Florent Marchet : Je suis une ville

     

Depuis l’arrivé simultanée de Dominique A, Katerine ou Miossec aucun chanteur français ne nous avait autant touché que Florent Marchet. Ce Berichon de 35ans a une plume en or. Il décrit avec une exactitude rare, les tourments d’anti-héros (qui nous ressemblent tant) vivent dans des sous préfectures provinciales glauques, qui se meurent lentement du a l’inévitable désertification. Sa musique plus légère nous permet de faire passer le tout, et l’on se surprend parfois à chantonner ou taper du pied sur des paroles qui pourtant n’invitent pas a la fête. A l’occasion de sa venue à Cannes pour le courchevel tour nous avons eu le plaisir de discuter à bâtons rompus et sans tabou près d’une heure, ayant donc le temps de faire un large tour d’horizon de ses 3 albums

Simon Pégurier (SP) : Florent j’aime beaucoup ce que tu fais et je trouve que depuis la vague des années 90 avec Dominique A, M. Boogaert, Katerine, Miossec, peu d’artistes m’ont autant fait flasher que toi. Tes mots font partie de mon univers, je me les suis appropriés. Merci de passer ce temps avec nous et refaire un tour sur ta carrière en fonction des 4 albums et arriver sur « Courchevel » aujourd’hui. Donc Cargilesse, le 1er album, d’entrée chez Barclay, grosse maison de disque…

 Florent Marchet (FM) Oui, en fait j’ai commencé tôt la musique avec mes 1ers concerts vers 16-17 ans. J’ai été tout à tour musicien et arrangeur et j’écrivais des chansons pas tellement pour les chanter d’ailleurs. Un jour je les ai montrées à un éditeur et ça lui a plu. C’est donc plus tard que j’ai découvert l’importance de l’interprétation, pour moi c’était écrire et composer qui était important. Et puis il y eut la rencontre avec des gens de chez Barclay qui ont écouté les maquettes dont j’avais déjà les titres. Ils ont envoyé mes chansons à différents labels et mes démos aux Inrocks et à Bernard Lenoir mais à mon avis juste pour avoir un retour, une température… Ils ont vraiment aimé et m’ont demandé de participer à  la compil CQFD.

 C’est la 1ere fois que j’apparaissais dans une publication, et que je faisais écouter à un plus large public mes morceaux et après, ça a débouché sur une signature avec Barclay et je me suis retrouvé embarqué dans l’enregistrement d’un 1er album, même si j’avais l’impression d’en avoir fait plein avant, tellement j’avais fait de maquettes. En se marrant avec les copains on disait avec les musiciens que je préparais le championnat du monde de la maquette mais j’ai passé mon temps à faire et défaire les morceaux et ce qui fait que quand est arrivé ce 1er album c’était loin d’une 1ere expérience et d’ailleurs si j’ai réalisé cet album c’est parce que j’avais un home-studio chez moi et je savais exactement ce que je voulais

 SP : Donc c’est un peu par hasard, puisque tu ne composais pas forcément pour toi mais pour d’autres artistes, pour des copains ou pour toi d’une manière psychanalytique…

FM : Oui, j’aimais… j’avais besoin d’écrire, de composer mais je ne me sentais pas interprète. Je n’arrivais pas à voir l’enjeu de l’interprétation. Plus tard je l’ai compris et c’est devenu très important de mettre du corps dans mes mots, d’ajouter quelque chose de physique mais pendant très longtemps chanter sur scène était de la souffrance et je n’en voyais pas l’intérêt. C’est plus tard quand j’ai commencé à interpréter les textes des autres, notamment quand j’ai participé à des festivals littéraires où j’ai interprété des textes qui n’étaient pas les miens, où là j’ai eu une véritable révélation en tant qu’interprète, car j’avais là un vrai rôle à jouer. Je montais sur scène pour défendre quelqu’un d’autre, un texte que je n’avais écrit, il fallait que j’apporte quelque chose en plus. Aujourd’hui je ne pourrais pas faire autrement, j’ai besoin de la scène tout le temps, c’est essentiel dans ma vie et elle vient nourrir  mes compositions, mon écriture…  c’était loin d’être le cas pour le 1er album écrit à hauteur du plafond de ma chambre. C’est drôle car c’est un album assez rock et ça a été composé dans un endroit où j’avais des voisins pénibles, où je ne pouvais pas faire de bruit. Je n’avais même pas d’ampli, au départ la maquette qui est sur CQFD j’ai joué de tous les instruments…

SP : Et pour ce 1er album tu as une participation de Miossec ; d’entrée.

FM : Oui, on s’est rencontré plusieurs fois car il était à Bruxelles quand j’ai commencé l’enregistrement du 1er album, que j’ai terminé à la campagne, Christophe (Miossec) avec qui je passais du temps parfois, est venu me voir en studio, écouter des morceaux et un soir devant un café il m’a dit qu’il ferait bien quelque chose sur mon album, moi je n’aurais jamais osé lui demander, par timidité ou par pudeur, mais j’étais ravi et comme c’était inattendu il a fallu que je trouve un morceau qui pourrait « coller ».

