Bernard Lavilliers Les Nuits Du Sud (Vence) le 12 Juillet 2014

On l’avait reçu aux Nuits du Sud en 2002 (déjà 12 ans) et même s’il reste dans mon cœur un des meilleurs song writer (bien français), son dernier disque ne m’avait pourtant pas totalement convaincu…Mais il a fait ce samedi soir une prestation de toute première qualité, et j’allais dire comme d’habitude. Le monde sera toujours fou pour ce gars qui à 66 ans reste le même : engagé, sympa, révolté et excellent chanteur-compositeur. Le groupe qui l’accompagne actuellement est tout bon et renouvelle la prestation d’ensemble. Nanard le Stéphanois nous ressert beaucoup de vieux succès mais c’est un réel plaisir pour tout le public qui est venu pour ça. Le public en redemande et c’est sûr que quand Lavilliers reprend certains tubes, tout Vence chante à l’unisson. On a ovationné «Noir et Blanc» tout en douceur, et son refrain «La musique est un cri qui vient de l’intérieur». Lavilliers est généreux, et reprend ses plus belles chansons à la guitare, en solo, comme «Betty». Il se frotte à tous les styles musicaux qu’il aime. Ambiances caribéennes : «Etat des lieux» et «Solitaire», très rock pour «Le clan mongol» ou «Traffic», rythmes brésiliens pour «Voyageur» ou «L’exilé». Bernard porte depuis toujours ses combats haut et fort : citoyen du monde, il aime les causes perdues : « Les Mains d’or » et en profite pour tacler « les politiques » dès qu’il le peut.

Et ici sur scène les titres de son nouvel album prennent une dimension nouvelle pour moi : et j’aime bien finalement ! J’ai d’ailleurs toujours pensé que le lieu de découverte des artistes dans leur vérité ; c’était la scène. Et on le vérifie bien en ce soir de Juillet vraiment exceptionnel.

Gilbert Taurel

Photos : Véronique Agostini

Pour écouter :

https://www.youtube.com/watch?v=Z8co7nlNymI

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