Samedi 04 Octobre Rencontre avec Dominique A à Mouans-Sartoux

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Dans le cadre du prestigieux Festival du Livre de Mouans-Sartoux Samedi 04 Octobre (de 17h à 18h), j’animerai une rencontre débat avec Dominique A.

Comme cette rencontre se déroule dans un festival du livre nous parlerons du coté écrivain de Dominique A et notamment de « Tomber sous le charme » compilation de ses chroniques qui vient tout juste de sortir chez le mot et le reste

Tous ceux qui suivent L’Oreille Qui Gratte savent que Dominique A fait partie de mon panthéon personnel. C’est donc avec beaucoup d’honneur, de fierté mais aussi de peur et de trac que je prépare cette entretien

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Vous trouverez  ci dessous la page introductive de « Tomber sous le charme » je pense qu’il vous mettra l’eau a la bouche

Le café n’existe plus aujourd’hui. Il faisait l’angle d’une place à
Nantes, pas loin des quais, un peu à l’écart du centre. C’était un soir
de novembre. Nous n’étions jamais entrés dans ce café, mes deux
camarades et moi, et je ne me rappelle pas que nous y soyons jamais
retournés. On s’était mis dans un coin, sous une lampe fixée au mur ;
le décor était chaleureux, vaguement belle époque. Nous revenions
d’un magasin de disques où j’avais acheté un maxi 45-tours trois titres
d’un nouveau groupe anglais, The Sundays, dont la chanson phare,
« Can’t Be Sure », venait de faire l’objet d’une chronique enflammée
de Michka Assayas dans les Inrockuptibles : il disait n’avoir rien
entendu d’aussi juste depuis des lustres, et le mot « juste » m’avait
frappé. Ce seul épithète m’avait incité à acheter ce disque dont je
n’avais pas entendu la moindre note. La pochette reproduisait une
nature morte, une photo charbonneuse et passée sous un filtre violet
de fruits dans une corbeille. Tout en éclusant quelques bières avec
mes camarades, je ne cessais de regarder cette image intrigante,
muette quant au contenu, mais qui me semblait annoncer monts et
merveilles. Je ne doutais pas que la chanson allait me chambouler. Et
de fait, les jours qui suivirent, j’en usais les sillons. Je l’ai réécoutée
régulièrement depuis, et chaque fois, je revois ce moment : le café
sur la place, la lampe fixée au mur, le bonheur insouciant que nous
éprouvions tous trois rien qu’à être ensemble, à une période où rien
ne se dessinait de précis pour aucun d’entre nous. La chanson dit
« And though I can’t be sure what I want anymore / it will come to
me later », et je ne le savais pas encore, mais c’était ça,

c’était exactement ça. Et je dois ce souvenir,

doux et précis, à un mot, qui m’avait incité à acheter le disque : « juste ».

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