L’inusable album de Portishead Dummy a 20 ans !

Soit 7.300 jours et pourtant je me souviens comme si c’était hier de la découverte de cet album. Je revois traits pour traits le visage fin de l’étudiante en tourisme qui appuya sur la touche play, je revoie aussi l’appartement luxueux de ses parents situé près de l’église Jeanne d’Arc à Nice (une église moderne que je trouve d’ailleurs complètement ratée). Bizarrement, j’ai oublié le nom de la jeune fille mais c’est bien moi ça ! Les couleurs, les ambiances ont plus d’importance que le concret. En même temps cela date d’il y a 20 ans.

J’étais reparti de chez elle avec une copie sur cassette audio de l’album. J’avais d’ailleurs inversé la face  a et b ce qui fait que pendant des années j’ai écouté ce disque dans le désordre. Et malgré ce désordre j’en suis tombé amoureux.

Ce disque posait (avec Massive Attack et Tricky) les bases de ce qu’on nommera par défaut du Trip Hop, moi je dirais plutôt de la dance triste.

Il s’échappe de ce disque une douce mélancolie dans laquelle on se perd, on traine on y revient éternellement.

Ce disque est peut être celui que j’ai le plus écouté dans ma vie.

Il se confond tellement avec ma vie qu’il fait partie intégrante de ma définition du bonheur « Le bonheur, c’est le vendredi 17h, l’être aimé, un bain et Portishead ».

J’avais exposé cette définition dans les pages du magazine devenu culte « L’OVNI » cela m’avait valu beaucoup de râleurs mais tant pis j’assume toujours.

Simon Pégurier

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