SP : Et dès ce premier album on retrouve ce qui est ton univers aujourd’hui c’est-à-dire la ville et ce côté provincial avec ses histoires de vies un peu sombres…

 FM : Je ne pensais pas qu’après je creuserai ce sillon parce que les chansons de ce 1er album c’était un processus d’écriture nouveau pour moi. Avant j’ai été sur des chansons très oniriques et sur scène en les défendant, cela m’a permis de les ancrer plus dans la réalité et de dépeindre mieux la société, c’était la condition sine qua none, pour moi, monter sur scène, raconter quelque chose et je n’aurais pas pu faire naître l’interprète en chantant des choses oniriques…

SP : Et cela a-t-il un coté autobiographique ou tu romances ce que tu vois autour de toi ?

 FM : Forcément, ça part de moi, j’ai un filtre, je me sers de personnages, de lieus, qui vont m’inspirer. C’est le point de départ, je parle de se sentir un étranger chez soi, d’avoir besoin de partir à la recherche d’une terre d’accueil. Mes chansons parlent de ça et des moments de rupture aussi ; une vie peut déraper…Très tôt j’ai eu peur du bonheur, pourtant j’ai été heureux en général. On dit souvent « le bonheur c’est quand les emmerdes se reposent ». Je pense beaucoup à ça et c’est toujours présent dans mes chansons.

     

SP : Tu t’exprimes spontanément avec des phrases extrêmement touchantes et je comprends qu’avec ce recul sur le papier, ce soit encore plus beau…

FM : Pour moi l’acte d’écrire n’est  pas prémédité, ce qui m’intéresse c’est la fulgurance, la technique vient chemin faisant. La technique c’est quand on n’a pas d’inspiration et qu’on écrit quand même, que l’on est un peu laborieux mais ce que je vais rechercher ce sont donc ces fulgurances, ces moments qui vous échappent, ces fashs. Pour la plupart de mes chansons, les 3-4 premières phrases viennent naturellement, au moment où je pense à autre chose et si elles résonnent à ce point et si elles sont sorties comme ça c’est que quelque chose d’important qui se joue là. J’ai écrit car j’ai du mal à communiquer et à m’exprimer, j’ai du mal à comprendre le monde tel qu’il est et c’est très lent….l’écriture est une façon de mieux comprendre le monde et mieux me comprendre et il y a forcement une part d’autobiographie. C’est aussi ma façon de voir le monde, les gens qui m’entourent, d’observer…et puis qu’est-ce qu’on va rechercher dans les histoires qui sont très loin de notre environnement ? C’est : qui y a-t-il en nous, quel écho dans nos vies ? Ce sera ainsi dans un film, un roman. C’est pas se dire : on vit pareil mais plus dans la manière d’appréhender l’autre, notre rapport à l’autre….j’ai l’impression que c’est ça que l’on recherche à travers la création. C’est ainsi quand je vais voir une expo photo, c’est ça, des rencontres…

SP : Ce que tu écris me touche et je m’y retrouve, il y a peut être une convergence d’âge, de provincial, de regard lucide et désabusé. Mes textes pourraient être de toi, j’ai intégré les tiens.  Ensuite vient le concept-album Rio Baril c’est l’histoire d’une vie, d’un destin qui a mal tourné….

 FM : Oui…pendant la tournée de Gargilesse, on fait une centaine de dates, je fais la connaissance de l’écrivain Arnaud Cathrine, on devient assez proches et on commence à ….

Gilbert Taurel (GT) :Là tu rencontres donc Arnaud Cathrine, on est en quelle année ?

 FM : On est en 2005 et un truc que j’adorais faire, pas en public mais avec des amis, c’était de prendre des extraits de romans et faire partager les choses, et Arnaud me dit : « on te propose une carte blanche à un festival littéraire tu prends des extraits de romans que tu mets en musique ». A la fois ça m’a effrayé et j’en avais très envie et j’ai donc participé à ça et j’ai fait plein de festivals littéraires par la suite et eu l’habitude de raconter la même histoire pendant une heure. Puis Arnaud commençait à écrire son nouveau roman « La disparition de R. Taylor » et il n’était pas rare que l’on parte une semaine dans sa maison en Normandie, lui écrivant son roman et moi des chansons. Le soir nous échangions sur nos écritures respectives et sans m’en rendre compte j’ai commencé à écrire Rio Baril, une 2ème une 3ème chanson et sans le décider je me suis retrouvé dans une histoire qui est venue à moi car j’étais dans un environnement plus littéraire plus romanesque…

     

GT : Pourquoi « Rio Baril » consonance Latino ?

