Kurt Vile : Bottle It In

On ne le cache pas, à l’OQG on aime bien Kurt Vile. Le folk-rock qu’il nous propose depuis une décennie et son attitude sans prétention ; tout nous plaît chez le bonhomme…

Enfant, il reçoit en cadeau un banjo d’occasion, il en gratte alors les cordes comme s’il s’agissait d’une guitare. Cette pratique du banjo le poussera ensuite à jouer de la guitare en « open tuning »(accordage non conventionnel de la guitare). Il est inspiré par la musique folk et le delta blues que son père lui fait découvrir et déclare avoir été influencé par tous les grands compositeurs rock, comme Bruce Springsteen, Neil Young et Bob Dylan.

Kurt Vile est à sa manière, un symbole de l’Amérique et ce natif de Philadelphie s’est taillé une place de choix sur la scène indépendante : des compositions soignées, un brin de mélancolie, un touché de corde inimitable et la figure omniprésente du voyage ; fendant les routes en bagnole mais sans quitter des yeux sa Fender. L’esthétique du road trip imprègne ses compositions touchées par le feu magique de sa guitare.

Voilà que Kurt Vile nous est revenu il y 3 mois avec un 7e album intitulé Bottle It In, après l’excellent disque avec Courtney Barnett paru en 2017et que l’on avait adoré aussi et classé dans nos best-of, bien sûr.

Bottle It In, c’est toute une mythologie folk rock dispensée tout au long de ce très bel album. Et même si les bagnoles sont de toutes ses vidéos, la guitare reste heureusement l’élément central.

Bottle It In est un disque inspiré par la fuite, les voyages et les incessants déplacements, si caractéristiques de la vie des tournées. Vile a enregistré son album aux quatre coins des États-Unis et si le gars déclame plus qu’il ne chante il sait aussi se faire aider par quelques réalisateurs comme Rob Schnapf (prod Elliott Smith, The Vines), entre autres. Et de plus, il a invité quelques pointures du rock américain afin de l’escorter dans cette nouvelle aventure : par exemple Cass McCombs, et Kim Gordon !

Disque atypique puisque, 4 chansons à elles seules, occupent un total de 40 minutes de l’album qui en dure 80. C’est d’ailleurs sur ces formats longs (Bassackwards, Bottle it in, Skinny Mini) que Vile séduit le plus, à la manière d’un Neil Young qui exploite une idée, un riff, jusqu’au bout…

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : Le sommet de l’album est sans conteste, “Check Baby”  Mais écoutez ce disque et donnez-nous votre avis, cela nous intéresse ! 

Gil Tau

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