Lou Doillon : Lay Low

Le Nouvel Obs par la plume de Fabrice Pliskin …l’a littéralement descendue, je cite : « Voix maniérée avec de vrais-faux morceaux de bluesman dedans, pour quart de finale de télé-crochet : Zoulou Doillon, elle chante comme si elle se brûlait la langue en avalant sa tasse de thé… Guitare acoustique, comme issue du commerce équitable. Petite mélodie au piano bio qui ne semble être là que pour décorer le spot d’un forfait illimité 4G » ça dégomme sévère, là !

Pour ma part, je si je l’attendais un peu au tournant après son premier essai où elle avait fait appel à Etienne Daho, là, cette fois, l’ar¬tiste a demandé l’aide du Cana¬dien Taylor Kirk du groupe Timber Timbre, et le résultat est très très bon.

Lou Doillon : Son père lui a fait découvrir la musique, il lui disait souvent : « Assieds-toi là, et écoute bien » Et il lui passait Siouxsie and the Banshees, Nick Drake, et Patti Smith pendant des heures » mais pas seulement,  passant du rock au folk et du folk au jazz.
Lou cite aussi Bob Dylan, David Bowie et les Kinks.
Ses chanteuses préférées actuellement sont, Kate Bush et Siouxsie Sioux mais musicalement elle apprécie aussi le courant lo-fi.
Le timbre de Lou Doillon est plutôt « un peu rauque ». Et à la question bateau : pourquoi l’Anglais ? Elle répond :
« C’est ma langue maternelle. Ma mère me chantait des berceuses en anglais. Plus tard, je traînais avec mes cousins anglais qui jouaient dans des groupes punk. Je parle en anglais à la maison, avec mon (ex) mari J  U Mitchell, avec mon fils, avec ma mère… »
Mais elle ajoute : « Cette langue m’aide aussi à rester floue parfois. »

Son univers musical se rapproche de ceux de Karen Dalton, Cat Power et Patti Smith.

Un deuxième disque intime et élégant, sorti en ce mois d’octobre 2015
« Lay Low » : onze titres mini¬ma¬listes et très effi¬caces

Plusieurs écoutes vous délivreront une quantité de jolis secrets, sous la rocaille de cette voix, on va de la colère à la tendresse, de l’amertume à la compassion – Un chant très attachant en définitive. A savourer tout comme on avait dégusté son 1er opus.

Gil Tau 

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