 FM : Et bien il y a un lieu-dit à côté de mon village, qui s’appelle ainsi mais s’écrit : RIAULT   BARRIL et ce nom sonnait comme une référence à l’imaginaire du Western, le Far West, John Ford …avec mon frère on disait autrefois qu’on pourrait tourner là un western qui se passerait dans le Berry et cet album est conçu comme un petit western avec des visages de faits divers qui permettent d’imaginer une histoire tout autour, car ils sont révélateurs de ce qu’est notre société. J’ai donc dépeint un jeune homme qui n’est pas très bien dans son milieu, qui a du mal, qui veut fuir, et qui dérapera…C’est le parcours d’un homme et de sa vie un peu ratée…

GT : Et ta collaboration avec Arnaud Catherine commence donc là ?

 FM : Sur l’album on a co-écrit 3 titres car on commence à écrire ensemble à ce moment.  J’avais envie de l’inviter sur l’album, même si la majorité des textes existaient déjà et j’avais aussi envie de ce « parlé-chanté » que je pratiquais dans les festivals littéraires. Je ne voulais pas de « blanc » entre les chansons. Ces chansons je les avais avant de les écrire. Tout s’articule de manière logique même si c’est re-travaillé longtemps en studio. Tout s’enchaîne très facilement et chaque fois, c’est fou, telle tonalité de tel morceau va avec le morceau suivant…

SP : Et tu peins cela dans l’univers d’un bourg de cinq mille habitants de province, d’exode rural et qui est en train de mourir

 FM : Et bien oui, là on ne peut plus vivre comme avant. C’est un peu comme une tribu amazonienne qui découvre une canette de Coca. Ça ne pourra plus jamais être pareil pour eux. Comme disent des « politiques » pour le Berry : « le problème est que leur principale force est leur force d’inertie » et il y a eu un énorme décalage entre la vie réelle de ma génération et leur vie. Mon grand père il n’y a pas si longtemps se déplaçait en carriole tirée par des chevaux.

Moi je suis monté à Paris (à Montreuil en fait pour des raisons de prix) très tôt vers 16 ans et après mon 1er album à la fin de la tournée je suis revenu dans le Berry près de mon village et j’ai dit à Barclay que j’allais tout enregistrer dans cette maison louée. On ne va pas dans un studio –  j’ai racheté du matériel d’enregistrement et je me suis retrouvé  loin de tout, j’ai pas le permis de conduire alors on venait me ravitailler chaque semaine et là j’ai commencé à écrire cette histoire de Rio Baril. En même temps j’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme… Elle partait en mission en Afrique pour plusieurs mois, alors j’ai fait des allers-retours entre l’Afrique et le Berry durant tout cette période et j’ai écrit 60 % de l’album au Ghana…

SP : On retrouve Philippe  Katerine sur cet album

 FM : Oui, avec Philippe on passait beaucoup de temps ensemble et déjà avant j’avais fait ses premières parties. Ainsi sur la 1ere tournée je rencontrais souvent Dominique A dont j’étais fan.  Un jour Philippe m’invite à la projection de son film qui s’appellera Peau de cochon mais qui n’a pas de encore de producteur. Dominique A est là et me dit « bravo pour ton disque » Une telle reconnaissance m’a fait beaucoup de bien. De tout ça est né une collaboration sur plusieurs morceaux avec Philippe Katerine et Dominique A qui sont venus enregistrer des voix…C’était assez logique, c’était des personnages que je souhaitais voir apparaître dans Rio Baril comme des « clins-d’œil »  

       

SP Quand j’ai découvert Rio Baril j’ai tout de suite pensé  au morceau de Dominique A : Remué :  Je suis une ville … C’était un peu le même thème

 FM : C’est une grande chanson, et si je ne me nourris pas que de chanson française il y a quelques « plumes » qui m’ont donné envie d’écrire comme Dominique, Philippe, Miossec etc…

Arnaud Cathrine vient en voisin et participe ainsi à l’album, on commence à bosser tous les 2 et à la fin de l’enregistrement on se demande qui va le mixer et il y avait le réalisateur Ryan Boesch. On lui envoie un message, il nous répond qu’il voudrait écouter l’album et là il nous dit « super, je le fais » On est parti à L. A. pour le mixage on a dormi n’importe où mais on l’a fait.

GT : Et à cette époque d’allers-retours au Ghana, l’Afrique t’a-t-elle inspirée pour l’écriture ?

 FM : J’ai toujours deux ans de retard par rapport à ce que je vis et j’observe…L’Afrique m’inspire en ce moment. C’est toujours comme ça mon écriture est révélatrice de ma vie d’y il a 2 ou 3 ans….Le prochain album, j’ai très envie de la faire en deux endroits : le Mali et le Japon. J’ai une petite idée déjà…Mais aussi, je n’aurais peut-être pas pu faire Rio Baril si j’étais resté dans le Berry uniquement.

