenu The Avener, ne trouve pas sa place dans un paysage électronique à l’offre saturée, et finalement très cloisonnée.
En 2014, The Avener, lance sur le net son single Fade Out Lines, d’abord publié sous le label Serial Records, le titre finit par être remarqué sur le web et être signé par une major. La chanson se hisse alors en tête des charts européens
Il dit « Avec ce titre, je me suis trouvé. C’est un mélange de toutes mes influences en tant que DJ et producteur. Je suis passé par plein de styles musicaux. Par moments, même la musique électronique me plaisait moins. Je la trouvais trop froide, trop agressive, trop aiguë … J’avais envie de revenir aux basiques »
Son 1er album The Wanderings of The Avener peut donc être considéré comme une revanche sur le purisme techno et house, il suit désormais ses propres règles à travers remixes, samples et featurings (ndlr : tout ça en français dans le txt) où voient se croiser les talents de Kadebostany, John Lee Hooker, Adam Cohen, Mazzy Star ou encore Sixto Rodriguez. Pas vraiment une playlist homogène donc ! et pourtant Tristan a su marier les genres en les fondant à la texture de son propre son – au final, une démarche et une esthétique résolument pop.
Sur ce dernier disque Heaven j’ai noté le travail remarquable sur le titre “Master Of War”, un rework de Bob Dylan de 1963. The Avener semble aller à l’essentiel. Droit au coeur, pour nous toucher et surtout dépouiller ses productions du superflu. Des pépites il y en a aussi : “Run Away With Me” très rock sur lequel il invite son pote Manu Lanvin, puissant vocalement et musicalement. “Under The Waterfall” en compagnie de M.I.L.K. qu’on écoute encore et encore sans jamais nous lasser…
Il y a au final une évidence : Heaven est un opus qui risque de nous accompagner longtempshttps://www.youtube.com/watch?v=8g9qkM-vdCk
Gil Tau