Sous les étoiles des Nuits du Sud exactement

Durant toute l’année qui s’est écoulée le festival des Nuits du Sud a été sous les feux de l’actualité. Un déménagement, une suppression, une démission, des fouilles historiques sous la scène, une diminution de la jauge, des pétitions pour, des pétitions contre.  Nous en  perdions un peu notre latin.
Bref beaucoup de bruit mais pas de musique. C’est dans ce climat difficile que les organisateurs ont dû monter la 22ème édition du festival.
Cette remise en cause les a sans doute obligés à se retourner vers les fondamentaux du festival, c’est-à-dire des musiques du monde ensoleillées.
Fini donc les grands écarts de l’année dernière comme par exemple Alonzo ou Trust. Cette année nous étions dans le socle du festival.
C’est peut-être grâce à ce retour aux fondamentaux ou la peur que ce soit la dernière édition mais le fait est que ce festival fut une grande réussite populaire avec une nette augmentation de la fréquentation (16 %).

Coté artistique le festival a débuté par une soirée en escalier. Lucky Peterson a mal commencé son concert, faisant solo sur solo, juste pour nous montrer sa technique, mais au fur et à mesure il nous emporté dans son blues notamment grâce à de belles reprises. Ce fut l’inverse pour Eagle Eye Cherry. Belle entrée en matière pour sa pop FM électrique. Mais petit à petit cela a chuté, toutes les chansons étant sur le même modèle.
Prestation difficile pour Grand Corps Malade. Pour sa troisième venue il a eu du mal à capter le public. Le début du concert, de jour, n’a pas aidé à créer l’ambiance souhaitée. Lors de ses deux précédents passages il avait réussi à transformer la place en en lieu intime ou son slam pouvait vivre. Là ce fut l’inverse. Il a proposé ses vers mais peu on fait ricochet dans l’assistance. Soyons objectifs Synapson est plutôt faible artistiquement mais ils ont proposé un set aux couleurs du festival avec deux chanteurs black et cela a parfaitement marché offrant l’un des plus beaux shows du festival (sans doute un poil trop long quand même).

En parallèle du festival il existe le tremplin «Les Talents Nuits du Sud» ouvert aux artistes PACA en devenir. Une très belle soirée (à un horaire hélas peu adapté). Nous retiendrons surtout Benoît et La Lune, artiste à l’univers Burtonien qui mériterait mille fois de jouer sur la grande scène.
Nous ne connaissions pas Shake Shake Go mais nous avons adhéré: du bon rock qui envoie avec une chanteuse bourrée de charisme. Une découverte à revoir. Les Négresses Vertes ont pris 30 ans (nous aussi). La montée donc été longue à venir mais une fois que la sauce  a pris ce fut la fête sur la place grâce à ces  hits indémodables de la scène alternative française des années 80. Une grande réussite.

Nous croisons Sanseverino depuis près de 20 ans dans les différentes scènes  françaises, c’était pourtant la première fois qu’il  jouait à  Vence. Même cause,  même effet que pour Grand Corps Malade sa chanson française ne se prête pas à un espace si grand en extérieur. A revoir dans un lieu plus intimiste il le mérite grandement. Je pense que Sister Sledge n’avait rien à faire ici. Cette danse commerciale des années 70-80 n’a, d’après moi, pas le niveau pour se produire dans un festival aussi prestigieux, mais nous sommes  peut-être un peu snob car le public (contrairement à nous mais vous l’aurez compris) a adhéré.
Cimafunk  était inconnu de nos tablettes mais ce fut une réussite. Dansant, varié, original un cocktail de bonne humeur. Pas une édition des Nuits Du Sud sans reggae comme en 2015 c’était Tiken Jah Fakoly. Bon choix son reggae enfantin tient la distance. Pour preuve il y a 20 ans personne n’aurait parié sur lui et pourtant il est encore là.

La dernière soirée fut la plus grosse en termes d’affluence. Il faut dire que Cœur de Pirate sait y faire, elle séduit tous les publics des plus exigeants aux plus familiaux. Grande réussite la place reprenait en chœur ses multiples hits. Ironie du sort Cœur de Pirate chante les ruptures et nous avons tous peur que cette soirée soit celle de la rupture, de la fin d’un cycle du festival. C’est Yuri Buenaventura vu et revu à Vence qui a fermé le bal. Sa salsa joue bien mais les années passant elle entraine moins les foules. La place du Grand Jardin ne s’est pas transformée en gigantesque salle de danse mais l’ambiance était tout de même à la fête. Pour la petite histoire le concert se conclut sur une reprise de «Ne me quitte pas» de Brel tout un symbole… Nous aimerions tellement que cette édition ne soit pas la dernière et que cette féerie continue encore éternellement. Croisons les doigts et espérons qu’il y aura bien une édition 2020

Voici un extrait de chaqu’une des soirées

Lucky Peterson : https://youtu.be/-EWgrlEOyEo

Eagle-Eye Cherry : https://youtu.be/ZbAH1g61q4I

Grand Corps Malade : https://youtu.be/WjcQxvfmQ3s

Synapson : https://youtu.be/4EZfhoPzRnI

Le Môme : https://youtu.be/prKDpeRYAcw

Benoit Et La Lune : https://youtu.be/bMSLUuppizY

7 Sundays : https://youtu.be/_m2T2V98110

Shake Shake Go : https://youtu.be/IkEwa0U_2GI

Les Négresses Vertes : https://youtu.be/vpL95qQSnTU

Sanseverino : https://youtu.be/jjsNgopdltw

Danse de Téo Saavedra : https://youtu.be/JbE-NEPj1IM

Sister Sledge : https://youtu.be/NETnTi2abPM

Cimafunk : https://youtu.be/oE6swL9fNww

Tiken Jah Fakoly : https://youtu.be/osAcv2qEe_Q

Cœur de Pirate : https://youtu.be/svb3dvU9zxI

Yuri Buenaventura : https://youtu.be/wIjKLFgXw6g

Les Remerciements : https://youtu.be/yuZizeiqFRg

Le best Of https://youtu.be/2IvG6a-Sk98

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