SP : On continue donc avec ce livre-disque Frère Animal avec Arnaud Cathrine …

 FM : Oui, cette collection de livre-disques chez Verticale existait déjà mais c’était des enregistrements plutôt live lors de soirées. Nous avons eu l’envie d’écrire un texte à 4 mains…des chansons sur une histoire…des conditions studio pour une lecture musicale. J’avais créé mon propre studio et j’ai proposé Frère Animal à Barclay, mais peu intéressés, ils m’ont laissé libre. Nous avons créé cette histoire autour du monde du travail parce que nous avons, nous, échappé à ça, à un boulot où on ne peut pas s’épanouir, beaucoup de gens n’ont pas le choix et n’ont pas la chance d’avoir un travail qui est une passion. En même temps on a découvert que le nôtre est très violent et avec bien des contraintes aussi. Dans la façon de traiter les gens il n’y pas trop de différences entre Michelin et Universal. Dans ma maison de disque on voit que des artistes excellents, mais n’ont pas très bien vendu, sont virés du jour au lendemain à la demande des actionnaires et ça a été une découverte pour moi…Notre métier est pourtant aussi important que n’importe quel autre, le boulanger donne à manger et nous donnons du plaisir à des milliers de personnes. Notre profession peut être décriée parfois et pourtant tout le monde a besoin des acteurs des chanteurs…Donc nous avons eu envie de parler de ce monde du travail qu’avait vécu mon grand-père : le travail en usine. Le travail était toujours associé au terme de pénibilité, si ce n’était pas pénible il n’y avait pas travail. Il fallait souffrir. Moi je peux travailler 15 heures par jour, comme c’est une passion je ne vois pas ça comme pénible

SP : Mais ce monde du travail est dans Rio Baril…dans Courchevel…ça te tient à cœur ?

 FM : Eh bien on passe la majeure partie de sa vie au travail, autant qu’avec sa famille, et les relations au boulot, c’est comme avec la famille…

      

SP : Puis arrive Courchevel, sorti en Octobre, plus commercial, et pas un concept-album…

 FM : Un album se fait en relation aux précédents, et là j’ai eu besoin d’un format court qui correspondait à une période où je m’intéressait à la photo, albums, expos, net. J’avais besoin de regarder…La fulgurance de la photographie se retrouve dans l’écriture où l’on est dans cette immédiateté. C’est comme un 100m par rapport à un Marathon.

Ces photographes comme Martin Parr, Gregory Colson,plein de gens m’inspiraient et surtout Anthony Goicoléa qui me fascine depuis Rio Baril, je voulais faire appel à lui pour la pochette de l’album, mais des gens m’ont dit que ce n’était guerre possible alors je ne l’ai pas contacté. Là pour cet album, c’était encore plus LUI qu’il fallait, son univers avait inspiré mes chansons, je l’ai contacté et après écoute de mes titres, il a dit OK . Nous nous sommes rencontrés en Belgique et on a fait la pochette. C’était quelque chose de magique, d’incroyable, pour moi.

SP : Tes rencontres, tu les as fantasmées et ces gens se retrouvent à collaborer avec toi….

 FM : Je crois a une cohérence si je ne me suis pas menti, si je suis en accord intime quand je créé. Si je demandais à un artiste que j’aime, une collaboration et s’il refusait, je dirais qu’un truc cloche chez moi. C’est comme quand on tombe amoureux si on rencontre l’indifférence c’est que l’on s’est déjà trompé. Ça m’aurait vraiment bien ennuyé  si quelqu’un comme Goicoléa m’avait dit « je ne vois pas pourquoi vous m’avez demandé, je ne vois pas le rapport avec votre univers » ça aurait été très violent de m’être trompé.

SP : Et Jane  Birkin, intervient sur cet album

 FM : Elle était très prise sur des tournages mais j’avais apprécié son dernier album et sa voix sans âge et sur le titre Roissy inspiré du 11 Septembre je voulais que ce soit elle. Elle était très prise mais elle a écouté la chanson puis elle est venue chez moi on a travaillé ensemble et il m’a fallu oublier qui elle était…

      

SP : Tu as un vrai côté chanson, un côté variété et je pense à Souchon…Est-ce que ça te parle ?

 FM : Souchon est intéressant car c’est un immense artiste, un talent de song-writer, malheureusement l’industrie du disque lui a fait du mal et imposé des formats qui sont arrangés comme de la variété. D’ailleurs on a confondu  des chansons mélodieuses avec ce qui serait un compromis, une manipulation, un formatage, c’est pour cela que des chanteurs indépendants ont écrit des chansons avec peu de mélodies en structurant les choses pour au moins ne pas être dans la « variété ». En pop anglo-saxonne il y a de merveilleuses mélodies qui ne gênent personne car étant sans compromis dans les arrangements. En France le problème est que l’on soit calé sur des formats hyper commerciaux et c’est dommage car si on prend des chansons de Souchon c’est pourtant sublime.

GT : Trop de morceaux se ressemblent dans ce format « variété »

 FM : C’est parce que cette génération de chanteurs faisait appel à un arrangeur, un réalisateur, etc. ..Nous sommes une autre génération qui n’a pas voulu de ce formatage et pour ne pas être manipulés, le plus simple était de « faire soi-même ». C’est un peu plus laborieux au début mais à la fin c’est plus personnel. Le problème pour quelqu’un comme Souchon c’est que le travail s’arrête souvent à l’écriture, la compo et après ça passe aux professionnels, en studio, et c’est dommage car il n’a jamais joué d’aucun instrument sur ses albums.

