Imperial Wax : Gastwerk Saboteurs

D’abord quand on écoute Imperial Wax, on se dit que c’est excellent ! Puis on réécoute plusieurs fois et là on se retrouve comme en terrain de connaissances, alors on creuse un peu et là « mais bon sang…mais c’est bien sûr…on les connait ceux-là »

Car rien que le nom aurai dû me mettre sur la voie, en effet le 27e album de The Fall, sorti il ya 10 ans et considéré comme l’un de ses meilleurs opus,  s’intitulait Imperial Wax Solvent

Après le décès de Mark E. Smith les musiciens de l’ultime décennie Pete Greenway — guitar , Dave Spurr — bass , Keiron Melling — drums ont fait le bon choix : embaucher un chanteur / guitariste Sam Curran ,et reconstituer un groupe sous le nom d’Imperial Wax et heureusement, il n’ont même pas essayé de ressembler The Fall. Mais ne vous y trompez pas : The Fall est toujours là  sur Gastwerk Saboteurs. La volonté agressive du groupe le montre clairement. Mais Curran est un chanteur, pas un fanfaron et évite l’écueil, tandis que les musiciens créent un postpunk plus mélodique que le groupe parent.

C’est la question éternelle pour les groupes de rock : « que ferez-vous lorsque le leader quittera le groupe ? Vous continuez, vous abandonnez ou… quoi ? » Dans le cas de Imperial Wax, il n’y avait pas beaucoup de choix. Ils savaient qu’ils ne pourraient pas simplement remplacer Mark E. Smith à sa mort l’an dernier. The Fall sans Smith serait une parodie. En même temps, le trio avait développé une chimie et un rapport humain et musical qui ne pouvaient être simplement pas abandonnés.

Et ils l’on fait : Du grunge qui grince des dents de «Barely Getting By» au rock retentissant de «Turncoat», le Garage de «No Man’s Land», au rock délabré de «Plant the Seed», et ils le font, en effet, et bien ! !

Le groupe se hérisse d’une énergie rock urgente appliquée à de solides mélodies. L’album comporte également deux chansons épiques de neuf minutes : «Rammy Taxi Illuminati» très psychédélique, tandis que «Night of the Meek» est une exploration du côté postpunk.

On se souviendra du fondateur de The Fall, Mark Smith, comme d’une présence prolifique et singulière. Ils ont laissé 31 albums studio. Quant au groupe d’aujourd’hui vous pouvez entendre tout leur travail résumé dans les deux « tueries » que sont « No Man’s Land » et « Poison Ivy« .

Gastwerk Saboteurs sait faire autre chose, mais il le fait bien.

C’est un rock engagé, authentique et féroce, on adore à l’OQG

Gil Tau

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