Je t’aime à la folie, mais je vais vomir

Je ne saurais expliquer pourquoi mais le régime socialiste dans l’ex bloc de l’est m’a toujours fasciné. 

Peut être à cause de mon gout pour l’uniforme, de la blondeur des filles ou des bâtiments style HLM des années 70 à angle droit …. (Je plaisante bien sur) 

Quoi qu’il en soit c’est peut être cette attirance qui m’a poussé récemment à dévorer le feuilleton Tchernobyl ou à élire Léto film de l’année 2018. 

Qui sait si j’avais vu Clod War avant c’est peut être ce film que j’aurais élu film de l’année 2018. Ce drame amoureux de Pawel Pawlikowski se déroule dans la Pologne des années 50. Wiktor (artiste talentueux désabusé) recherche des artistes en herbe pour mettre en avant la culture polonaise, dans l’Europe de l’est (et voir peut être ailleurs). Il tombe sous le charme (comme on tombe sous la mitraille d’une sirène) de la belle et brillante Zula. Ce sera alors une histoire d’amour impossible mais qui dure. Wiktor et Zula ne cesseront de se quitter pour mieux se retrouver. Le décor de la guerre froide est omniprésent mais pourtant il devient dérisoire devant ces cœurs qui se déchirent.

Le parti pris du noir et blanc (comme dans léto) apporte une nostalgie supplémentaire.

Comme dans léto la musique est plus qu’un personnage, elle est omniprésente du début a la fin. La musique dans le régime polonais est un outil de propagande, ce ne sont pourtant souvent que des petites comptines simples presque niaises et pourtant c’est la grandeur et la noirceur de Chopin que l’on retient.

Sur le générique final on entend les amants de la femme d’à côté de Francois Truffaut qui nous murmure « ni avec toi, ni sans toi »

Simon Pégurier

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