SP : Je vois l’heure, cela fait 1 heure qu’on est ensemble, nous te remercions de ta dispo….

Propos recueillis par Simon Pégurier & Gilbert Taurel

Retranscrit par Gilbert Taurel

ITW de Florent Marchet à la MJC Picaud de Cannes le 03-12-2010

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Bye Bye Mr Bernard Lenoir

Bye Bye Mr Bernard Lenoir

 L’info est donc confirmée Bernard Lenoir, arrête bel et bien son rendez vous radiophonique  musical quotidien.

Visiblement c’est le déplacement par la direction de France Inter de 23h à minuit qui a motivé son arrêt. Peut être un peu de lassitude aussi… Oui j’étais encore un fidèle derrière mon poste depuis 21ans, et ces derniers temps j’avais remarqué que les vieilleries étaient de plus en plus présentes.

 C’est une page de ma vie qui se tourne. Cet arrêt me retourne, moi qui suis un spécialiste des nécros j’ai un peu l’impression d’en faire une aujourd’hui. Je crois que cet arrêt me chamboule encore plus que si par exemple Radiohead (meilleur groupe du monde en activité pour moi) splittait lui aussi.

 En effet même si je n’ai jamais rencontré Lenoir, ce bonhomme fait partie de ma vie, pas une semaine sans que je n’entende sa voix. Tel un grand frère qui m’a donné la bonne parole, je n’ai pas peur de dire que Lenoir a changé ma vie, c’est lui qui m’a rendu accro de cette musique pas comme les autres, a ce rock indépendant dont j’ai besoin de ma dose quotidienne.

Il y a 21ans j’étais pas encore bien vieux et je veillais tard pour écouter sur mon petit poste noir cette musique qui me semblait venir d’un autre monde. Le rock indé qu’est-ce que ça voulait dire ? Pour moi, la musique indépendante c’était la scène française de la Mano Negra, mais non il y avait tout un autre monde.

Et puis déboula la scène noisy grunge, je me pris tout dans la face Pixies, My Bloody Valentine, Dinosaure JR et Smells Like teen Spirit aussi. Grace a Lenoir je pense avoir découvert ce titre qui a changé l’histoire du rock avant tout le monde. Evidement j’ai de suite flashé sur ce hit imparable. J’ai ainsi parié de suite dessus et je suis devenu pour tous mes amis un héros car j’avais découvert le talent de Cobain avant tout le monde.

Evidement ce n’était pas moi mais Lenoir, tout le monde me pensait cultivé, doué d’un sens de découvreur de défricheur,  mais Chut ce n’était pas moi mais Lenoir. Ce qui est vrai pour Nirvana l’est aussi pour REM, Jeff Buckley, Radiohead,  White Stripe…. Mais aussi pour la scène française. Que seraient Dominique A, Miossec, Katerine, Florent Marchet…  sans lui

Pour moi si un artiste passait chez Lenoir c’était officiel il avait le label  qualité. Quelle ne fut pas ma joie quand j’ai entendu sur ses ondes pour la première fois Dionysos ou Syd Matters ça y est mes amis étaient des stars.

Et puis bien sur les Black session, je dois avoir quelque part dans ma cave au moins une centaine de leurs concerts enregistrés sur des cassette audio…

 En grandissant j’avais changé de  méthode pour écouter mon rendez vous culte, j’enregistrais l’émission (ma chaîne avait un programmateur) et le lendemain sur la route du boulot c’était Lenoir. C’était mon rayon de soleil avant des journées parfois bien ternes… Ces derniers temps je m’étais familiarisé avec les Pod Cast.

 Je parle de l’émission de radio mais Lenoir ce fut aussi les Enfants du rock (Rock Line) sur Antenne 2 et la aussi qu’est ce que j’ai pu veiller tard. Et ce générique « Just like heaven » de Cure écrit  spécialement pour Lui

 Oui vous l’aurez deviné  : Si L’Oreille Qui Gratte existe c’est grâce a Lui. On a toujours un mentor, je n’ai pas peur de le dire le mien c’est lui. Les premières saisons de L’Oreille ont même été, je pense un pur plagiat ; puis petit a petit on a trouvé notre ton avec nos sessions acoustiques. Mais Lenoir  faisait lui aussi des sessions acoustiques et dans les Black session il y avait une reprise obligatoire. La 500e (en direct de Picaud) c’est un peu notre Black session à nous. Oui je l’avoue, je suis un peu un faussaire. Mr Alain serait notre Cassavetti a nous, Marquise notre, lady Barbarian, Philippe Henry notre Michelle Soulier, Benoît notre JD Beauvallet, bon je ne trouve personne pour faire la cosmo pop d’Yves Thibord c’est la seul fascination de Lenoir que je n’est jamais compris.

