Tess Parks & Anton Newcombe

Deuxième collaboration entre Tess Parks & Anton Newcombe, cet album sort trois ans après I Declare Nothing, et là, il s’intitule… Tess Parks & Anton Newcombe… Pourquoi se compliquer la vie ?

Le vieux grigou de Newcombe, (Brian Jonestone Massacre) « l’américain de Berlin » quand il n’est pas en tournée mondiale avec son groupe, s’accoquine à nouveau avec la délicieuse canadienne Tess Park. Ils poursuivent donc leur histoire d’amour (musicale) sur ce nouvel album commun.

Enregistré dans ses studios Cobras à Berlin, Newton nous permet de retrouver avec plaisir la voix sensuelle de Tess tout au long des 9 titres au charme pernicieux, ce qui prouve une fois de plus que leur idée de travailler ensemble était carrément lumineuse…

Mais qui est cette « fille » ? Née à, Toronto, Tess Parks fonce à Londres à 17 ans, et étudie la photographie puis se lance dans la musique. C’est au cours de son séjour londonien que la canadienne signera avec 359 Music, label que monta Alan McGee et Craig Walker, ex-chanteur d’Archive.

Sur ce disque, est-ce la voix de Tess Parks ou la guitare d’Anton Newcombe, qui me procure le plus de frissons ? Je ne saurais dire ; peut-être bien les deux à la fois. De Life After Youth à Right On, la féminité féline de Tess Park transparait au travers des titres rock-psychédéliques de l’album et cela me rappelle les premières œuvres de Brian Jonestown Massacre

Si vous cherchez le trip ultime ; seul dans votre chambre ; c’est le disque idéal … les guitares saturées s’insinuent, la voix de Tess feule et ensorcelle, la rythmique se fait crade et sombre. Il faut donc écouter ce disque, de préférence le soir, « entre chien et loup » voire même la nuit, quand les ombres prennent possession des alentours. Please Never Die ou French Monday Afternoon, entre autres, ont tout du tube psyché, idéal aussi pour se balancer doucement, les yeux mi-clos, dans quelque rade malfamé. Tess Parks & Anton Newcombe, confirme avec éclat, que ces deux-là étaient faits pour se rencontrer pour nous embarquer dans leur voyage. Dès les premières notes du disque, un spleen tenace nous enveloppe et l’on reste bloqué dans cette sensation à la fois douce et inquiétante sur tout l’album, superbement chanté et arrangé. Sensation délicieusement brumeuse risquant bien de constituer le trip ultime…

La voix de la Canadienne s’accorde toujours aussi bien aux compositions, à la guitare et à la production de Newcombe. Les 9 morceaux ont été co-écrits par le duo puis produits et toujours mis en boite par Newcombe et son ingé-son attitré, Andrea Wright.

Rendez-vous fixé en France dans quelques jours à l’Espace B à Paris le 11 novembre

Gil Tau

Laisser un commentaire

Fermer le menu