The Get Down Netflix BO

j’ai vu la série Netflix à 120 M de dollars de Baz Luhrmann (Moulin Rouge !Gatsby le Magnifique) et ça m’a quand même laissé un peu sur ma faim …Avis personnel : story à l’eau de rose…parsemée de longueurs et de musique de variété exaspérantes.

Mais l’histoire ?  L’action de déroule dans le Bronx en 1977 dans les décombres de quartiers entiers gangrénés par la pauvreté et laissés à l’abandon, le tout sur un fond musical qu’affectionnent les Latinos et des Noirs : le Disco… mais voilà, c’est contesté par les balbutiements du Rap – quelques DJs inventent le son des décennies à venir, que personne n’appelle encore hip-hop…C’est The Get Down.

Cette série retrace la genèse de la culture Hip-hop. On découvre alors comment ont émergé les crew de breakdance ainsi que les rappeurs et des graffeurs au sein du quartier le plus défavorisé de la ville. Même si l’on détecte des imprécisions historiques, ces anachronismes ne pèsent donc pas si lourd dans une série qui n’a jamais eu la prétention de documenter l’époque avec exactitude, mais bien d’offrir un instantané subjectif. On lorgne ici, par moments, sur West Side Story, Saturday Night Fever voire Stranger things.

Grace à la beauté des décors et des costumes, on assiste à un grand mix joyeux de couleurs, de musique et de plans sur New York avec quelques scènes d’archives filmées, bienvenues pour l’authenticité. Le fil conducteur est la tranche de vie ; performance de l’acteur Justice Smith, incarnant Ezekiel le héros du crew et qui crève l’écran. Mais les interrogations existentielles bien pensantes des personnages énervent un peu… Allez voir sur Wikipédia le titre de chaque épisode et vous serez édifiés… Je pourrais dire sentencieusement : Chaque personnage parvient à trouver sa voie, grâce à une force intérieure ou un partenaire pour l’aider. Preuve que dans ce Bronx sans foi ni loi régnait aussi une forme de paix et d’unité ? Hum hum !

The Get Down décrit donc les espoirs de ces ados… espoirs présentés ici avec une candeur et un enthousiasme qui frôlent la provocation, le tout accompagné d’une histoire d’amour fleur bleue qui évoque un peu Roméo et Juliette ! On suivra donc au long des épisodes le crew des Get-Down Brothers (Tous bien propres et biens mis sur eux vivant dans des lieus très bien tenus eux aussi)

Pouvait-on raconter les débuts du hip-hop sans y inclure Grandmaster Flash, considéré avec DJ Kool Herc comme l’un des pères fondateurs du mouvement sans oublier la Zulu Nation d’African Bambaataa ? Engagé comme consultant G M Flash est rapidement promu producteur associé puis devient un personnage de la série. Mais le côté positif, quand on n’est pas spécialiste comme moi, on apprend des choses : On découvre Dans des scènes de The Get Down, le scratch, qui consiste à manipuler un disque d’avant en arrière à partir d’un point précis (défini par le fameux crayon violet), le backspinning (trouver le bon beat à répéter pour faire la transition entre deux disques) ou encore le punch phrasing (cuivres).  Grandmaster Flash vient d’inventer ces techniques. Il n’a pas encore sorti son album fondateur, The Message.

Au total, une série à regarder surtout les 6 premiers épisodes (de 1 heure ou plus) et la BO à savourer sans limite !

Gil Tau

Laisser un commentaire

Fermer le menu