 Comme vous pouvez le voir sur notre page Youtube, j’ai eu la chance d’interviewer deux légendes du journalisme Rock : Manœuvre et Assayas (un autre ancien chroniqueur de Lenoir découvert par moi grâce a lui) mais mon rêve est bien évidemment de rencontrer le seul le vrai Lenoir. Mais je pense que l’ombre de la  radio lui va bien il préfère l’être au paraître.

 Comme je le dis dans le Bilan 2010-2011 de l’oreille qui gratte, j’ai songé au debout de l’été,  arrêter moi aussi l’oreille qui gratte, le rythme est en effet dur a tenir, finalement nous avons décidé de ralentir le rythme avec un invité une semaine sur deux. Mais ce soir j’ai la pression j’ai l’impression qu’on va être un peu seul dans le créneau rock indépendant, j’espère que nous saurons être a la hauteur, mais je me sens bien minuscule a côté de cette légende

 Dominique A dit « On ne remercie pas ceux qui vous ont quitté » même si je me sens orphelin je voulais te remercier. Je ne serais surement pas celui que je suis aujourd’hui sans toi.

Tchao Bernard et 1000 Mercis

Simon Pégurier


PS : On dit souvent de moi que je suis le Philippe Manœuvre de la Cote. Evidement on le dit pour me faire plaisir mais a chaque fois ça m’énerve, dans mon esprit vous l’aurez compris mon mentor c’est Lenoir

PS (Bis) : Avant d’écouter Lenoir j’écoutais Zegut, que j’ai lâché a la seconde ou j’ai découvert ce rendez vous de France Inter que faire aujourd’hui je ne vais pas revenir en arrière ?

L’Oreille Qui Gratte

Sur Agora FM 94 (Pays Grassois) 94.10 FM (Pays Niçois)   88,90 (Pays Mentonnais)

www.loreillequigratte.com

www.facebook.com/pages/Loreille-qui-gratte/19623418094

www.youtube.com/user/loreillequigratte 

http://twitter.com/SimonPegurier

www.myspace.com/loreillequigratte 

www.wat.tv/loreillequigratte

www.wat.tv/agorafm

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C’est le Noir

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“Salut à vous, Entre musique pas comme les autres et vie au grand air, j’ai enfin choisi. Merci pour ces longues années de complicité et de soutien indéfectible. Cela ne sera pas facile de vivre sans ce rendez-vous quotidien. Vous me manquerez. Caresse et bise à l’oeil”.

Bernard Lenoir (via la newsletter de l’émission ‘C’est Lenoir’).


 


****

Je viens de découvrir le message de l’arrêt de l’émission de Bernard Lenoir (voir ci dessus).

Si cela devait s’avérer exact, ce serait une véritable page qui se tourne dans ma vie.

Je n’ai pas peur de dire que Lenoir a changé ma vie.

C’est lui qui m’a fait découvrir tout ce pan du rock indé que j’écoute quotidiennement depuis 25 ans.

Je peux dire avec certitude que si l’oreille qui gratte existe, on le doit au gout de la radio qu’il m’a donné.

Ce n’est pas bise à l’oeil mais la larme à l’oeil ce soir : – (((


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Mise au point

Il y a actuellement un bruit ignoble et diffamatoire qui circule dans  sur toute la cote d’azur !

L’équipe de L’Oreille Qui Gratte, et plus particulièrement Simon se serait mis au Zouk.

Mettons les choses au point, le zouk reste pour nous le pire style musical de tous les temps. Et pour être tout à fait exact on n’aime pas non plus le reggae et le ska festif.

Voila j’espère maintenant que les choses sont claires.


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Rendez-vous du 10 au 13 Août sur la terrasse du Palais des Festivals de Cannes, pour seize concerts dans une ambiance unique.

Mercredi 10 août 2011  : LA FEMME, ACTION BEAT, BATTLES, GABLE

Jeudi 11 août 2011  : SUUNS, ZOMBIE ZOMBIE, BLONDE REDHEAD, A PLACE TO BURRY STRANGERS

Vendredi 12 août 2011  : PUBLICIST, THE FIELD, ARNAUD REBOTINI : 2TONE LIVE VISION, PAUL KALBRENNER LIVE

Samedi 13 août 2011  : WALLS, GOLD PANDA, TRENTEMOLLER LIVE, NATHAN FAKE

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Ma Lecture de l’été :

What’s Welsh For Zen (Comment ça se dit, zen en gallois ?) – Autobiographie de John Cale

“Des que nous avons atterri à Los Angeles, le dernier jour d’avril, nous avons senti que quelquechose n’allait pas. En roulant vers la ville, nous avons été assaillis par "Monday Monday” des Mamas and Papas, a la radio. La mentalité de la Cote Ouestétait tellement mièvre. Nous étions faits de haine et dérision. ils sevoulaient des enfants-fleurs, beaux et tout – des femmelettes. C’etait un genrede puritanisme farfelu, basé sur la négation des sentiments adultes face à cequi se passait dans le monde : ils étaient évangéliques, mais n’en avaient pasgrand-chose à faire.Nous, nous faisions simplement avec.“

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Ca y est la 14eme édition de Nuits Du Sud s’achève

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Coucou,

Ca y est la 14eme édition de Nuits Du Sud s’achève : -(

L’été amorce donc déjà son déclin…


En plus d’avoir été membre du jury, des Talents du Sud, j’aurai  assisté à chacune des 13 soirées donc 34 concerts pour à la louche 27 heures de concert sur notre place du Grand Jardin. 

Mon top five serait :

Gotan Project, Femi Kuti, Staff Benda Bilili, Manouchka Orkestar, Calypso Rose.

Mais il y a tellement d’autres noms qui me viennent aussi en tête (Chedid, Zao, Blue King Brown, Les p’titsgars laids…)
Bref une merveille comme chaque année.

Je travaille actuellement (comme après chaque festival) sur un long papier qui permettra à tous de revivre cette féerie. J’espère réussir à le conclure dans la semaine puisque ensuite je fais pause quelques jours avec mes enfants. Mais cela risque d’être dur puisque le programme est encore très chargé avec la Pantiero et le Mas des Escaravatiers (mais on ne va pas se plaindre : Abondance de biens ne nuit pas)


En attendant ce papier si vous voulez revivre les Nuits Du Sud je vous proposer d’aller sur notre page YouTube :  http://www.youtube.com/user/loreillequigratte

Vous y trouverez un extrait des 34 concerts du festival.

Cela represente un travail de titan mais je me suis bien amusé.

Je m’amuse aussi a regarder le nombre de visionnages de chaque vidéo et pour l’instant c’est un local qui est en tête Gaïo juste devant les grosses pointures : Yael Naim, Patrice, Zazie, Emir Kusturica


Pour les grincheux qui se moquent actuellement beaucoup de moi. Oui il y a bien des Videos de Magic System et donc de Zouk sur notre page Youtube, puisqu’ils ont participé au festival. Mais n’ayez pas peur je ne me suis pas converti aux musiques festives je n’ai pas encore de dredlox  sur la tête… Mais reconnaissons tout de même que Magic System a mis le feu sur la place, et que ce groupe s’adresse avant tout aux enfants et adolescents. Mais rassurez vous rien ne remplacera jamais pour moi le chant des guitares dissonantes et dépressive

 
Je le dis régulièrement, mais avoir été membre du Conseil Municipal de Vence lorsqu’on a crée ce festival est pour moi une véritable fierté.

Je profite aussi de l’occasion pour vous rappeler que si vous souhaitez faire partie des invités de la 17eme saison de l’oreille qui gratte, envoyez moi un mail avec un extrait musical. On écoutera tous ça dans l’été finissant et nous annoncerons dans le 2eme quinzaine de septembre la programmation

Bon je vous laisse surtout qu’aujourd’hui il fait super chaud. Je pense donc que vous étés plus attirés par la plage ou la piscine que par ma prose.

Moi je remets la tête dans le clavier est bosse sur mon compte rendu en écoutant Tangerine Dream à fond

@+

Simon Pégurier

PS :  Je vole une photo à Nelly Orengo pour illustrer mon propos

L’Oreille Qui Gratte

Sur Agora FM 94 (Pays Grassois) 94.10 FM (Pays Niçois)   88,90 (Pays Mentonnais)

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Christophe : L’Intranquilité

Rencontrer Christophe voilà une idée qui peut paraître saugrenue à plus d’un. Il passe pour être usé, fatigué, vieilli, difficilement compréhensible et sa carrière semble se limiter à une suite de comptines commerciales telles Aline, les Marionnettes ou les Mots Bleus. Dire cela c’est ignorer que les deux plus récents albums de Christophe Bevilacqua et Comm’ si la terre penchait  sont des classiques à ranger près des meilleurs Bashung. Même si par moment ces propos peuvent se rapprocher de ceux de Jean Claude Van Damme, Christophe est avant tout un homme chaleureux, authentique, gentil et sincère qui vit seulement dans la recherche d’émotions



 Qu’est- ce qui t’a amené a remonter sur scène après 27 ans passés loin des planches ainsi qu’à faire une pause de près de 10 ans  mi-80 ?Alors que paradoxalement tu dis que pour toi la scène et la musique sont une thérapie Pour moi oui mais pour d’autres ce peut être une angoisse. Il n’empêche que j’ai toujours le trac au début, il faut du temps pour s’installer mais a la fin on se sent un autre homme. Ce que je faisait avant était une autre thérapie, j’ai passé beaucoup de temps dans la solitude dans mon home studio a créer mon univers, a inventer mon petit film, mais ça prend  du temps pour trouver la vibration qu’on veut, et le temps passe tellement vite…

On sent chez toi une obsession de la mort, du temps qui passe ? Ce retour est il une renaissance ?Obsession de la mort non, je préfère ne pas y penser. C’est le passé qui nourrit les étincelles du présent. La passion de la création c’est quelque chose, il faut  beaucoup de temps pour attraper un petit gimic, une idée originale. Toute de même tes concerts sont très nostalgiques, c’est du domaine du frison.Moi je suis toujours sur le fil de l’improvisation, le concert n’est pas formaté

Ton dernier album «Comm’ si la terre penchait » est quelque chose de vraiment nouveau, de fort, on a l’impression que tu as passé toute une vie pour en arriver là.C’est ce que vous ressentez et j’en suis heureux. Cet album et ce que j’avais en moi. J’ai fait Aline parce que a 20 ans je ne pouvait pas gérer, c’était fait a l’ancienne, comme je ne jouais pas de musique je devais expliquer aux arrangeurs, aux musiciens et cela ne sonnait pas toujours comme je voulais, surtout que le travail se faisait a la chaîne, c’est ça qui a crée ce décalage qui m’a amené a mon truc, à éviter le formatage du show bises et finalement à vivre une vie. Une vie de rencontre enrichissante. 


On peut être surpris de cette réponse car dès 73, époque des mots bleus tu étais a l’avant garde de ce qui se faissez, à la pointe dans le sillage des anglo-saxons ?C’est vrai que dès que les synthés sont sorti je m’en suis servi. Je travaille d’ailleurs encore avec ces sons pour mon prochain album. J’espère que tu as raison car l’on croit toujours a ce que l’on fait. J’ai fait parfois de longues pauses, parce que je trouvais que je n’avais pas le truc mais je m’en foutais.

Le rappel incessant à Aline ne t’emmerde pas ? Non, car je ne m’ennuie pas dedans. Chaque spectacle est unique chaque rencontre avec le public est différente. La thérapie ça ne marche pas a tous les coup, seulement avec quelques bon médecins.

Tu as un publics assez âgé. Comment penses tu qu’il reçoit ces nouveaux arrangements électro de tes chansons ? Ce qui compte quand on crée c’est d’assumer ce que l’on fait, d’être traversé par le plaisir que la création peut donner, c’est la seule façon de le transmettre. Après il faut être joueur. Mais je pense que les gens de ma génération même s’il écoutent des versions barrées d’Aline il on l’air contents. 

 Compte tu exploiter les sons électro que tu utilises sur scène, sur un prochain album ?B ien sur oui heureusement

 Sur scène tu prends des photos avec un appareil jetable ?Je balance l’appareil au publics et c’est celui qui le récupère qui en fait ce qu’il veux. On ne me les renvoie jamais.  J’aime bien faire ça c’est un souvenir.

Quelle sont tes coups de cœur musicaux ?C’est toujours une question piège, on oublie a chaque fois quelqu’un. J’aime beaucoup le son c’est pourquoi je collectionne les 78 tours. Actuellement pour les français c’est M. Le dernier album de Bjork est énorme, j’écoute beaucoup de trucs très en marge comme Lydia Lunch, Marc Cullignam…   La culture me fait vibrer, ce qui compte c’est ce que je reçois. Je ne suis pas comme Eddy Mitchell a me souvenir de tous les noms d’un générique de film, même du gars qui a fait la lumière.

 

Propos recueillis par Simon Pégurier, Benoît Belasco & Raymond Sérini

Cannes Le 12 Novembre 2004


   

L’enregistrement de l’entretien est disponible ici : http://www.wat.tv/audio/interview-christophe-12-novembre-3yy6z_2hw3j_.html

 

  

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Communiqué de presse : L’Oreille Qui Gratte – Saison 2011- 2012

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                                                   Communiqué de presse

                                      L’Oreille Qui Gratte – Saison  2011- 2012

 

 Le 04 octobre, l’Oreille qui gratte, une des émissions phare de la station de radio grassoise Agora FM, reprend son rendez-vous hebdomadaire du mardi entre 19 h et 21 h.

 Cette émission créée en 1995 par Simon Pégurier et Benoît Belasco, rejoints ensuite par Mr Alain, Gilbert Tau et Céline-Marquise) est consacrée au rock indépendant au rock local et aux autoproductions.

Chaque semaine, dans le cadre de l’émission, un groupe se produit en directe pour une session acoustique (3 compositions originales + 1 reprise) et répond à une interview, tout ceci est ensuite disponible sur internet, en vidéo et en podcast.

 Les groupes qui souhaitent participer à ce rendez-vous incontournable des ondes azuréennes peuvent poser candidature auprès de Simon Pégurier en lui envoyant un mail ici : simon.pegurier@wanadoo.fr comprenant un lien permettant d’écouter

L’équipe de l’Oreille qui gratte se réunira sous forme de jury pendant l’été pour choisir les invités de la saison 2011/2012 et annoncer la programmation dans la deuxième quinzaine de septembre.

 Je vous remercie par avance par avance de bien vouloir reprendre cette information.

 Sincères salutations

 

Simon Pégurier

 

 

L’Oreille Qui Gratte

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